Climat

Hausse de la température mondiale en février 2017

La planète a connu en 2017 son deuxième mois de février le plus chaud depuis le début des archives NCEP-NCAR. Loin du record de 2016 mais quand même largement au-dessus de tout ce que l’on avait pu voir avant le dernier El Niño.

Avec +0,649°C au-dessus de la moyenne 1981-2010, le mois de février 2017 se classe au deuxième rang des mois de février les plus chauds depuis 1948. C’est moins que le record de 2016 (+0,91°C) mais l’anomalie marque une hausse par rapport au mois de janvier dernier (+0,531°C). Le début d’année 2016 avait été dopé par le phénomène El Niño alors que les conditions depuis le mois d’août sont neutres dans le Pacifique, donc moins propices à des températures élevées.

Les réanalyses comme NCEP-NCAR intègrent de multiples observations dans un modèle permettant de suivre quasi quotidiennement l’évolution du climat. Les données sont donc immédiatement disponibles, contrairement aux bilans mensuels des stations au sol. Les réanalyses permettent ainsi de se faire une idée des futures annonces des agences comme la NASA, la NOAA et le Met Office qui ne sont pas faites avant le milieu du mois suivant (en l’occurrence à la mi-mars).

Le top 10 des mois de février les plus chauds

On peut voir ci-dessous que les deux derniers mois de février devancent très largement le reste de l’archive NCEP-NCAR, 2010 se trouvant loin derrière.

Anomalies de température par rapport à la moyenne 1981-2010. D'après : NCEP-NCAR.

Anomalies de température par rapport à la moyenne 1981-2010. D’après : NCEP-NCAR.

2017 talonne provisoirement 2016, année marquée par un record de chaleur

La moyenne sur les 12 mois de 2016 reste à un niveau plus élevé que janvier-février 2017 avec +0,67°C contre +0,59°C. Il semble que 2016 ait de grandes chances de rester l’année la plus chaude des archives mais 2017 pourrait quand même lui faire de la concurrence, sachant qu’un nouveau El Niño se profile (à priori beaucoup moins important qu’en 2015/16). Le précédent record de 2015 (+0,46°C) semble déjà enterré… Il s’agissait pourtant d’un bond en avant à l’époque. Les dix années les plus chaudes depuis 1948 ont toutes été enregistrées au XXIè siècle.

Anomalies de température par rapport à la moyenne 1981-2010. Source : NCEP-NCAR.

Anomalies de température par rapport à la moyenne 1981-2010. D’après : NCEP-NCAR.

Les anomalies régionales

On observe des températures assez élevées en Arctique, comme depuis quatre mois. Des anomalies exceptionnelles ont été relevées aux Etats-Unis. L’Antarctique se réchauffe un peu après le fléchissement du moins de janvier. L’anomalie froide observée en janvier n’a pas persisté en Europe.

Carte d'anomalies pour le mois de février 2017.

Carte d’anomalies pour le mois de février 2017.

+1,40°C en février 2017 par rapport à l’ère préindustrielle

On peut remonter plus loin dans le temps, en utilisant les archives de la NASA, et en retenant comme base la période 1880-1899 (représentative de la période préindustrielle). L’anomalie est de +1,40°C en février 2017, légèrement sous l’objectif le plus ambitieux de la COP 21 (+1,5°C). Voici un graphique montrant les données mensuelles NCEP-NCAR couplées à celles de la NASA (pour remonter plus loin dans le temps car NCEP commence en 1948) :

ncepp-fevrier-2017

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19 réponses »

  1. Bonjour Johan et merci encore pour ce blog que tu enrichis patiemment ! Si tu le permets je mettrais un lien sur ma page Facebook…
    Décidément la température mondiale n’a visiblement pas envie de redescendre. La mise à jour du graphique permet de se faire une idée plus visuelle de la marche qui est actuellement franchie.
    Tout à l’air de confirmer l’optimisme des hypothèses, soit des émissions et on voit actuellement une remise en question des chiffres, soit des modèles, soit des deux. Un avis ?

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  2. En fait, sur janvier et février 2017, la température mondiale retrouve le niveau qui était le sien en octobre-novembre-décembre 2015, soit au moment où on avait observé un premier bond en avant à cause du fort el nino qui atteignait son intensité maximale à ce moment là.

