Climat

L’année 2016 au-dessus de la prévision centrale des modèles du GIEC

En 2016, l’anomalie de température globale a atteint +0,99°C au-dessus de la période 1951-1980, selon la NASA. Cela nous conduit au-dessus de la prévision centrale des modèles du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Quelle portée attribuer à ce réchauffement récent ?

Les projections de James Hansen confirmées

James Hansen a été l’un des premiers à prévenir de la menace du réchauffement climatique en tant que directeur de l’institut Goddard des études spatiales (GISS), le principal laboratoire de science climatique de la NASA. Il a contribué dès les années 80 à établir les fameuses données relatives aux températures terrestres globales. Ses prévisions d’élévation des températures remontent à 30 ans. A la lumière du record de chaleur établi en 2016, +0,99°C au-dessus de la moyenne 1951-1980, il est intéressant de rappeler le graphique publié par Hansen en 1988 :

Température annuelle mondiale par rapport à la moyenne 1951-1980 (Hansen, 1988).

Température annuelle mondiale par rapport à la moyenne 1951-1980 (Hansen, 1988).

En 1988, le réchauffement global avait atteint 0,4°C par rapport à la période 1951-1980. Une augmentation qui dépassait la variabilité habituelle observée depuis le début des mesures instrumentales en 1880. Cette année 1988, James Hansen avait présenté une étude exposant trois scénarios d’émissions de gaz à effet de serre : A, B et C, du plus émetteur au moins émetteur. Celui qui se rapprochait le plus des émissions actuelles de CO2 était le scénario B qui tablait pour 2016 sur une concentration de 408 ppm, soit un petit peu plus qu’aujourd’hui (environ 404 ppm sur les premiers mois de 2016). Le scénario A tablait sur 412 ppm et le C sur 369 ppm.

La comparaison la plus intéressante est donc celle entre les observations instrumentales de la NASA et la prévision du modèle d’Hansen basée sur le scénario B de gaz à effet de serre. Comme on peut le voir sur son graphique, le scénario B prévoyait des températures autour de +1°C à l’horizon 2016. Dans la prévision d’Hansen faite en 1988, on observe que l’année 2015 est annoncée à +1°C et 2016 retombe légèrement à +0,94°C.

Depuis ces prévisions de James Hansen, le GIEC a publié cinq rapports. Le dernier en date, publié en 2013, prévoyait quatre scénarios nommés d’après la gamme de forçage radiatif prévue pour l’année 2100 : le scénario RCP2.6 correspond à un forçage de +2,6 W/m2, le scénario RCP4.5 à +4,5 W/m2, et de même pour les scénarios RCP6 et RCP8.5

Les prévisions des derniers modèles du GIEC

On peut voir ci-dessous ce que donne la comparaison entre les températures réellement observées par la NASA et les prévisions centrales de deux scénarios, RCP4.5 et RCP8.5 :

Prévision centrale des modèles (scénarios RCP 4.5 et RCP 8.5) en jaune ; température mondiale d'après NASA GISS (écart à la moyenne 1951-1980).

Prévision centrale des modèles (scénarios RCP 4.5 et RCP 8.5) en jaune ; température mondiale d’après NASA GISS (écart à la moyenne 1951-1980).

L’année 2016 apparaît bien comme plus chaude que les prévisions centrales des dernières modélisations du GIEC. RCP4.5 tablait sur +0,92°C en 2016 alors que RCP8.5 prévoyait +0,95°C.

Maintenant, quand on voit ce graphique, on peut légitiment se demander si 2016 n’est pas une brève période de réchauffement après une période de hiatus ou pause climatique. Après le gros épisode El Niño de 1998, l’élévation des températures a semblé effectivement marquer le pas, ce qui a été souvent mis en avant pour critiquer la fiabilité des modèles. Entre 1990 et 1999, les températures ont augmenté à un rythme soutenu, de l’ordre de 0,25°C par décennie, si l’on prend comme référence les données de la Nasa. Mais entre 2000 et 2009, ce rythme s’est ralenti, retombant à moins de 0,10°C par décennie, soit moins que les prévisions des modèles.

Contrairement à d’autres scientifiques, James Hansen a lui-même reconnu que le rythme du réchauffement global avait ralenti – sans toutefois s’arrêter – dans la première décade du XXIe siècle. L’ancien directeur du GISS a imputé ce phénomène au refroidissement de l’océan pacifique tropical, se basant sur une étude de Kosaka et Xie publiée dans la revue Nature : sans ce refroidissement dans le Pacifique, il n’y aurait pas eu de pause du réchauffement.

Où est passée la « chaleur manquante » de la pause des années 2000 ?

Entre 1997 et 2015, l’océan a absorbé autant de chaleur qu’au cours des 133 années précédentes (1865-1997). C’est ce que montre une étude publiée dans la revue Nature Climate Change, sur la base de nombreuses observations instrumentales et de modèles climatiques.

