Climat

+0,78°C en février 2018, selon la NASA

Anomalies par rapport à 1951-1980. Source : NASA GISS.

Toujours sous l’influence de La Niña, le mois de février 2018 a été le sixième plus chaud depuis le début des relevés de la NASA en 1880.  

Avec +0,78°C au-dessus de la moyenne 1951-1980, l’anomalie relevée en février 2018 est identique à celle du mois de janvier. On est très loin du record de février 2016 (+1,34°C), la plus grosse anomalie jamais relevée par la NASA, tous mois confondus. Entre  2016 et 2018, la baisse est donc importante, même si l’on a vu des chutes comparables lors des transitions El Niño – La Niña majeures.

Ecart à la moyenne 1951-1980. D’après les chiffres de la NASA.

On peut voir ci-dessus les anomalies en février depuis 1880 avec données mensuelles et lissage sur 10 ans :

graphfeb18

Anomalies par rapport à 1951-1980. Source : NASA GISS.

2018 derrière le trio 2015-2016-2017

Pour l’année en cours (janvier-février), 2018 est à +0.78°C. C’est le plus haut niveau relevé avec des conditions aussi froides dans le Pacifique. Logiquement, le trio record 2015-2016-2017 est devant (pour ces années, on prend ici en compte la période janvier-décembre).  Le niveau actuel est conforme à ce qui avait été prévu par le Met Office fin 2017.

Les conditions La Niña pèsent actuellement sur la moyenne mondiale, tirant les températures de l’air vers le bas. Au niveau de l’Equateur, les températures de surface de la mer sont inférieures à la moyenne dans l’océan Pacifique central et oriental. Une transition de La Niña à ENSO-neutre est probable (~ 55% de chance) entre mars et mai, avec des conditions neutres susceptibles de continuer dans la deuxième moitié de l’année, d’après le dernier bulletin de la NOAA.

Ecart à la moyenne 1951-1980. D’après les chiffres de la NASA.

 

Les anomalies régionales

Le mois de février a été froid en Europe occidentale et au Japon. Une vaste zone allant du Canada au centre nord des États-Unis a connu des anomalies négatives de 4 à 6°C par rapport à 1951-1980. La région arctique était de son côté 8 à 12°C plus chaude que la normale.

Anomalies de température pour le mois de février 2018. Source : NASA GISS.

La NASA indique que de « telles poussées d’air froid de l’Arctique aux latitudes moyennes, accompagnées de mouvements d’air chaud des latitudes moyennes vers l’Arctique, ont toujours eu lieu en raison de la variabilité naturelle des régimes atmosphériques des vents. »

Cependant, ajoute la NASA, « il existe des preuves (Cohen et al., 2018) que la fréquence des vagues d’air froid hivernal en provenance de l’Arctique a augmenté suite au réchauffement de la planète. Le réchauffement moyen est plus important dans l’Arctique qu’aux basses latitudes, en partie parce que le réchauffement de la planète réduit la superficie de glace de mer arctique, ce qui amplifie le réchauffement polaire. Le réchauffement polaire plus important réduit le gradient de température entre les basses et hautes latitudes qui entraîne le courant-jet situé dans la haute troposphère. Un courant-jet plus faible a tendance à onduler, ce qui augmente l’occurrence des incursions d’air froid venu de l’Arctique« . Judah Cohen et Jennifer Francis viennent en effet de publier une étude sur le sujet dans Nature Communications.

La situation est différente en Antarctique, précise la NASA. « La surface de l’océan Austral se réchauffe plus lentement que le reste de la planète, en partie à cause des effets de refroidissement et de rafraîchissement causés par la fonte des plates-formes glaciaires antarctiques (Hansen et al., 2016). Cet effet de refroidissement à la surface de l’océan Austral concurrence régionalement le réchauffement lié à l’augmentation des gaz à effet de serre. Il y a une grande variabilité d’une année à l’autre. Le fort El Nino 2016-2017 a causé une diminution de la glace de mer dans l’océan Austral au cours des deux dernières années. Cependant, si la fonte des plateformes de glace et de la calotte de l’Antarctique continue d’augmenter, le réchauffement de l’océan Austral continuera à être beaucoup moins important que le réchauffement sur le reste de la planète« .