    Si on considère la moyenne du XXème siècle, même constat: il faut remonter à avril 2016 pour trouver des valeurs plus élevées.

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    • Oui en fin d’année 2015, El Nino commençait à sérieusement réchauffer l’atmosphère, sachant qu’il y a 3 ou 4 mois de décalage entre le pic dans la région 3.4 et le pic de température globale. L’indice Oni était deja au dessus de 1.5 depuis l’été.
      L’indice Oni est tombé à -0.8 en fin d’année 2016 et les températures ont atteint un seuil plancher assez élevé. Ce qui se passe ces derniers temps semble confirmer la phase de PDO positive déjà annoncée par les scientifiques.

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  3. Bonjour Johan,

    merci pour ton article qui confirme mes craintes que nous connaissons aujourd’hui quelque chose d’inédit qui est peut-être le signe d’un emballement du réchauffement climatique.
    Le début d’année 2017 est complètement fou, d’autant que nous sortons à peine d’un épisode la nina, certes faible, mais les températures actuelles sont inédites et ne correspondent pas à un simple bruit par rapport à une tendance linéaire du réchauffement climatique. Ou alors on a loupé une oscillation naturelle puissante qui contrecarrerait le refroidissement qu’est censé provoquer un épisode la nina…
    J’ai écrit deux articles à ce propos, dont un il y a deux jours :

    https://docuclimat.com/2017/03/01/fevrier-2017-record-absolu-de-faible-extension-de-la-banquise-antarctique-et-autres-nouvelles-marquantes-du-rechauffement-climatique/

    Les recherches scientifiques récentes n’arrêtent pas d’aller dans le sens d’une sensibilité plus importante que prévu du climat aux gaz à effet de serre, d’une sensibilité plus importante que prévu des glaciers et calottes polaires au RC, d’une sensibilité plus forte que prévue des écosystèmes et de la biodiversité au RC, etc…

    Le dernier rapport du GIEC est aujourd’hui largement dépassé. Je me demande d’ailleurs si le GIEC ne devra pas revoir la manière d’élaborer ces rapports et le temps qu’il faut pour les préparer, même si je comprends la nécessité de vérifier et revérifier les milliers d’études scientifiques sur le RC, de les analyser puis de les résumer (cela prend pas mal de temps), mais vu ce qui se passe en ce moment, et ce qui risque d’arriver dans les années à venir, le GIEC ne risque-t-il pas d’avoir plus en plus un train de retard non négligeable par rapport aux observations et études scientifiques… D’autant plus que l’enjeu n’est pas négligeable, il s’agit de l’avenir d’une bonne partie du vivant, nous y compris…

    Je t’avoue que je suis de plus en plus pessimiste sur les années à venir, d’autant plus que de plus en plus d’études montrent que la transition énergétique risque d’aggraver bien plus le RC et la crise écologique… Notamment avec le développement exponentiel de la filière bois-énergie, des biocarburants, de l’extraction des métaux rares (qui demande d’ailleurs beaucoup d’énergie fossile), etc…

    Au passage, je me demandais si tu n’avais pas pensé à mettre un widget « suivre ton blog » ? Vu l’importance de tes articles, je me dis que le fait de pouvoir suivre ton blog en recevant tes articles par email ne serait pas de trop 😉

    Merci pour tout le travail de vulgarisation que tu réalises, qui est de plus en plus important.

    Yoann
    https://docuclimat.com/

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    • Bonjour,
      Comme répondu à Maignial, j’ai l’impression que la situation actuelle traduit une phase de PDO positive.
      En ce sens je ne sais pas si on peut parler d’un emballement : avec les fluctuations naturelles, les températures observées varient plus que lorsque l’on considère la moyenne des modèles.
      On est donc une fois au-dessus une fois en-dessous, selon les périodes.
      Il me semble quand même que le hiatus a été une période très particulière avec des alizés anormalement forts.
      Je ne sais pas si l’on reverra ca de sitôt.
      Et effectivement, les pôles sont sources d’incertitudes…
      Pour le widget, je vais regarder, merci