Depuis le début de l’ère industrielle, l’océan a absorbé une quantité phénoménale d’énergie  en raison du largage massif de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Environ 93% de l’excès d’énergie lié à cet effet de serre a été emmagasiné par les océans.

Contenu en chaleur de l'océan (pourcentage du total 1865-2015) d'après CMIP5. Source : Peter Gleckler/LLNL.

Contenu en chaleur de l’océan (pourcentage du total 1865-2015) d’après CMIP5. Source : Peter Gleckler/LLNL.

La moitié de la chaleur absorbée depuis le début de l’ère industrielle en 1865 a été emmagasinée entre 1997 et 2015. Environ 35% de cette chaleur a été enfouie à plus de 700 mètres, ce qui signifie que l’océan a atténué le réchauffement de l’atmosphère. L’augmentation du contenu en chaleur est également significatif entre 2000 mètres et le fond de l’océan. S’il y a eu un ralentissement du réchauffement en surface après le phénomène El Niño de 1998, l’océan a quand à lui continué à se réchauffer  à un rythme soutenu depuis.

Comment expliquer le réchauffement de l’atmosphère depuis 2014 ?

La situation a changé dans le Pacifique récemment. A la faveur de ce revirement, l’année 2015 et surtout le début de 2016 ont été marquées par un réchauffement important. Ce qui a changé, c’est l’Oscillation décennale du Pacifique (PDO), un mode majeur de variabilité naturelle dans le Pacifique. Elle comporte une phase positive qui favorise des températures élevées à la surface de l’océan, et une phase négative, qui promeut des périodes de refroidissement. C’est un phénomène dont les caractéristiques sont similaires à celles d’El Niño mais elle s’exerce sur une échelle d’une quinzaine d’années contre quelques mois pour El Niño.

On peut voir ci-dessous que les températures ont peu augmenté durant la longue phase de PDO négative au début du XXI siècle avant de reprendre leur forte hausse à partir de 2014. Si le contenu en chaleur de l’océan est probablement pus significatif, ont peut clairement voir que les oscillations du Pacifique modulent en partie le rythme du réchauffement climatique en surface :

Température annuelle globale (source : NASA) par rapport à 1951-1980 et indice PDO annuel (source : jisao.washington).

Température annuelle globale (source : NASA) par rapport à 1951-1980 et indice PDO annuel (source : jisao.washington).

Le retour vers une phase positive pourrait conduire à une accélération du réchauffement climatique dans les années à venir. A la faveur de ce revirement, une étude de Meehl et al. (2016) a prévu, sur la période 2013-2022, un réchauffement moyen de +0,22°C par décennie, trois fois plus que le rythme de +0,08°C observé entre 2001-2014.

Comment un gaz peu abondant, comme le CO2, peut-il avoir  un tel impact ?

Les variations naturelles comme la PDO ne peuvent cependant expliquer l’ampleur du réchauffement récent. Comme on peut le constater sur le graphique superposant température globale et PDO, il y a progressivement un décrochage entre les deux séries de données. Ce décrochage s’explique par les émissions massives de gaz à effet de serre liées aux activités humaines. Les courbes de la concentration de CO2 et de températures sont assez parlantes :

Evolution de la température mondiale (°F) et de la concentration de l'atmosphère en CO2. Source : NOAA.

Evolution de la température mondiale (°F) et de la concentration de l’atmosphère en CO2. Source : NOAA.

Le CO2 perturbe l’équilibre énergétique de la Terre en absorbant le rayonnement infrarouge émis par la Terre en direction de l’espace. Mais ce qui est important, c’est qu’il le fait dans un spectre non couvert par les autres gaz à effet de serre comme la vapeur d’eau. Cette dernière est le premier contributeur à l’effet de serre et certains sceptiques ont tenté de démontrer qu’elle surpassait les autres gaz à effet de serre en importance.

Mais cette vision est tronquée. La vapeur d’eau absorbe l’énergie infrarouge à de nombreuses longueurs d’onde mais pas toutes. C’est dans cette fenêtre que se joue le réchauffement climatique anthropique. Le CO2 absorbe fortement l’énergie infrarouge à des longueurs d’onde de plus de 12-13 microns, là où la vapeur d’eau laisserait l’énergie repartir vers l’espace. Il ne suffit donc pas de dire que le CO2 est peu abondant par rapport à la vapeur d’eau.  On peut en voir ci-dessous l’illustration avec la vapeur d’eau en bleu, qui absorbe beaucoup d’énergie mais laisse le CO2 jouer à des longueurs d’onde différentes :

All atmospheric gases have a unique pattern of energy absorption: they absorb some wavelengths of energy but are transparent to others. The absorption patterns of water vapor (blue peaks) and carbon dioxide (pink peaks) overlap in some wavelengths. Carbon dioxide is not as strong a greenhouse gas as water vapor, but it absorbs energy in wavelengths (12-15 micrometers) that water vapor does not, partially closing the “window” through which heat radiated by the surface would normally escape to space. (Illustration adapted from Robert Rohde.)