+1,05°C au-dessus de la période préindustrielle

Les chiffres publiés par la NASA sont relatifs à la période 1951-1980 mais on peut aussi calculer les anomalies par rapport aux données les plus lointaines, à savoir la période 1880-1899, que l’on peut considérer comme représentative de l’ère préindustrielle, où au moins comme une période où les émissions de gaz à effet de serre anthropiques n’avaient pas encore profondément modifié le climat. Cela permet de comparer la situation actuelle aux objectifs que sont fixés les Etats pour contenir le réchauffement climatique en-dessous du niveau considéré comme dangereux. Par rapport à la période 1880-1899, l’anomalie a été de 1,05°C en février 2018. Lors de la COP21 de Paris, un accord a été obtenu pour contenir le réchauffement sous les 2°C, voire 1,5°C si possible. Ce dernier niveau avait été dépassé en février 2016 avec +1,6°C.

48 réponses »

  1. Pas un mot sur le soleil , il n’existe plus .
    Pour la fonte en antartique :

    Pas trop mal pour une fonte qui continue d’augmenter.
    Température en baisse à cause d’el nina :

    Si ce très faible el nina est à l’origine du refroidissement , que dire du el nino de 2016 ( record de t°)? tiens donc de simples relevés contredise tout le poids donnée aux GES .

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    • La Niña est plutôt de niveau faible à modéré. Sur ce site j’ai fréquemment évoqué le rôle d’ENSO : un gros El Niño peut élever la moyenne ANNUELLE globale de 0,2°C. Pour des mois individuels cela peut-être plus. Cela ne contredit en rien l’impact des GES mais celui-ci est de +0.018°C par an.

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    • Phil,

      Parlez nous du soleil, si Mr Lorck a oublié.

      Ce sera l’occasion de nous donner vos sources sur un forçage solaire nettement supérieur à 0.1W/m². Car effectivement, avec un forçage du soleil à 1 ou 2w/m² par rapport à l’ère pré-industrielle ça pourrait extraire grandement les GES de l’équation du réchauffement observé, le problème c’est de le démontrer.

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  2. Toute la discussion est la : déterminer le rôle de chaque éléments dans le rechauffement ou le refroidissement ( question d’ échelle de temps) . GES , soleil , courants ? personne n’a de réponse unanime .

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    • C’est vrai que la contribution de chaque élément n’est pas connue sur le bout des doigts. Pour autant, en l’état des connaissances la réponse est quand même unanime dans les grandes lignes. Effectivement, certaines contributions (par exemple le rôle des aérosols dans la formation des nuages) sont encore soumises à de très fortes incertitudes, mais il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain car certaines autres contributions sont très bien évaluées.

      Cet état des connaissances est assez bien synthétisé dans le dernier graphique que Mr Lorck à publié dans son billet sur l’effet de serre.
      Ce graphique représente, pour chaque élément (ou forçage), l’impact qu’il a sur le bilan radiatif de la terre depuis l’ère pré-industrielle. Il faut lire, par exemple pour le soleil, que depuis 1750 la variation de l’activité solaire a contribué positivement au réchauffement du système terre pour environ 0.1 w/m².
      Les intervalles de confiance de ces estimations (parfois très importants) sont représentés par les barres noires ou par les valeurs entre crochets sur la partie droite du graphique.

      https://global-climat.com/2018/03/01/effet-de-serre-et-rechauffement-climatique/

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  3. Quand je regarde le graphique d’Index ENSO, entre 1999 et 2015, on ne peu pas dire que le froid l’emporte sur le chaud ou même le contraire. Par contre durant cette période, l’anomalie est restée stable en moyenne (plateau), alors qu’on a dû émettre au moins 25% de tout les GES anthropique depuis 1850. Pourquoi une telle stabilité ?
    Comment voulez-vous qu’on mette tout le réchauffement sur le dos des GES alors que malgré des quantités énormes émises, il ne se passe strictement rien ?