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  4. Bonjour,
    J’ai trouvé cette courbe d’anomalie concernant les 38 dernières années : http://www.drroyspencer.com/wp-content/uploads/UAH_LT_1979_thru_February_2017_v6.jpg
    (Source => http://www.drroyspencer.com/ et http://www.nsstc.uah.edu/data/msu/v6.0/tlt/uahncdc_lt_6.0.txt ).
    Si on s’imagine la prolongation de la courbe rouge (moyenne sur 13 mois), on voit bien que la tendance globale reste à la baisse, ce qui devrait logiquement se confirmer au cours des mois prochains.
    Ce sera un peu long, je le reconnais, mais on parle de climat. Ce n’est donc pas la valeur de février 2017, isolée de son contexte, qui veut dire grand chose.
    J’avoue que je ne comprends pas comment on peut être aussi catastrophiste (emballement climatique ?).

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    • Merci Johan pour ta réponse,

      je suis d’accord avec toi sur le fait que l’entrée en phase de PDO positive (et aussi IPO positive) joue surement là-dedans. Mais quand je parle d’emballement, je devrais préciser. En fait, ce que je crains le plus, c’est que sursaut d’énergie libérée dans l’atmosphère par l’entrée dans les phases positives des oscillations naturelles de l’océan pacifique et une succession d’el nino ne nous fasse dépasser (ou nous a déjà fait dépasser) un palier susceptible d’enclencher des boucles de rétroactions positives à même d’accélérer le réchauffement climatique.
      Nombre de scientifiques commencent de plus en plus à s’inquiéter de ces seuils climatiques et de l’enclenchement de ces boucles de rétroaction à même d’amplifier le RC : pergélisol, perte d’albédo, dégradation prononcé des écosystèmes susceptibles de stocker beaucoup de CO2 excédentaire en temps normal, déclin du phytoplancton, etc…
      Nous ne pouvons pas du tout conclure à l’heure d’aujourd’hui que nous y sommes ou que cela arrivera, mais à ce jeu là, sur notre climat, je préfère parier le pire (d’autant que les dernières recherches et observations vont dans ce sens) que de voir la biodiversité et notre avenir s’effondrer…

      Je suis à ce niveau d’ailleurs entièrement d’accord avec cet article, que je t’avais d’ailleurs relayé dans un autre comm sur un autre article :

      http://e-rse.net/pessimiste-optimiste-changement-climatique-rechauffement-23724/#gs.V0Z4OUM

      Je comprends que tu restes mesuré et c’est ce qui fait que tu es surement bien plus pris au sérieux que moi 😉 (du fait aussi que tu as une connaissance bien plus profonde du climat), mais pour l’instant aucune étude scientifique récente ne me rassure à ce propos, au contraire… sans parler des observations actuelles…

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      • Yoann,
        Merci pour ton commentaire. Tu suis l’actualité du changement climatique de très près et tu as des raisons légitimes de t’inquiéter de rétroactions difficilement prévisibles.
        Quand je dis qu’il n’y a pas forcément d’emballement, je veux dire que l’évolution climatique récente ne sort pas de ce qui est prévu par les modèles.
        Quand à dire si la fonte des glaces arctiques aura des effets plus importants que prévu, je pense que c’est une question qui peut en effet être posée.
        Mes articles peuvent te sembler plus mesurés mais à d’autres ils peuvent apparaître comme catastrophistes. L’important pour moi est qu’ils soient justes quand à l’état actuel des connaissances scientifiques.
        Même les chercheurs de tout premier plan font l’objet de très sévères critiques… Avec le temps, les effets du réchauffement sont de plus en plus visibles et le débat sur sa réalité va sans doute perdre de son intérêt ?

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  5. Un publication de Nicola Sacfetta => http://www.iieta.org/sites/default/files/Journals/HTECH/IJHT.34.S2_35.pdf
    Ce n’est pas un climatologue, mais il a analysé les données de températures (un peu comme Otto Weiss) et ses prédictions semblent se confirmer quand on regarde la fig.13 de son document.
    J’ai positionné l’anomalie du mois de Janvier sur son graphe, et force est de reconnaître que ça colle bien => http://www.hostingpics.net/viewer.php?id=215159Scafetta.jpg