Source : NASA. (Illustration adaptée de Robert Rohde.)

En outre, l’élévation des températures conduit à une augmentation des concentrations de vapeur d’eau atmosphérique. Puisque la vapeur d’eau absorbe le rayonnement infrarouge, on a alors un renforcement de l’effet de serre, qui conduit à une augmentation supplémentaire des températures. La vapeur d’eau n’est pas un forçage mais une rétroaction.

Comment les scientifiques ont-ils établi que l’augmentation du CO2 dans l’atmosphère était due aux activités humaines ?

On sait que le CO2 est lié aux activités humaines grâce aux travaux des chimistes. D’après Jean Jouzel (dans « Comprendre le changement climatique »), « Le carbone possède des isotopes naturels de masse 12, 13 et 14. L’isotope de masse 12 représente l’essentiel du carbone présent dans la nature mais y trouve également l’isotope de masse 13. Le CO2 produit par l’utilisation des combustibles fossiles et du bois a une composition isotopique différente de celle caractéristique des autres sources de gaz carbonique dans l’atmosphère. Lors de leur croissance, les plantes extraient du CO2 de l’atmosphère par photosynthèse et ce avec une préférence pour l’isotope léger (celui de masse 12). Comme les combustibles fossiles se sont formés dans le lointain passé à partir de plantes, ils produisent du gaz carbonique enrichi dans cette isotope lorsque nous le brûlons. En analysant la composition isotopique de l’air, les chercheurs ont confirmé que ces combustibles fossiles sont à l’origine de l’essentiel du gaz carbonique accumulé dans l’atmosphère ».

Autre élément probant : l’analyse des glaces de l’Antarctique. Sur le dernier million d’années, la planète a connu de longues périodes froides de 100 000 ans entrecoupées de phases plus chaudes de 10 000 à 20 000 ans. Les recherches ont permis d’identifier deux mécanismes principaux pour expliquer ces variations du climat : la position de la Terre par rapport au Soleil et la teneur de l’atmosphère en CO2.

Les prélèvements dans les calottes de glace de l’Antarctique et du Groenland ont apporté une mine d’informations et ont permis notamment de reconstituer l’évolution des températures. Les scientifiques ont ainsi pu constater qu’elles suivaient fidèlement celle des niveaux de CO2. Les archives glaciaires montrent que les concentrations actuelles de gaz à effet de serre sont les plus élevées depuis au moins 800 000 ans.

Concentrations de CO2 et températures de l'Antarctique des 800 000 dernières années (source : NASA)

Concentrations de CO2 et températures de l’Antarctique des 800 000 dernières années (source : NASA)

37 réponses »

  1. Se servir du pic de début 2016 pour dire que les prévision du GIEC sont conformes me paraît osé. Même si ce pic de début 2016 était en plein dedans.
    Pour information, l’anomalie est redescendue à ce qu’elle était au début des années 2000 => http://www.woodfortrees.org/plot/rss/from:1979/to ou http://www.woodfortrees.org/plot/hadcrut4gl/from:1979/to
    C’est à dire que la courbe rouge du haut est actuellement à +0,6°C, soit 0,3°C de ce qui semble être le modèle du GIEC sinon le plus optimiste, du moins l’un des plus optimistes.
    Pour rappel ce graphe issu du dernier rapport du GIEC => http://img15.hostingpics.net/pics/934410GIEC10112.jpg
    Les explications concernant le CO2 n’arrivent pas à me convaincre. D’autant que des scientifiques de renom n’y croient pas ou peu et affirment même que l’effet de serre du CO2 est de toute façon saturé. Donc dubitatif je reste…
    Dire aussi qu’il faut s’attendre à une accélération du réchauffement climatique dans les années à venir me paraît très risqué.
    En attendant, Trump, les Chinois et bien d’autres vont continuer sur leur lancée.
    Donc on se donne rendez-vous vers 2022 ou plus, et on fait le point, mais c’est pas demain qu’on reverra un pic comme celui de janvier 2016 à moins très humble avis
    🙂

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    • « L’anomalie est redescendue à ce qu’elle était au début des années 2000 ».Ok, parlons de Hadcrut 4. Plusieurs choses :
      1 Les années 2000 étaient déjà marquées par un réchauffement important
      2 La situation actuelle est neutre à La Nina. La dernière période comparable du début des années 2000 avec des températures de surface de la mer comparables dans la région Nino 3.4 est 2000 justement, avec un indice ONI de -0,8 en NDJ. Anomalie en décembre 2000 : +0,155°C. Anomalie en décembre 2016 : +0,592°C…
      Voyons voir Hadcrut4 en NDJ 1997-98 avec un ONI index de 2,3, le même que celui de NDJ 2015-16. Anomalie en décembre 1997 : +0,505°C ; anomalie en décembre 2015 : +1,024°C.
      Que cela soit avec El Nino ou La Nina, l’écart entre aujourd’hui et il y a une quinzaine d’années est de plus de 0,45°C.
      3 Je ne prendrais pas Hadcrut pour évaluer le réchauffement récent compte tenu du réchauffement important de l’Arctique depuis les années 2000. Mieux vaut prendre GISS, qui couvre la totalité du globe.