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    • Cette période, même avec davantage d’épisodes la Niña, a été marqué par une IPO négative, ce qui aurait « effacé » tout gain à la surface; malgré cela, les océans ont continué à recevoir de l’énergie du soleil et en ont stocké plus qu’ils n’en ont relaché.
      Les effet du CO₂ ne sont pas immédiats, certains parlent de 5 ans, d’autres de 40, d’autre encore parlent de la vitesse d’émission où l’effet serait plutôt inversement proportionenelle à celle-ci.

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  4. Je me permets de remettre ici les calculs que j’ai fait sur l’influence qu’a la variation d’irradiance solaire seule sur la T°C :

    Milankovitch (moyenne) glaciaire -> interglaciaire : variation d’irradiance solaire +80 W/m² devrait provoquer +3.8°C au lieu de +6 à 8°C
    Creux du petit âge glaciaire -> 1880 : variation d’irradiance solaire +2 W/m² devrait provoquer +0.09°C au lieu de +0.2 à 0.3°C
    1880 -> 2016 : variation d’irradiance solaire : variation d’irradiance solaire +0.6 W/m² devrait provoquer +0.03°C au lieu de +1.1°C

    (calculs sur la base actuelle moyenne de 1361 W/m² et loi de Stefan Boltzmann avec un albedo de 0.3)

    Pour les données primaires d’irradiance solaire j’utilise les données primaires des deux satellites SORCE :
    http://lasp.colorado.edu/lisird/

    PS : merci de signaler si j’ai fait une erreur de calcul.

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  5. Goupil , les sunspots on un rôle dans la formation des nuages ( c’est tout le travail du projet cloud ) . Partant de la , il faudrait revoir l’albédo mais à quel niveau ?
    Hector je ne rentre pas dans le calcul du forçage solaire pour 2 raisons la 1er : je ne pense pas avoir toutes les compétences , la 2e j’ai trouvé des chiffres très disparates . Je me contente de regarder le passé et ce qu’il se passe maintenant et comme dit Ninja , les chiffres ne collent pas à la réalité du terrain ( mes profs de sciences m’on toujours dit de commencer par les observations).

    . Dialogue :
    Le sceptique : en 2017 , 2018 les températures baissent comme l’activité solaire.
    Giec : c’est le dérèglement climatique du au réchauffement ,ne vous inquiétez pas les ordinateurs ne se trompent pas c’est calculé.
    Le sceptique : il y a eu des périodes chaudes et des glaciation dans le passé du au soleil ( et aux courants marin)
    Giec : c’est fini ça . Ca ne compte plus . Seul les GES comptes maintenant.
    Le sceptique : la hausse des température du XXe s correspond à une augmentation des GES mais aussi à une activité solaire plutôt intense ( et depuis 1975 à un el nino plutôt puissant aussi) . qui l’emporte?
    giec : les GES . Si vous dites le contraire vous n’êtes ni écologiste ni qualifié ni dans le politiquement correct
    Le sceptique : oui mais la réalité terrain …..
    giec : prouvez moi mathématiquement que mes calculs sont faux et après seulement on regardera la réalité terrain.

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    • Phil,

      Je ne vous demande pas de faire un calcul de forçage, j’en suis bien incapable ! Je me contenterai juste des sources de vos chiffres disparates. Car affirmer à tour de posts que le soleil n’est pas assez pris en compte par les climatologues, sans avancer le moindre élément que votre propre avis, c’est assez léger.

      Une nouvelle fois, la variabilité de l’activité solaire est assez bien comprise et on arrive à expliquer très bien certains épisodes climatiques passés grâce a elle. Bizarrement, lorsqu’on utilise les mêmes connaissances sur le réchauffement actuel, la variabilité de l’activité solaire n’est absolument pas suffisante.

      Du coup, il reste deux possibilités :
      – soit on se trompe sur le rôle du soleil car les mécanismes que l’on croit connaitre sont faux. Mais dans ce cas il n’est pas sérieux de renier le faible rôle du soleil actuellement en se servant de l’optimum médiéval comme preuve. Car ce sont les mêmes mécanismes qui expliquent les deux, renier l’un, c’est renier l’autre.
      – soit il y a autre chose que le soleil pour expliquer le réchauffement actuel.

