Climat

Accélération de la fonte des glaciers dans l’Arctique russe

Dans l’Arctique russe, la perte de masse des glaciers a presque doublé au cours de la dernière décennie, d’après une étude de l’Université Cornell. 

L’Arctique s’est réchauffé à un rythme particulièrement soutenu au cours des dernières décennies. Cette région du globe se réchauffe à un rythme deux à trois fois plus rapide que la moyenne mondiale. Un phénomène connu sous le nom d’amplification arctique favorisé par le déclin de la glace de mer.

Les glaciers de l’Arctique sont aussi impactés par ce réchauffement mais ne réagissent pas de manière homogène. Rappelons que les glaciers, à la différence de la glace de mer, se forment à la surface des terres. Des études antérieures ont montré que les glaciers dans le nord du Canada semblaient rétrécir plus rapidement que dans certaines parties du nord de la Russie.

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Terre François-Joseph. Source : NASA Earth Observatory.

Les glaciers de la terre François-Joseph, un archipel russe situé dans la région des mers de Kara et de Barents, sont cependant plus fragiles qu’on ne le pensait jusqu’à présent. Aux dernières nouvelles, ils sont en net recul, nous apprend une nouvelle étude parue dans « Remote sensing of environment ».

Les glaciers de l’archipel russe perdent de la masse à un rythme en augmentation. Les auteurs de l’étude montrent que les glaciers ont diminué plus rapidement entre 2011 et 2015 que dans lors des décennies précédentes. Les scientifiques ont analysé des données satellites d’élévation de la surface de la glace (WorldView et SPOT) et d’altimétrie radar (CryoSat-2), ainsi qu’une carte numérisée de 1953 pour calculer les changements d’élévation.

La terre François-Joseph est un archipel situé à l’extrême Nord de la Russie et à l’est du Svalbard, à seulement 900 km du Pôle Nord. Les côtes nord-ouest, nord et nord-est de l’archipel baignent dans l’océan Arctique. Consistant en 191 îles recouvertes de glaciers totalisant 16 134 km2, l’archipel est inhabité. D’est en ouest, la distance est de 375 km, de l’extrême nord au sud, de 234 km.

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Terre François-Joseph. Source : Wikipedia.

Les îles de l’archipel sont recouvertes à 85% par la glace. Au centre, elles sont séparées les unes des autres par des chenaux étroits recouvert de glace la plupart du temps. Le volume de glace représente une infime partie de la cryosphère mondiale. C’est en Antarctique et au Groenland que l’on trouve la quasi-totalité de la glace présente sur Terre. En dehors des deux inlandsis, c’est dans l’Arctique canadien et russe, ainsi qu’en Alaska et à Svalbard, que l’on trouve les volumes les plus importants.

De 1953 à 2011, la perte de masse était de 2,18 gigatonnes par en sur Franz Josef Land. De 2011 à 2015, la diminution a atteint 4,43 gigatonnes par an. Les glaciers de l’Arctique russe ont un potentiel d’élévation du niveau de la mer de 4 centimètres environ en cas de fonte totale, d’après une étude parue en 2012.

Bien entendu, les glaciers de l’Arctique russe pèsent peu par rapport aux pertes du Groenland, de l’ordre de 286 gigatonnes par an depuis 2002. Sur la même période, l’Antarctique a perdu 127 gigatonnes par an.

Les auteurs de l’étude voient dans les pertes de la terre François-Joseph une réponse possible aux changements de température de l’océan. C’est donc davantage une indication supplémentaire du réchauffement climatique qu’une contribution majeure à l’élévation du niveau de la mer.

42 réponses »

      • Je suis pas du type casino 🙂
        J’ai écouté plusieurs autres vidéos récemment…
        En gros, les molécules des gaz à effet de serre contiennent tous trois atomes ou plus : CO2, CH4, NO2 etc.
        Si la molécule d’eau (H2O) est si efficace, c’est qu’elle a un mode vibratoire intense et variée, bloquant ainsi une plus large bande d’infra-rouge.
        C’est pourquoi un degré de réchauffement induit par les gaz à effet de serre sera doublé par le surplus d’évaporation, soit 7% de vapeur d’eau en plus. C’est un des « feedback » climatique.
        On peut facilement faire soi-même un test de gaz à effet de serre :
        une fiole d’oxygène (O2)
        une fiole d’azote (N2)
        une fiole de dioxyde de carbone (CO2)
        On le laisse au soleil 1 heure et au toucher, on remarque que la fiole de CO2 est plus chaude.
        On peut aussi faire le même test avec le méthane (CH4) ou n’importe quel autre gaz, même l’ozone (O3).