    Qaund on voit comment il arrive à reconstituer la courbe de température du passé, on se dit que sa projection sur l’avenir mérite d’être considérée :
    => https://wattsupwiththat.files.wordpress.com/2012/01/figure8new.png source => https://wattsupwiththat.com/2012/01/09/scaffeta-on-his-latest-paper-harmonic-climate-model-versus-the-ipcc-general-circulation-climate-models/
    Ça paraît infiniment plus réaliste que les prévisions « officielles » du GIEC. Bien sûr, c’est sous réserve que le ciel ne nous tombe sur la tête entre temps 😉
    On n’est pas à l’abri d’une éruption volcanique par exemple.
    Sa prévision pour 2100 serait à +1,3°C environ, et jusqu’à 2035 ça resterait stable.

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    • Ninja,
      Les données issues des satellites montrent une tendance moins évidente au réchauffement que les relevés au sol, c’est vrai. Mais il faut quand même rappeler que les satellites interprètent la température. Il ne s’agit pas d’une mesure directe comme celle que l’on peut relever avec un thermomètre. Toujours est-il que les satellites ont aussi montré un record de chaleur en 2016.
      En outre, les données issues des satellites montrent une grande sensibilité à El Nino.
      D’autre part, l’article de Sacfetta auquel vous faites référence pointe la responsabilité des rayons cosmiques via leur influence sur les nuages mais le lien de causalité avec l’évolution des températures n’a pas été démontré.

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    • Problème: cette étude, qui date de 2012, n’a pas anticipé la forte hausse de température qui a eu lieu ces dernières années. D’après ces estimations, comme vous le relevez, la température mondiale aurait dû être stable entre 2000 et 2035, à quelques centièmes de degrés près. Mais ce n’est pas ce qu’on observe: d’après les données de hadCRUT (celles considérées dans l’étude dont vous donnez le lien), 2016 fut plus chaude que 1998 de 0,3 degrés et, alors qu’el nino est fini depuis 1 an, la température mondiale se maintient à un niveau très supérieur au niveau moyen des années 2000. Résultat: la température actuelle est déjà plus proche de celle prévue pour 2040 que de celle projetée pour les années 2010!

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  6. Le pic d’El Niño est passé depuis 1 an. Mais il faut lui laisser le temps de redescendre non ? Là, il y a un rebond indéniable, mais en toute logique ça devrait redescendre. Personnellement, j’appelle ça une oscillation.
    En Janvier, il y a eu une hausse de +0,15°C et en février +0,03°C. Certes la valeur brute de février est élevée, mais on est en fin de « rebond ».
    J’aurais tendance à parier qu’en Mars il va y avoir « moins quelque chose ».
    Par contre si ça reprend +0,10°C en Mars, là il va falloir commencer à s’inquiéter, mais je n’y crois pas.
    A mon avis, on ne peut pas faire de catastrophisme à partir de quelques données.
    Oui, il y a réchauffement et oui on est tout en haut de la courbe (forcément), mais il ne faut pas s’emballer à cause du dernier El Niño dont les effets ne sont pas complètement estompés.
    Je vous sens comme « paniqués » et vous tirez des conclusions très alarmistes beaucoup trop tôt.
    Ces courbes mettent des années à se construire et objectivement, les démarches de Scafetta et Otto Weiss me semblent largement plus raisonnables que les modèles officiels fortement orientés vers l’effet du CO2 et qui sont tous faux.
    Seulement, il faut laisser le temps au temps.

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    • Nous en avons déjà parlé et je vous ai déjà dit que, selon la courbe obtenue par Otto Weiss, la température mondiale aurait dû être semblable en 1750 et en 2000; or, le réchauffement de la fin du XXè siècle était déjà inédit depuis des milliers d’années! Habituellement, même les cimato-sceptiques comme Courtillot remontent au moins à l’optimum médiéval pour se risquer à comparer le passé et le présent. Cela ne veut pas dire qu’Otto Weiss a tout faux, mais que ses travaux ne suffisent pas à expliquer le réchauffement actuel.