      Je vous invite à relire ces liens :
      http://journals.openedition.org/lettre-cdf/1210?lang=fr
      https://www.ipsl.fr/fr/Pour-tous/Les-dossiers-thematiques/Copenhague-2009-Que-savons-nous-du-climat/Les-forcages-externes-du-systeme-systeme-climatique

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      • Hector, si on parle de l’optimum, la variation dépasse peut-être 0.5 w/m2. Mais ça n’était pas le sujet. Avec le calcul sans feedback ça donnerait 0.11°C. Avec les rétroactions, on peut imaginer que ce chiffre soit au moins doublé.

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        • Effectivement, mais l’optimum médiéval semble surtout caractérisé par une très forte hétérogénéité à l’échelle spatiale. Il aurait fait chaud sur l’atlantique nord, Groenland et l’est de l’Amérique du Nord (voir Pacifique extra tropical) et froid en Asie, Atlantique sud, ouest de l’Amérique du Nord et pacifique tropical (avec ce qui aurait ressemblé aux conditions la Nina).

          Du coup, j’ai un peu de mal à intégrer votre calcul « global » dans ce contexte très hétérogène et il me semble que cette augmentation de l’irradiance de seulement 0.5w/m² (couplée avec une faible activité volcanique) est quand même utilisée pour expliquer les conditions préférentielles de la circulation océanique de l’époque (ENSO et NAO principalement), induisant cette hétérogénéité spatiale.

          Deux articles traitant (partiellement) de la question :

          Cliquer pour accéder à MannetalScience09.pdf

          https://journals.ametsoc.org/doi/full/10.1175/JCLI-D-15-0599.1

          Mais je dois avouer que la relation de cause à effet entre variabilité des forçages externes et variabilité naturelle m’échappe encore et j’ai pu mal comprendre, si vous avez des infos dessus!

          Sinon, je n’ai jamais trouvé de review de qualité sur les causes de cet optimum médiéval, si vous avez ça en stock, je suis preneur aussi!

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          • Hector,
            Quand je dis 0,5 W/m2, je ne donne pas un chiffre officiel c’est de la pure spéculation. Je parle au niveau global en tout cas. Si vous regardez ces données :

            Vous constaterez que la TSI a varié de 1,7 W/m2 entre les points les plus hauts et les plus bas. Divisé par 4 et avec l’albédo de 0,3 ça donnerait 0,3 W/m2. Supposons, je dis bien supposons – nous sommes dans une rubrique de discussion après tout – que la variation ait été plus importante sur le dernier millier d’années, on pourrait imaginer que cela soit un peu plus.
            Sinon vous avez raison, localement, les tendances ne sont pas forcément synchrones…
            Pour quelque chose de complet, vous avez ce rapport assez volumineux : https://climatechangelive.org/img/fck/file/surftemps2000yrs.pdf
            Et pour les variations régionales, c’est un peu ancien mais une référence il me semble :

            Cliquer pour accéder à 0912f508e54873f465000000.pdf

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  6. En réalité, c’est plutôt l’inverse, c’est la réalité de terrain qui calibre les modèles pas l’inverse. On fait d’abord tourner les modèles sur des données réelles avant de s’essayer à faire des projections.

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    • @Goupil, par rapport au calcul,
      Si la base est de 1361 plus ou moins 0,5 W/m2, donc une amplitude de 1 W/m2, il faut diviser ce chiffre par quatre car l’énergie solaire reçue en moyenne est de ~240 W/m2. L’amplitude est donc de 0,25 W/m2. Avec l’albédo de 0,3, cela représente une amplitude de 0,17 W/2. C’est conforme au tableau que j’avais placé récemment (http://www.columbia.edu/~mhs119/Burden/Table.A1.ann.txt) dans un commentaire. Pour le CO2 en 2015 c’est 1,9 W/m2.
      Tout dépend donc ensuite de la sensibilité climatique. Si on prend comme référence la réponse immédiate (Planck) de 1,2°C pour un doublement de CO2 (3,7 W/m2), cela donne 0,05°C pour les variations solaires et 0,61°C en instantané pour le CO2. Mais cela ne prend pas en compte les rétroactions, notamment la vapeur d’eau et l’albédo, qui peuvent multiplier la réponse par trois.

