Avec 14,47°C, le mois d’avril 2014 a été le plus chaud au niveau global depuis le début des relevés en 1880. Selon la NOAA, l’agence américaine responsable de l’étude de l’océan et de l’atmosphère, les températures ont été de 0,77°C supérieures à la moyenne du 20è siècle.
Avril 2014 est le 350è mois consécutif à afficher une moyenne supérieure à la normale. Il faut remonter à 1976 pour trouver un mois d’avril plus froid que la moyenne. Janvier et mars avaient déjà été chauds, se situant au 4è rang dans le palmarès des relevés de températures. Logiquement, ce début 2014 est l’un des plus chauds des annales.
C’est une fois de plus en Sibérie que l’on trouve les chiffres les plus impressionnants. Le centre de la région russe a connu des températures de 5°C supérieures à la moyenne 1981-2010, une période pourtant marquée par le réchauffement climatique. Il s’agit du mois d’avril le plus chaud jamais enregistré en Sibérie. Le nord de la région avait déjà connu au mois de mars 2014 des écarts de températures de même importance. Un jet stream positionné très au nord a contenu l’air froid de l’Arctique.
Sans atteindre un tel niveau, la chaleur a également été de mise en Europe avec plusieurs pays affichant des valeurs proches de leur record : Espagne (2è mois d’avril le plus chaud), Norvège (7è), Allemagne (4è), Grande-Bretagne (4è), Danemark (4è).
Globalement, l’hémisphère nord a connu son mois d’avril le plus chaud, a égalité avec celui de 2012. Les températures furent aussi élevées en Afrique du Nord et au Mexique. Il n’y a qu’au centre et à l’est des Etats-Unis que le mois a été plus froid que la moyenne.
L’hémisphère sud a été un peu moins chaud : avril se situe au 4è rang. Certaines régions, notamment l’est de l’Australie et l’ouest de l’Indonésie, ont atteint des valeurs record. Le plus significatif est peut-être la chaleur relevée au-dessus de l’océan dans l’hémisphère sud. Elle n’est dépassée que par 1998 dans les annales. Or 1998 fut l’année du phénomène El Nino le plus fort jamais observé. Les spécialistes estiment qu’il y a 80% de chances pour qu’un épisode El Nino se développe dans les prochains mois : le centre et l’est du Pacifique équtorial sont en train de se réchauffer . Compte-tenu de l’importance du Pacifique dans le climat mondial, les prochains mois pourraient être très chauds eux aussi.