        C’est ma nouvelle série d’arguments à ceux qui nient la science climatique.
        Richard Alley (glaciologue) raconte dans une de ses conférences, que dans le temps, vers les années 1960-1980 des gens avaient peur qu’il neige tellement en Antarctique que la Terre en basculerait sur elle-même…

        Bonne fin de journée Johan

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        • Je n’ai pas fait de test mais un test grandeur nature est en cours. La vapeur d’eau est mesurée par RSS et l’augmentation est conforme à ce qui est relevé par RSS côté températures. UAH est à la traine en revanche.

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    • Avec l’arrivée généralisée du nucélaire militaire/civile dans le monde, les assureurs ont revus leurs clauses avec des choses très délirantes du style « les conséquences de la désintégration du noyau de l’atome » – termes ultra vagues à l’appréciation de chacun. Imagination très fertile, dès qu’il s’agit de cindynique pour éviter de refiler un radis à quiconque en cas de pépin ; dans l’unique but bien sûr que l’actionnaire puisse s’en foutre pleins les fouilles as usual . Ceci pourrait devenir effectivement une calamité avec des nanolithographies aux UV de l’ordre de l’atome pour nos technos débiles et connectées :).

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  1. Faut arrêter le catastrophisme : article du monde qui prévoyait une fonte totale entre 2015 et 2016 !! Et encore un chercheur qui c’est lamentablement planté mais qui a du recevoir beaucoup de subvention pour avoir déclaré cela.
    Mais quand va t’on regarder simplement les chiffres et arrêter de donner la parole uniquement aux gens qui défendent les GES et le réchauffement? La réalité est de plus en plus éloignée des prévisions lamentables de ces chercheurs . Posez vous des questions.

    Ci dessous l’extrait de l’article du monde du 19/09/2012 :

    La banquise arctique pourrait complètement disparaître d’ici à quatre ans

    La fonte des glaces de mer du pôle Nord s’accélère au point qu’elles pourraient avoir totalement disparu, en été, entre 2015 et 2016, selon Peter Wadhams, de l’université de Cambridge.

    Le Monde.fr | 18.09.2012 à 14h00 • Mis à jour le 19.09.2012 à 12h01 |

    En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/planete/article/2012/09/18/la-banquise-arctique-pourrait-completement-disparaitre-d-ici-a-quatre-ans_1761703_3244.html#wQ2t8UwpS0Lu9PCe.99

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    • L’argument ‘homme de paille’ est un classique mais inutile. Et le psittacisme n’a aucune valeur pour prouver quoi que ce soit.
      Si la banquise ne disparaît pas totalement en été, elle décroit inéxorablement. Alors question prévisions, les personnes voyant aujourd’hui un retour à la normal ou autre refroidissement, sont encore bien plus loin des faits et des données. Le volume de glace reste encore dans la fourchette basse et comme il a été précisé ailleurs, suite aux conditions météo des mois de février/mars, les crêtes de compression ainsi que les précipitations rendent délicat les mesures satellites et les corrections. Ce qui n’empêche en aucune façon une fonte accélérée ou pas durant la période estivale où le soleil ne se couchera pas.

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  2. Toujours est il que :
    1) la banquise n’a pas encore disparue ( tant mieux)
    2) Le volume est en augmentation ( que cela vous déplaise ou pas )

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      • Cela prouve seulement que les discours hyper-catastrophiste relayés dans les médias (entre autres…) relatant un baisse continue de la surface de banquise ne sont pas vrais.
        On ne peut pas dire qu’actuellement la surface de banquise est en diminution, même si elle a globalement perdu 15% en 28 ans.
        Cette perte brutale en antarctique (juste après avoir pulvérisé les records) et même en arctique coïncide avec le fort dernier El Niño.
        D’autre part, quid de l’activité volcanique sous-marine ? (simple question).

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        • Kkk ? Il est question volume, pas de surface.

          « On ne peut pas dire qu’actuellement la surface de banquise est en diminution, même si elle a globalement perdu 15% en 28 ans. »
          Pour vous une tendance c’est 29 ans, minimum ? Si ça remonte à la dernière années, vous gagnez ?

          « D’autre part, quid de l’activité volcanique sous-marine ? »
          Pas de signes d’une explosion soudaine d’activité depuis 200 ans. Et si le niveau des eaux croît, la pression sur le plancher océanique devrait plutôt réduire l’ardeur de ces points chauds il me semble.