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      • Oui c’est ce que j’ai fait dans mes calculs, interception du disque terrestre donc division par 4, et je pars des chiffres d’irradiance purs.

        Le but du calcul est juste de montrer comment la variation d’activité solaire fait varier la température du corps noir Terre si on met de côté l’effet de serre.

        Avec ce genre de calcul je trouve qu »on se rend compte de l’ordre de grandeur des différents composants de la variation de température : avant la période industrielle l’ordre de grandeur est moitié soleil plus moitié GES, aujourd »hui la variation de l’activité solaire explique moins de 3% de l’élévation de température.

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  7. Hector , je me base sur le climat passé et le rôle du soleil dans celui ci pour dire que le soleil joue un role important. La baisse des t° en 2017 et 2018 correspond à un cycle faible du soleil. La hausse du XX siecle à une succession de cycle fort. Voila. Rien d’autre . Juste des observations. C’est peut être simplet mais ce n’est pas non plus totalement idiot. Suffit d’attendre et de regarder ce qui se passera pour savoir qui donne le rythme au climat.
    Johan , je ne suis pas d’accord sur le chiffre moyen de l’albédo. Car la couverture nuageuse modifie celui . De combien je ne sais pas. Mais un cycle solaire faible et long augmente la couverture nuageuse. C’est pour prouver cela ( ou pas) que le projet CLOUD est lancé mais je n’ai pas lu de résultats probants et surtout définitifs à ce sujet.
    Je ne dit pas que j »ai raison , je dis juste que cette thèse est trop facilement écartée par des calculs ou des simulations mathématique.
    Je pense aussi que tout joue un rôle sur le climat ( courant , GES , soleil) et personne n »est d’accord pour dire dans quelles proportions mais le GIEC repousse le soleil à un role négligeable voir nul et la comme Ninja je dis que ce n’est pas scientifiquement logique au regard du passé.
    Attendons pour voir ( tout en luttant contre la pollution)

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    • @Phil: mais, les records d’anomalies positives enregistrées en 2016 coïncident aussi avec ce même faible cycle solaire. Je pense que vous vous trompez en cherchant à voir l’influence du soleil année par année, on voit bien que ça ne marche pas du tout. À l’échelle de quelques décennies, par contre, l’hypothèse me paraît plus crédible. Mais, même là, et même en écartant les calculs dont parlent Johan et Goupil, on aura du mal a expliquer pourquoi les années 40, précédées par des années solaires plutôt faibles et marquées par un pic à 150 tâches solaires, ont été plus chaudes que les années 60 marquées par une activité solaire nettement plus intense avec un pic à 250 tâches. Si le soleil a une influence, elle doit donc être faible ou modérée comparée à d’autres facteurs.

      Les fluctuations dans les courants océaniques me semblent expliquer bien mieux que le soleil les variations observées à l’échelle de quelques années à quelques décennies. Sauf qu’à l’échelle du siècle, ça ne fonctionne plus du tout, le réchauffement est bien trop fort. À ce niveau là, le CO2 apparaît par contre comme un bon candidat.

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      • Il est possible de mettre sans hésiter le couvert végétal dans la balance pour les courants atmosphériques (COV/aérosols, humidité, régulation locale de la température et des précipitations, malgré la variation de l’albédo) et les GES – une étude de l’année dernière attribuait « 40% du réchauffement » à sa modification/destruction.
        Les déforestations ininterrompues depuis 2 siècles sur la surface du globe, devenues un pur saccage à de nombreux endroits aujourd’hui, au profit de l’urbanisation et de la consommation (agriculture, même « durable ») ne peuvent pas non plus arranger ce qui était pendant plus de 400k années un des régulateurs du climat de cette planète avec les océans; comme m’expliquait un ancien collègue féru de montage de ces cochoncetés d’ordinateurs personnels : une seule petite bulle d’air avec la pâte thermique entre un point « chaud » du processeur et le radiateur, et une thermistance du proc de ton PC signalera que le tout prend 2°C dans la tronche.