      « Les explications concernant le CO2 n’arrivent pas à me convaincre. D’autant que des scientifiques de renom n’y croient pas ou peu et affirment même que l’effet de serre du CO2 est de toute façon saturé. «  Même si l’atmosphère était saturée relativement à l’absorption du CO2, ce qui n’est pas le cas, il y aurait quand même un réchauffement dû à l’accroissement des gaz à effet de serre en raison de l’absorption dans la haute atmosphère, qui n’est pas saturée. En ajoutant des gaz à effet serre, le rayonnement infrarouge vers l’espace se fait de plus haut.

      « Dire aussi qu’il faut s’attendre à une accélération du réchauffement climatique dans les années à venir me paraît très risqué. »C’est effectivement risqué mais ce serait une conséquence logique de l’entrée dans une phase de PDO positive. Il n’est pas certain que nous entrions actuellement dans une telle phase mais cela arrivera tôt ou tard.

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  2. Bonjour à tous, merci pour ton blogue,
    Je voudrais avoir de plus amples informations sur ces 2 phénomènes que sont  » el niño  » et  » la Nina  » (sorry pour l’accent du n, mais restons pédagogue dans la dimension aléatoire de ces n observations diverses).
    Pouvez-vous nous expliquez pouquoi, quand, comment, les causes, les impacts à plus ou moins l’ong termes, et aussi revoir surtout cette article très intéressant sur une constante absortion de la chaleur atmospherique par les océans -lesquelles sont les plus « changeables? »-. Mais aussi je voudrais comprendre ce graphique sur ces phénomènes de température océaniques et ces variations au niveau des profondeurs diverses (ce graphe est en anglais, mais qqls explications supplémentaires nous serons plus clair ») .
    N’hésitez pas à vous mouillé, je suis fan de la non langue de bois, et vous donnez avec justesse des informations aléatoires, comme

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  3. Bon jour à tous, je vous souhaite à vous ami de l’ environnementales, une bonne et heureuse année 2017.
    Quand à moi, je milite 1 fois par semaine pour sensibiliser les Hommes de l’hexagone à nos déchets polluants pour les futures générations.
    Faisons bloc dans ton blogue,,,,,!

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    • Bonsoir,
      Le sujet est vaste…
      Voici la définition de Météo France : »El Niño, et son pendant La Niña sont des phénomènes océaniques à grande échelle du Pacifique équatorial, affectant le régime des vents, la température de la mer et les précipitations. El Niño et La Niña correspondent aux deux phases opposées du phénomène couplé océan/atmosphère appelé ENSO (El Niño / Southern Oscillation) ». Voir le site de Météo France pour plus d’infos.
      C’est une oscillation naturelle, El Niño survient tous les 2 à 7 ans. Ces épisodes débutent en général en milieu d’année et durent de 6 à 18 mois. C’est l’oscillation naturelle qui a le plus d’impact sur le climat mondial.
      La planète tend à se réchauffer temporairement pendant El Niño et à se refroidir pendant La Niña. Pendant El Niño, les vents qui soufflent d’ouest en est permettent à la chaleur emmagasinée dans le Pacifique de réchauffer l’atmosphère.
      Un gros El Niño comme celui de 2015/16 ou 1997/98 peut élever la moyenne globale de 0,2°C, ce qui est en fait assez énorme.
      Il n’y a en revanche pas d’impact à long terme, même si El Niño est suspecté susceptible de déclencher des oscillations de plus longue durée.
      L’Oscillation décennale du Pacifique (PDO) est un peu la version El Niño sur le long terme : dans sa phase positive, la surface du Pacifique et le globe se réchauffent. L’inverse se produit dans une phase négative. On parle d’un épisode qui peut durer plus d’une quinzaine d’années.
      Nous sommes peut-être en train d’entrer dans une phase positive, au vu des derniers indices de température de surface de la mer, ce qui n’est pas surprenant puisqu’une phase négative a suivi le fort La Niña de 1999.
      Mais il ne faut pas croire que la planète se refroidit pendant La Niña : il ne s’agit que des températures de l’air. Car dans le même temps, l’excès de chaleur dû aux gaz à effet de serre continue à augmenter le contenu en chaleur de l’océan, et c’est ça qui importe le plus.
      Le graphique publié dans l’article montre l’évolution du contenu en chaleur de l’océan aux différentes couches, la plus claire étant la plus proche de la surface (0-700 mètres), la plus foncée la plus profonde, sous les 2000 mètres. Comme vous pouvez le voir, le contenu en chaleur augmente à tous les niveaux, que l’on soit en période La Niña n’empêche pas l’océan de se réchauffer, au contraire. Une partie de cette chaleur va nous être relarguée dans les années à venir, ce qui réchauffera les températures de surface de l’air.
      Pendant la pause climatique des années 2000, la planète a en fait continué à se réchauffer, même si les températures de l’air ne l’ont pas montré puisque des conditions La Niña ont permis aux alizés (vents qui soufflent d’est en ouest) d’enfouir la chaleur dans le Pacifique.
      Je n’ai pas vraiment d’avis sur la question, je me contente de lire ce que disent les scientifiques et d’interpréter les chiffres. Il me semble que nous sommes dans une phase de PDO positive en cours de développement : la prochaine décennie pourrait donc voir les températures grimper davantage qu’au début du XXIe siècle.

