La température de surface de la mer a atteint au mois de juillet 2015 le plus haut niveau jamais relevé depuis le début des archives du Met Office qui remontent à 1850.
Après avril (+0,55°C), mai (+0,59°C) et juin (+0,57°C), c’est à nouveau un mois record à la surface des océans du globe. D’après le Met Office (météo britannique), l’anomalie a été le mois dernier la plus importante jamais relevée en juillet avec +0,63°C au-dessus de la moyenne 1961-1990. Le record absolu (c’est à dire tous mois confondus) a été frôlé. Il avait été établi en août 2014 avec +0,64°C.
Top 10 des mois de juillet les plus chauds à la surface des mers (Source : HadSST3, Met Office) par rapport à la moyenne 1961-90 :
1 | 2015 | 0,636 |
2 | 2014 | 0,551 |
3 | 1998 | 0,526 |
4 | 2009 | 0,523 |
5 | 2010 | 0,5 |
6 | 2013 | 0,479 |
7 | 2005 | 0,463 |
8 | 2003 | 0,435 |
9 | 2012 | 0,398 |
10 | 2006 | 0,394 |
On enregistre habituellement des températures de surface élevées lors des épisodes El Niño, comme c’est le cas en ce moment. En 2014, des conditions de quasi-El Niño ont été relevées mais le dernier véritable phénomène remonte à 2009-2010, une période où le maximum relevé avait été de +0,50°C, selon les données HadSST3 du Met Office. Lors du super El Nino de 1997-1998, les températures de surface de la mer avaient grimpé à +0,52°C. Les températures de surface de la mer compilées avec les températures à la surface des terres permettent d’établir une moyenne à la surface du globe. Elles expliquent les températures très élevées que l’on enregistre depuis le début de l’année au niveau global (surface terres+mers) : le premier semestre a été le plus chaud des annales selon la Nasa, la NOAA et le Met Office, les trois principales agences. Selon le Met Office, la température globale (terres+mers) affiche une anomalie de +0,68°C sur janvier-juin, ce qui place 2015 en bonne position pour détrôner 2014 comme année la plus chaude (avec +0,56°C), et de loin. La dernière anomalie relevée en juin par le Met Office fait état pour la première fois d’une anomalie mensuelle de plus de 0,7°C.
Il est à noter que le réchauffement de l’océan ne se limite pas à la surface : les températures ne cessent d’augmenter jusqu’à 2000 mètres de profondeur, et cela de façon quasiment continue.
Le phénomène El Niño actuel pourrait être comparable à celui de 1998, voire encore plus important, selon les prévisions des modèles climatiques. Mais rien n’est encore certain. On peut cependant s’attendre à voir les températures de surface de la mer à un niveau très élevé dans les mois à venir. Plusieurs modèles anticipent un réchauffement des eaux de surface dans le Pacifique avec un pic en fin d’année 2015.
Depuis le début de l’année, c’est à dire entre janvier et juillet 2015, l’anomalie moyenne à la surface des mers est à 0,51°C, un niveau plus important que le record de 2014 (observé sur l’ensemble de l’année) avec +0,47°C. Le niveau de 1998 (+0,41°C) est désormais largement dépassé.
Top 10 des années les plus chaudes à la surface des mers (Source : HadSST3) :
1 | 2015* | 0,517 |
2 | 2014 | 0,477 |
3 | 1998 | 0,416 |
4 | 2010 | 0,406 |
5 | 2009 | 0,395 |
6 | 2003 | 0,393 |
7 | 2005 | 0,389 |
8 | 2013 | 0,376 |
9 | 2002 | 0,368 |
10 | 2006 | 0,365 |
*La moyenne 2015 est basée seulement sur la période janvier-juillet
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