        http://iopscience.iop.org/article/10.1088/1748-9326/aa836d

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      • J’ai oublié : je remercie Johan( même si nous ne sommes pas d’accord sur les causes) pour tout le travail effectué sur ce site .
        C’est vrai que année par année cela ne marche pas et que sur quelques décennies c’est mieux ( c’est d’ailleurs un argument avancé aussi par ceux qui mettent les GES en avant).
        Pour 2016 je l’explique par un el nino très puissant.
        Comme quoi le climat est certainement une combinaison de plusieurs facteurs , tout le débat est de savoir dans quels proportions.

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  8. J’espère ne pas faire de doublon voire un triplon, mais mon précédent post n’est pas paru, peut-être à cause d’une adresse internet avec une extension non compatible.

    Bref, je répondais à Phil :

    Phil, pour faire écho à ce que vous dites => http://www.youtube.com/watch?v=HfLqliWFJx0
    Il parle du soleil dès le début.
    Certes, je sais que ce scientifique n’a pas de crédibilité ici, et je ne cherche pas à imposer son point de vue, on en a déjà parlé.
    Son CV est quand même bien fourni et il a par ailleurs été Expert reviewer du rapport AR5 du GIEC.
    Certains diront peut-être que qu’il n’a rien compris. Dans ce cas extrême, on pourra éventuellement comparer les CV.
    200% d’accord avec vous pour dire qu’il faut néanmoins lutter contre la pollution.

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      • Ca date et je crois que Johan a déjà longuement répondu aux arguments exposés par ce monsieur. Il est d’ ailleurs intéressant de voir le niveau des commentaires issus de ce lien.

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    • @Ninja: avant même de se demander si ce scientifique a compris quelque chose, on peut réfléchir aux résultats qu’il nous montre. Pourquoi ne le faites vous pas? Car enfin, il n’est pas si compliqué de relever, par exemple, que la hausse de la superficie des banquises (qui devait être un indicateur d’un hypothétique cycle de 60 ans) ne fut que fort éphémère, et qu’on a observé des records de fonte globale les années suivantes. Idem pour la hausse du niveau des océans, l’un des deux autres indicateurs. Et enfin, même chose pour la température. Oh, je sais ce que vous allez dire: c’est le dernier el niño qui « pollue » les données. Sauf que tout cela se produit 15 ans après le supposé renversement de tendance prévu selon cette théorie des cycles de 60 ans qui, par ailleurs, repose sur la variabilité naturelle. C’est à dire, à mi-chemin entre un pic et un creux théoriques. Cela fait beaucoup. En fait, en 130 ans, il n’y a jamais eu un tel écart entre la courbe théorique des cycles et les relevés. Vous pouvez vérifier sur la vidéo. Expliquez nous ça, vous qui êtes si pointilleux sur les résultats du GIEC.

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  9. Un simple calcul, ne tenant compte que d’une progression de 2 ppm de CO2 par an donne un forçage radiatif équivalent à 1,51 degrés en 2100 par rapport à 1880, au niveau des océans. Si on considère que l’absorption par les océans est une résultante et que le réchauffement de basse atmosphère (bien moins dense) le précède, on peut imaginer un réchauffement à la surface de la planète bien plus élevé, et cela, sans rétroaction positive.

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      • Premier constat: avant 1880, le taux de CO² dans l’ atmosphère est stable, d’environ 280 ppm. L’instabilité actuelles est produite par (cochez la bonne réponse)

        0 Les phoques
        0 les ours blancs
        0 les fourmis carnivores
        0 les virus grippaux
        0 l’humain
        0 Autre

        Je prends une progression de de 2ppm tandis que la hausse actuelle est plus forte : + de 3 ppm/an

        http://www.lefigaro.fr/sciences/2017/10/30/01008-20171030ARTFIG00135-concentration-record-de-dioxyde-de-carbone-dans-l-air.php

        Si vous avez coché la réponse « Autre », pouvez-vous préciser?