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  4. Johan, les températures GISS seraient les moins fiables, avec des capteurs placés à des endroits qui impliquent de nombreuses corrections (pas très claires suivant certaines sources).
    Si on veut des mesures fiables et voir l’évolution sur les 38 dernières années, les satellites sont les mieux placés => http://www.woodfortrees.org/plot/rss/plot/uah5/plot/none
    Là on voit parfaitement que la température est bien retombée (comme avec HadCrut et même GISS malgré tout => http://www.woodfortrees.org/plot/rss/from:1995/plot/gistemp/from:1995/plot/hadcrut4gl/from:1995) et que votre courbe Jaune du haut est complètement « à l’ouest » à ce jour.
    On peut voir d’ailleurs sur votre graphe que la courbe rouge des observations est majoritairement au-dessus de la jaune jusque ~1999 puis que la tendance s’inverse nettement, à part le pic de début 2016 qui est très éphémère puisqu’il n’existe déjà plus ! On est redescendu au niveau d’anomalie de 2002-2003, donc l’écart entre les 2 courbes est en réalité maximal à ce jour. Ceci tend à prouver que le modèle du GIEC n’est pas très juste.
    Pour qu’on rattrape la tendance de la courbe jaune, il va falloir que brutalement la température remonte à celle correspondant au dernier El Niño de 2016, qu’elle s’y maintienne et même qu’elle augmente. Vous y croyez vraiment qu’on prend le chemin d’une explosion permanente de la température mondiale à partir de maintenant pour coller aux modèles ?
    Pour que la théorie du réchauffement par le CO2 anthropique soit définitivement crédible, il va falloir que les mesures et observations collent aux prévisions, et c’est pour ça que je vous dis que les prochaines années seront cruciales.
    Expliquer qu’il y a un réchauffement, mais qu’il serait enfoui dans les océans pour exploser bientôt, ça va être très dur à expliquer aux gens.

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    • Ninja,
      NASA GISS utilise les mêmes stations au sol que la NOAA et Hadcrut, même si le nombre et les corrections varient. Pour les températures de surface de la mer, la NASA et la NOAA utilisent la même source, ERSST. Hadcrut a la sienne, Hadsst.
      La NASA utilise une méthode pour calculer les températures des zones non couvertes comme les pôles, croisant les données des stations les plus proches.
      Sinon, votre graphique est faux : vous avez sans doute pris ncep pour janvier avec 1980-2010 pour base alors que Giss utilise 1951-1980. A mon avis, Giss devrait annoncer environ +0,9°C pour janvier au dessus de 1951-1980.

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      • Et sachez que les satellites ne mesurent pas directement la température à la surface du sol mais interprètent la température de la basse troposphère. Les températures tirées des satellites tendent à s’envoler lors des phénomènes El Niño

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  5. Le souci, c’est qu’il va falloir attendre des années pour avoir le fin mot de l’histoire.
    Vous ne me contredites pas sur le graphique que j’ai prolongé d’un an, mais c’est surtout la suite qui va être déterminante.
    Pensez-vous que ça va remonter jusqu’à confirmer les modèles du GIEC ?
    Et si la température baissait sensiblement dans les années à venir, quelles conclusions en tireriez-vous ?

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    • Personne ne nie qu’il y a une variabilité naturelle qui se superpose au réchauffement observé depuis un siècle, ce qui conduit à des périodes de réchauffement plus rapide que prévu et à des périodes de pause qui se succèdent. Par exemple, sur votre graphique, on ne voit aucune tendance claire entre 1980 et 1993. Même chose entre 1998 et 2013. Bien sûr, si la température baissait sensiblement dans le futur (à moins que ce soit du à un cataclysme de type éruption explosive massive), ça invaliderait la thèse du réchauffement par le CO2. Mais ce qu’on constate, pour l’instant, c’est que les pauses ou même les légers reculs de la température qui ont eu lieu depuis qu’on fait des mesures ne remettent pas en cause la tendance à un réchauffement de long terme. Pourquoi serait-ce différent cette fois?