      Reste ensuite à expliquer pourquoi le el nino de 2016 fut marqué, à intensité similaire, par une année plus chaude de 0,3°C que celui de 1998, ce qui est énorme… Alors que, selon les projections de Nicola Scafetta, la température aurait dû rester stable. Par ailleurs, je vous rappelle que le el nino de 1998 fut suivi d’une très forte la nina, d’où un refroidissement planétaire conséquent. Au contraire, point de la nina cette année, ce qui n’a rien de choquant puisqu’on sort d’une phase PDO négative à dominante froide. Statistiquement, il paraît donc tout à fait raisonnable que la situation finisse par changer. Mais cela signifie que, en toute logique, contrairement à ce que vous croyez, la température mondiale a très probablement déjà fini de baisser depuis quelques mois.

      Enfin, nous ne sortons pas les derniers relevés de leur contexte, nous les comparons à ceux existant depuis le XIXème siècle. Oui, d’après NCEP, février 2017 est le 2ème mois de février le plus chaud jamais enregistré, loin devant le 3ème. Si on ne peut évidemment pas faire de projection à partir d’un seul mois ni même d’une année, cette comparaison est en revanche pertinente et vient renforcer la tendance au réchauffement observée depuis un siècle.

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  7. Ce que l’on peut remarquer, c’est le décalage assez remarquable cet hiver boréal entre les anomalies en zone tropicale et le reste du globe. Sur la base de données NCEP, on sort un février 2017 à +0.65° avec pourtant seulement +0.14° en zone tropicale (-20/+20). Soit un bon demi-degré d’écart, il n’y a qu’en 1969 qu’on avait observé un écart supérieur (mais dans le sens inverse, fort Niño à +0.30° en zone tropicale et -0.37° en global).

    Il est assez logique d’avoir une valeur faible dans la zone tropicale du fait des conditions ENSO. Mais cela souligne d’autant plus la surchauffe des régions extra tropicales qui ne s’éteint pas après le Niño de 2015/2016. D’ailleurs, l’hémisphère sud hors régions tropicales (-90/-20) ressort à +0.56° en février 2017. Je n’ai même pas de mots pour décrire cette valeur : sur cette zone le record était jusqu’à présent le +0.26° de février 2016..!

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    • Cad,
      Merci pour ces chiffres significatifs que vous postez, ils sont tout à fait justes. J’ajouterais que sur l’hémisphère nord extratropical (+20/+90), on est à +1,2°C en février 2017 après le +1,6°C de février 2016. En février 1998, en plein El Nino, l’anomalie sur +20/+90 fut de +0,21°C. 2017 et 2016 surclassent tout ce que l’on a pu voir jusqu’à présent pour l’hémisphère nord extratropical. Jamais la zone +20/+90 n’avait dépassé +0,75°C en février avant 2016. Mais sur les deux derniers mois de février (2016-2017) on a une moyenne de +1,4°C.
      Ces distinctions zonales sont intéressantes, je vous remercie pour votre commentaire : peut-être que cela pourrait apporter des précisions utiles aux bilans mensuels ?

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  8. Bonjour,

    j’aurais besoin d’un éclaircissement, il y a quelque chose que je ne comprends pas.

    Pourquoi l’année 2017 se place-t-elle en 2ème position après l’année 2016, alors que janvier 2017 était à +1,3 et février 2017 à +1,4, alors que la moyenne de 2016 à +1,22 (ou +1,31 selon les sources) sur la base de la période pré-industrielle 1880-1899 ? Ou bien je fais une erreur quelque part ? Je suis novice sur ce site et sur la question…

    Merci pour le travail de vulgarisation, c’est passionnant.

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    • Bonsoir Trope,
      Merci pour le commentaire. La confusion vient de la base de référence retenue. Vous comparez en fait les deux premiers mois de 2017 avec l’ensemble de l’année 2016 par rapport à la période préindustrielle. Dans mon article j’ai comparé janvier-février 2017 par rapport à l’ensemble 2016 relativement à 1980-2010.
      Le fait de changer la base de référence peut changer les classements car janvier et février ont vu les températures davantage augmenter par rapport à 1880-1899.
      Sachez qu’en février 2016, l’anomalie a été de +1,67°C au-dessus de la période préindustrielle.
      J’espère que c’est assez clair, sinon n’hésitez pas à me demander des explications.

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      • merci pour la réponse.
        ah bah oui, j’avais pas vu…
        la période de référence choisie fait varier les anomalies de température concernant les mois de janvier et février…

        bonne continuation !

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