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        • En complément, il me semble que vous confondez émission et solde. Votre question revient à dire combien vous gagnez par an (émission = revenus) alors que je parle d’accumulation (augmentation du stock = épargne).

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        • Ecoutez les spécialistes que vous appelez sceptiques et vous aurez vos réponses
          En attendant, une preuve de plus que tout cela est politique et que le but est des pomper les gens non pas pour RIEN, mais pour remplir les poches d’opportunistes => https://www.climato-realistes.fr/pacte-finance-climat-jouzel-larrouturou/
          Pomper quelques pays de la CE (ceux qui seront assez cons pour ça) ne changera RIEN au climat car même si une partie de la CE divisait ses émissions par 4, cela ne ferait que baisser de peut-être 5% le total mondial, voire moins, étant donné que les autres pays n’en ont rien à faire du réchauffement éventuellement anthropique et qu’il ne vont pas se gêner pour se développer.
          En attendant on paiera grassement des pseudo-écolos et leurs conneries inutiles (sauf pour eux).

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          • Je n’attends pas de réponse. C’est vous qui avez posté la question. « Les émissions anthropiques actuelles représentent combien de ppm/an ? »

            Et je vous ai répondu. en stock, 410-280=130 en stock et non en émission. Car si on parlait en émission, c’est comme si on comparait chiffre d’affaire à chiffre d’affaire, alors qu’ici, on parle de résultat net. Veuillez excuser ma formation, scientifique par goût, financière par atavisme, historique et généalogique par éducation, et autre…

            Vous dites ‘Ecoutez les spécialistes que vous appelez sceptiques et vous aurez vos réponses »

            Ah bon. Dans quel commentaire ai-je parlé de « sceptiques », je vous prie?

            Léger Ninja, très léger. Je pense que vous attendez avec impatience les commentaires de Bourdeau et de sa puissance 4.

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            • ParmEntier, je n’ai pas le temps de pinailler sur qui a dit quoi très exactement à telle date ou telle heure. Par ailleurs vous nous faites un questionnaire à réponses multiples sans attendre de réponse ? C’est vrai que vous êtes très fort, un dieu pratiquement.
              Et très malin avec ça à provoquer avec toute la subtilité qui vous caractérise. Forcément avec une intelligence telle que la vôtre on ne peut que s’incliner et n’être que léger (de là à penser que vous êtes lourd…, je n’oserais pas).
              Les commentaires de Bourdeau m’ont suffit pour me faire un idée sur vos réactions (apparemment il vous a marqué 🙂 ) et je n’en attend pas d’autres.

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          • Ninja, je vous en rajoute encore car je vous crois sincère.
            Oui, vous avez raison en ce qui concerne les pseudo-écolo. De nombreuses personnes cherchent à surfer sur la vague écologiste, afin de remplir leurs poches ou de développer leur pouvoir. Cela est vrai. Cela vient tout simplement de l’être humain. S’il apparaît à certaines personnes qu’il est possible de se remplir les poches en utilisant un événement médiatique, alors, elles y vont. Cela ne signifie nullement que le phénomène n’existe pas.

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            • Qu’on soit bien d’accord, je suis parfaitement conscient d’être une buse en science du climat. Cependant je peux apprécier le discours à géométrie variable des gens qui sont sensés nous informer. L’été dernier que n’entendait-on pas lors des bulletins météo et autres JT sur le « réchauffement et le CO2 » avec parfois moult recommandations pour sauver la Planète, au moment des incendies de forêts dans le Sud de la France.
              Là on a un hiver notablement dur, qu’aucun spécialiste n’a vu venir (on est toujours dans la constatation à postériori) mais ça c’est de la météo, c’est plus du climat.
              Tout cela ne signifie pas non plus que le phénomène existe.

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              • Pour lui faire justice, J. Cohen avait annoncé ces vagues de froid en janvier, en se basant sur le vortex polaire. En précisant que ce type d’événement peut jouer sur deux mois. Mais c’est vrai que Ncep Ncar s’est trompé.

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