      Pour la part, je ne me risquerais pas à dire que les observations futures vont coller aux modèles, qui sont très imparfaits du fait de la complexité des phénomènes à prendre en compte. Peut-être que le réchauffement va être plus rapide que prévu, peut-être qu’il sera plus lent que prévu. Mais il me semble à moi bien plus risqué de compter sur un arrêt du réchauffement, alors que ça fait plusieurs fois que ce genre de prédiction s’est cassée la gueule dans les années passées. On le voit très bien sur un des liens que vous avez donné dans l’onglet « A propos » (le petit guide du réchauffement climatique http://micro.icaunais.free.fr/Petit_Guide_du_rechauffement_climatique_v4.pdf):

      -Los Angeles Time du 23/12/1962 «vers une nouvelle ère glaciaire ?»
      -Newsweek magazine du 11/01/1970 «le pire pourrait être à venir !»
      -Washington Post du 9/07/1971 «un nouvel âge de glace ?»
      -Newsweek magazine du 28/04/1975 «Un monde qui se refroidit»…

      Et aussi « Certains spécialistes prévoyaient même une baisse de la température en 1990 de -4°C et pour l’an 2000 de -11°C! »

      Tout ceci ne s’est bien entendu jamais produit. Alors, c’est bien joli de nier en bloc, pour un dixième de degré de différence entre les modèles et les observations actuelles, tous les travaux scientifiques qui concluent dans le sens d’un réchauffement anthropique; mais les prévisions des climato-sceptiques, elles, se sont avérées être fausses, non pour un dixième, mais pour plusieurs degrés! Voilà qui relativise les imprécisions des modèles du GIEC, non?

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  6. Maignial,
    Entre 1962 et 1975 on ne parlait pas de réchauffement ni de climato-scepticisme. De plus à cette époque la science et la technique avaient entre 41 et 55 ans de retard par rapport à aujourd’hui. Un gouffre. Les « spécialistes » et autres auteurs d’articles à sensation qui prévoyaient -11°C en 2000 étaient des petits rigolos, comme ceux qui imaginaient qu’en même temps les voitures voleraient. Prévisions loufoques dignes de Paco Rabane bien entendu…
    Le document PDF que vous rappelez en parle, juste à titre historique, pas plus. En aucun cas c’est pour justifier quoi que ce soit.
    Certains « climato-sceptiques » d’aujourd’hui (François Grevais par exemple) tablent plus sur un réchauffement très limité à l’horizon 2100 (si je ne me trompe pas), du genre +0,3°C, ce qui est beaucoup raisonnable, voire insignifiant.
    D’ici-là on espère que la technologie aura évolué et qu’on pourra se passer de cette saleté d’or noir qui pollue quand même (particules, NOx, etc…), et qui nous coûte très cher économiquement.
    Pour le graphe, je montrais juste que celui qui est présenté par cet article peut être mal interprété et nous emmener loin de la réalité, c’est pour ça que je l’ai « mis à jour ». Un pic ne fait pas une tendance.
    Que pensez-vous du fait qu’à ce jour on est en dessous du plus bas des modèles du GIEC ? N’aurait-il pas été logique qu’on se trouve en plein milieu, dans le modèle « moyen » ?
    Avouez qu’à la vue d’un tel phénomène on ne peut pas ne pas s’interroger un petit peu non ?

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    • Bien sûr qu’il faut s’interroger, sans cesse, pour progresser. Par exemple, j’aimerais bien savoir pourquoi la fonte de la banquise arctique s’est accélérée à partir de 2005, en pleine période de pause dans le réchauffement climatique. J’aimerais savoir aussi pourquoi ces dernières années, les eaux de l’Atlantique nord se sont refroidies alors qu’une intense anomalie chaude se développait dans le Pacifique nord-est. Et aussi, pourquoi il semble y avoir plus de tempêtes de neige majeures aujourd’hui dans le nord-est des Etat-Unis que par le passé, pourquoi il y a eu si peu de cyclones dans le Golfe du Mexique depuis 10 ans et pourquoi le el nino de 2016 semble avoir eu des conséquences très différentes aux USA en 2016 qu’en 1983 et 1998, avec une sécheresse pérenne dans le sud-ouest est plus de pluies que la normale ailleurs. Des mystères, il y en a plein.

      Sur les conséquences néfastes de l’or noir, on est bien d’accord.

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    • « Et si la température baissait sensiblement dans les années à venir, quelles conclusions en tireriez-vous ? » Si on parle de tendance de fond, il n’y aura très probablement pas de baisse dans les années à venir. Des baisses ou des pauses très temporaires pourraient cependant survenir, comme l’a dit Maignial, en cas de grosse éruption volcanique qui enverrait des aérosols dans la stratosphère. Une phase de PDO négative, une année La Nina pourraient aussi ralentir le réchauffement.
      S’il n’y a pas d’éruption significative, une PDO positive et El Nino et que malgré cela la température baisse, là oui je me poserai des questions.

