Climat

Toujours de grandes chances de voir El Nino en 2014

Le Centre de Prédiction du Climat américain a maintenu le 10 juillet  ses prévisions concernant l’arrivée prochaine d’un épisode El Niño. Le phénomène a selon l’agence 80% de chances de se produire d’ici l’hiver mais il pourrait être moins intense que prévu.

El Niño se caractérise par un réchauffement des températures de surface de l’océan Pacifique. Il a des répercussions au niveau mondial, avec notamment des sécheresses en Australie et en Asie du sud-est ainsi que des pluies torrentielles en Amérique du sud. Ces conditions extrêmes sont susceptibles de gravement affecter les productions agricoles des régions concernées.

El Niño se manifeste tous les 3 à 5 ans et le dernier en date remonte à 2009-2010. Il avait été d’intensité modérée, beaucoup moins fort que celui de 1997-1998, le plus important jamais enregistré.

Estimée à  50% en mars, la probabilité pour qu’El Niño se manifeste d’ici l’automne ou l’hiver a été progressivement relevée, atteignant 80% au mois de mai. Cette prévision est aujourd’hui confirmée par l’observatoire El Niño du Centre américain de prédiction du climat (CPC).

 

Source : CPC

Source : CPC

L’Agence Météo du Japon estime quand à elle que le phénomène devrait être d’intensité faible à modérée et qu’il a de grandes chances de se manifester entre les mois de septembre et de novembre.

Selon le Bureau Australien de Météorologie, les températures de surface de l’Océan Pacifique indiquent que l’épisode El Niño devrait être faible et que les conditions ne sont pas encore réunies pour qu’il se développe.

Dans son dernier bulletin, l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM), a relevé qu’en juin 2014, les températures de surface de la mer avaient atteint des niveaux correspondant à une anomalie El Niño de faible intensité dans la majeure partie du centre et de l’est du Pacifique tropical, et des niveaux correspondant à une forte anomalie El Niño à l’extrême est du bassin.

Avant d’annoncer officiellement l’arrivée d’El Niño , le CPC américain attend que l’atmosphère réponde à l’élévation des températures de surface de l’océan. Le réchauffement du Pacifique est un premier indice mais il ne suffit pas. Il faut aussi que les systèmes de pression s’inversent. En situation neutre, on trouve une zone de haute pression dans l’est du Pacifique et une zone de basse pression au niveau de l’Indonésie. Avec le réchauffement des eaux du Pacifique, le différentiel de pression atmosphérique peut se modifier. Les vents venant de l’est tendent alors à s’affaiblir, voire à s’inverser.

Les systèmes de pression ne sont pour le moment pas dans une configuration El Niño, selon le CPC, de même que les vents qui soufflent sur le Pacifique tropical. Les vents d’est n’ont que légèrement faibli à partir de fin juin.

Selon l’Organisation Météorologique Mondiale, cette absence de réaction de l’atmosphère pourrait s’expliquer par les températures de surface de la mer
supérieures à la moyenne dans pratiquement tout le Pacifique tropical et pas uniquement à l’est et au centre.

 

Catégories :Climat, Océans

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