D’après les dernières données NCEP CFSv2, l’anomalie sur les 7 premiers jours d’octobre atteindrait +1,18°C par rapport à la moyenne 1951-1980. C’est ce que l’on peut déduire si on aligne les températures de NCEP sur les données de la NASA.
Plusieurs modèles qui évaluent au jour le jour les températures du globe grâce à la collecte d’une multitude de données indiquent que le début du mois d’octobre est marqué par un réchauffement assez prononcé.
Que cela soit les données de NCEP/NCAR, celles de GFS ou encore celles de NCEP CFSv2, on obtient dans tous les cas des valeurs bien au-dessus de la moyenne atteinte en 2015, déjà à un niveau record.
Après seulement 7 jours, il est encore trop tôt pour dire si le mois d’octobre sera aussi chaud que les mois de février ou de mars. On peut seulement dire que sur le premier quart d’octobre, les anomalies sont au plus haut depuis le début de l’année. D’après les données NCEP CFSv2 dévoilées sur le site Weatherbell, l’anomalie entre le 1er et 7 octobre est de +0,58°C par rapport à la moyenne 1981-2010. Sur l’ensemble de l’année 2015, elle n’est « que » de 0,2°C. Si on aligne ces chiffres sur ceux de la NASA ont obtient +1,18°C pour les 7 premiers jours d’octobre et 0,77°C en moyenne annuelle (donc plus chaud que le record de 2014).
En prenant comme base la période 1951-1980 plutôt que 1981-2010, il est logique que l’on obtienne un niveau plus élevé. Si on prend les chiffres bruts de NCEP CFSv2 pour les comparer à ceux de la NASA, on obtient le graphique suivant :

Comparaison entre les chiffres de la NASA (base 1951-1980, source NASA Giss) et ceux de NCEP CFSv2 (base 1981-2010, source Weatherbell)
Comme on peut le voir, les courbes de la NASA et de NCEP CFSv2 se suivent bien et on peut donc utiliser NCEP pour évaluer quelles températures nous réserve la NASA. L’un des intérêts de NCEP est en effet de donner le niveau de température mondiale quotidiennement, tandis qu’il faut attendre vers le 15 de chaque mois pour obtenir ceux de la NASA, qui est l’une des références mondiales en matière d’évaluation des températures. Il est donc possible de prolonger la courbe de NCEP CFSv2 jusqu’à octobre tandis que pour la NASA on reste pour le moment sur les chiffres du mois d’août. Si on prend comme base celle de la NASA (1951-1980) pour comparer GISS et NCEP, on obtient un nouveau graphique :

Comparaison entre les chiffres de la NASA pour la température mondiale en 2015 et ceux de NCEP CFSv2 sur la même base 1951-1980
Maintenant, on voit qu’un calibrage est nécessaire pour se faire une véritable idée de la température mondiale. NCEP CFSv2 reflète l’évolution de la température à court terme, ce qui permet une comparaison entre les mois d’une même année, mais la comparaison avec les années passées est plus hasardeuse. Pour cela, il est préférable d’utiliser les données des stations météo comme le fait la NASA. Si donc on ajuste les températures de NCEP sur celles de la NASA, on obtient le graphique suivant :

Comparaison entre la température mondiale calculée par la NASA et celle de NCEP ajustée à la NASA (base 1951-1980)
L’évolution de la courbe de NCEP semble indique que la NASA annoncera une température élevée en septembre, conforme à ce que l’on a pu déjà voir dans l’année, voire légèrement plus, éventuellement. En revanche, le mois d’octobre voit l’anomalie grimper, dans le premier quart tout du moins. Les modèles GFS et NCEP CFSv2 montrent que les températures vont toutefois un peu baisser dans les semaines prochaines.
J’ai tenté précédemment de traduire les anomalies des cartes prévisions NCEP CFSv2 pour les prochains mois. Pour le mois d’octobre 2015, j’ait trouvé une anomalie de +1,13°C, finalement assez proche des observations pour les 7 premiers jours d’octobre, à savoir +1,18°C. D’autant qu’un léger refroidissement pourrait rapprocher observations et prévisions.

Traduction par global-climat.com des anomalies de températures d’après les cartes de prévisions NCEP CFSv2
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