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  7. Là, on est en pleine « interprétation ». Découper des données en petit paquets de 7-8 années environ pour tenter de faire apparaître des pentes moyennes négatives, même si mathématiquement c’est pas faux, est vraiment « olé-olé » 🙂
    Ces données font clairement apparaître une montée progressive et rien d’autre. Rien à voir avec la petite mise à jour de graphe ci-dessus => http://img11.hostingpics.net/pics/412425ObservationsvsModles2.jpg
    Pour ce qu’on appelle le « plateau », qui en fait descend légèrement, on est sur une période plus longue de 15-20 ans, et ça avait donné ça => http://www.upload-image.fr/images/2017/02/06/HadCrut4Tendance.jpg
    En fait le réchauffement global existe bel et bien avec des oscillations très claires sur des cycles de de ~ 60-65 ans dues aux océans (PDO ou AMO d’après vous ?). Il faudrait être aveugle ou de mauvaise foi pour le nier.
    Toute la question est de savoir pourquoi : CO2 anthropique ? Cycles solaires ? Mélange des deux ? Autre ?
    Le Pr. Carl Otto Weiss a analysé toutes les donnés de températures depuis 1850 (Analyse de Fourrier) et arrive à la conclusion que la tendance générale est due à l’activité solaire.
    Que pensez-vous de cette étude ? Valable ? pertinent ? biaisée ?
    => https://www.youtube.com/watch?v=tAELGs1kKsQ

    PS : je ne mets personne à l’épreuve, je suis seulement en quête de vérité en dehors de toute croyance et toute orientation).

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    • Voici un graphique montrant l’évolution du nombre de tâches solaires. Le dernier cycle 24 est le plus faible depuis 100 ans, ce qui n’a pas empêché l’année 2016 d’être la plus chaude de l’ère instrumentale. D’un autre côté, il y a eu très peu de tâches solaires de 1645 à 1715, pendant ce que l’on a appelé le « petit âge de glace », laissant supposer l’existence de cycles plus longs, peut-être ceux de Suess évoqués dans l’étude (variabilité de l’amplitude du cycle de Schawbe ?). Mais les reconstructions paléoclimatiques montrent que les variations du cycle solaire ont eu un impact limité sur le climat. Le petit âge de glace a connu une variation de température (à la baisse ) beaucoup moins importante que la variation récente (à la hausse).

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    • Bon, il y a plusieurs choses à dire:

      -comme vous l’a déjà dit Johan, votre mise à jour « relevés versus modèles » est fausse: vous avez mis 2017 à peu près au niveau de 2013, largement en dessous de 2015 et surtout de 2016. Or, d’une part, si on se fie aux données de NCEP, la température mondiale depuis début janvier 2017 se situe plutôt à mi-chemin entre ce qu’on a connu en 2015 et en 2016; d’autre part, le Met Office britannique prévoie pour l’année 2017 entière une température également plus chaude qu’en 2015 et plus fraîche qu’en 2016, ce qui paraît raisonnable si les conditions se stabilisent dans le Pacifique équatorial. Il faudra attendre avant d’en avoir la confirmation, mais votre mise à jour ne correspond pas à ce qui est pour l’instant observable, ni à ce qui est attendu et jusqu’à preuve du contraire, ça ne correspond pas à la réalité.

      -Très intéressante étude du Dr Otto Weiss, pour comprendre les fluctuations naturelles du climat. Ceci dit, il y a plusieurs choses qui me gênent dans son discours; d’abord, il affirme que, puisque ces cycles sont observables sans prendre en compte les fluctuations du CO2, c’est que ce dernier n’a pas de rôle dans l’évolution récente de la température. C’est un argument que j’ai déjà souvent vu, mais erroné, car si les fluctuations dans l’activité solaire et les courants marins ont un effet immédiat ou à l’échelle de quelques années, le CO2, lui, a un effet de long terme. Il n’y a donc aucune incompatibilité à priori entre baisse temporaire de la température et action à long terme du CO2; évidemment, si cette baisse devait atteindre une forte amplitude, cela devrait remettre en question cette affirmation, mais un tel évènement n’a encore jamais eu lieu. L’avantage avec les projections de ce scientifiques, c’est qu’on sera assez vite fixés. Je fais quand même remarquer qu’au moment de sa conférence, il estimait que la température baissait depuis 15 ans et que c’était dû au fait qu’on arrivait à un maximum climatique; depuis, on a eu 3 records de chaleur consécutifs dont deux qui se démarquent vraiment, en 2015 et 2016. Manifestement, non, la température n’a pas encore commencé à baisser. Ensuite, à en croire sa courbe mathématique, la température aurait dû être à peu près aussi élevée en 1750 qu’en 2000. On sait qu’il n’en fut rien, la température mondiale actuelle est supérieure à ce qu’elle fut il y a 250 ans ou 500 ans. Ce que montrent ces travaux, c’est que le réchauffement au XXème siècle trouve en partie son origine dans l’activité solaire et les autres fluctuations naturelles, mais à l’évidence, c’est loin d’être suffisant. C’est là que le réchauffement anthropique complète les données. J’ajoute que l’activité solaire serait ces dernières années au plus bas depuis au moins un demi-siècle, que cette baisse a coïncidé jusqu’à il y a 2 ans avec une phase PDO négative dans le Pacifique, et que malgré cette conjonction de facteurs, la température est restée quasi stable entre 1998 et 2013 (la baisse se chiffrant en quelques centièmes de degrés seulement, à en croire les relevés). Et depuis, c’est reparti à la hausse. Donc oui, cette étude me paraît vraiment intéressante, mais clairement elle ne peut expliquer à elle seule les fluctuations récentes.

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  8. Et j’ajoute encore une chose: la transformée de Fourrier, c’est un objet mathématique complexe. On arrive même à mettre des objets aussi complexes et divers que des visages en équation et en graphique, c’est dire! Si, demain, les prédiction de ce chercheur ne sont pas vérifiées, il lui suffira donc d’ajouter les nouvelles données à son analyse pour aboutir à une nouvelle transformée de Fourrier, qui collera parfaitement aux observations. C’est facile, et ça épate les néophytes. Mais c’est tout.

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  9. Maignial, nous ne serons pas d’accord sur les anomalies de températures actuelles et je pense que le temps qui va passer nous départagera.
    Je n’avais pas non plus la prétention de faire une estimation à 0,05°C près.
    Pour ce qui est de l’étude d’Otto Weiss, il indique aussi qu’il a manqué de données pour être plus précis (de plus en 1850 le nombre de données devait être faible par rapport à aujourd’hui), simplement sa reconstruction étant assez fidèle (sauf avant/après les extrêmes), il ne voit pas d’influences autres que périodiques pour expliquer les changements de température entre 1850 et 2015. Donc pas de trace d’un effet de serre anthropique grandissant. La période post-2015 reste relativement peu prévisible ce qui semble somme toute assez logique, puisqu’on ne sait pas non plus prédire la météo au-delà de quelques jours.
    Cette affaire de climat est tellement complexe, avec tellement d’interactions, et il reste tellement d’inconnues, avec tellement de contradictions dans les débats, que je doute que quelqu’un ait la vérité absolue.

    Quoi qu’il en soit, quand le GIEC fait et publie des modèles et que même le plus bas d’entre aux est juste au-dessus des observations publiées elles aussi, ça met quand même à mal sa crédibilité et la crédibilité même de l’effet de serre anthropique. Heureusement pour eux qu’ils ne mettent pas à jour leur graphique. Je serais curieux de voir à quoi il resemblerait.

    Regardez bien ce graphe issu de Climate4you => http://www.climate4you.com/images/AllInOneQC1GlobalMonthlyTempSince1979.gif ( http://www.climate4you.com/ ).
    Certes 2015-2016 ont été chaudes mais c’est très vite redescendu.
    C’est malheureux mais il va falloir encore attendre 5-10 ans pour enfin savoir quelle va être la tendance suite à cette anomalie d’El Niño, et savoir à quel saint se vouer.

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    • La période ne suffit pas, il y a aussi l’amplitude. Pour le moment, la théorie d’Otto Weiss correspond bien aux périodes des fluctuations de la température, mais pas du tout à l’amplitude du réchauffement au 20ème siècle. Quand on sait qu’en plus, la température mondiale s’est remise à croître ou, tout du moins, ne baisse pas, alors que l’activité solaire atteint un minimum sur au moins un demi-siècle, là, il faut vraiment commencer à se poser des questions… Je veux bien qu’on discute de tout, mais restons rationnels.

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    • Ce graphe ne montre pas qu’on devrait connaître deux ou trois années fraîches. Il montre que l’indice oni est actuellement negatif. La prévision centrale est qu’il redeviendra positif d’ici la fin d’année. Même en négatif, les températures restent actuellement très élevées.

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  10. Toute même, l’AMO colle parfaitement aux oscillations de température constatées non ?
    => http://www.climate4you.com/images/AMO%20DetrendedGlobalAnnualIndexSince1856%20With11yearRunningAverage.gif
    => http://www.upload-image.fr/images/2017/02/06/HadCrut4Tendance.jpg
    L’ONI paraît moins influent. Il nous fait des El Niño, des pics, mais pas de grosse tendance non ?

    Concernant l’activité solaire => http://www.ras.org.uk/news-and-press/2680-irregular-heartbeat-of-the-sun-driven-by-double-dynamo
    Ca fait un peu « froid dans le dos » si je puis dire, de s’imaginer que la configuration de l’activité solaire dans les 15 ans risque de ressembler à ce qu’elle était vers 1700…

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  11. Ninja, vous nous donniez rendez-vous en 2022, nous sommes en 2023, j’espère que les évènements climatiques en cours auront eu raison de ton climatosceptisme 🙂

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