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      • Bonjour Johan ,
        Le volume n’est pas en recul cf le relevé satellite ci-dessous . IL n’y a rien de mensonger la dedans. Je me base sur un relevé pour affirmer ça . relevé que j’ai mis dans le post.
        Il y a un lien entre espérance de vie et quantité d’énergie utilisée . Reste a savoir si énergie est forcement égale à émission de CO2 .

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        • Bonjour Phil,
          vous ne définissez aucune période de référence. A ce tarif, vous serez incapable de détecter la moindre tendance à moins que vous n’observiez que des phénomènes linéaires.
          D’autre part les pays développés, pour des espérances de vie comparables, ont des émissions qui vont du simple au triple.

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          • Johan , nous ne parlons pas de la même chose. Il y a énergie et émission de CO2 . Je vous parle énergie vous me répondez CO2. Certes il y a un lien entre les 2 mais pas obligatoirement . Vous dites :
            -« D’autre part les pays développés, pour des espérances de vie comparables, ont des émissions qui vont du simple au triple » .
            Vous avez raison pour le C02 . Par contre ce n’est pas vrai pour l’énergie. La consommation énergétique est sensiblement équivalente entre pays du même niveau de vie.
            Il n’y a pas un objet autour de vous qui n’a subit une transformation physique et donc un apport énergétique. C’est tout le problème de notre société de consommation allié à un stock fini de matière première.

            L’autre sujet concerne la banquise . Le graphe est juste un relevé satellite du volume de glace de mer année après année. Vous pouvez donc comparer avec les année précédentes. Actuellement il y a un coup de chaud en arctique , la fonte va s’engager rapidement. Toujours est il que pour le moment on est mieux qu’en 2015 , 2016 et 2017 en volume. C’est un fait , c’est comme ça et il ne faut pas déformer les réalités même si elles ne vont pas dans votre sens actuellement , cela nuirai à votre crédibilité.

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        • « Il y a un lien entre espérance de vie et quantité d’énergie utilisée »
          Quand l’énergie (en surplus ?) est déployée à faire des gueres, j’en doute.

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          • Finalement le bilan est « globalement positif » au niveau des guerres, vous ne trouvez pas ?


            => http://www.gurumed.org/2015/06/29/une-courbe-des-dcs-militaires-et-civils-depuis-lan-1400/
            (je compte sur vous pour trouver une faille).

            On pourrait presque dire que plus d’énergie = moins de guerres

            On peut imaginer que les gens préfèrent prospérer et faire du business plutôt que de se lancer dans de très coûteux et très incertains conflits.

            Par ailleurs, il me semble que la politique de Trump (ou plutôt ses manières…) n’ont pas été un frein au règlement de la crise Nord Coréenne, alors que moult gens prédisaient un conflit mondial plus ou moins imminent à cause de lui. Ça fait même 25 ans que les Obama, Clinton, etc… essayaient de régler ça, mais avec beaucoup moins de succès on dirait.
            De là à décerner le prix Nobel de la Paix à Trump… 😀

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            • « On pourrait presque dire que plus d’énergie = moins de guerres »
              On pourrait effectivement (bien qu’on en fait plus et plus souvent que la période 1400/1750 avec des taux bien supérieurs), tant que l’abondance d’une ressource y est et que celui qui a perdu la possibilité d’en extraire les fruits n’a pas ou ne trouve pas de quoi renverser l’exploitant dominant on pourait imaginer une acalmie. Quand les ressources commencent à manquer (stagnation production et hausse consommation ?), c’est relancé pour la recherche et leur accès exclusif, les cartes sont rebattues et on commence à être prudent. Quand je superpose cela à la produciton mondiale de pétrole, je trouve ça encore plus parlant.
              C’est une question d’efficacité : plus d’énergie pour des techno capable de cibler ce qui empêche de mettre la main sur des ressources. EROEI. Récupérer un pays ravagé (infrastructure politique et économique) et un peuple près à se soulever est effectivement coûteux (police ou toute force intérieure pour le maintien de l’ordre) si on n’y prend pas garre, il n’a que peu d’intérêt pour un conquérant conscient des limites de ses capacités.

              Et le groupe qui prends les coups voit son espérance de (sur)vie bien moindre au fur et à mesure que l’énergie déployée est importante contre elle. Ailleurs et même en France, que l’on s’appelle Rémi Fraisse ou Jérôme Laronze ou peut-être un jour Ninja.

              Mais j’aime bien l’avertissement de l’article.
              « Il est également possible que le ralentissement ne soit que temporaire. »
              « Ce tableau est évidemment ouvert à de nombreuses interprétations. « 

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                • Le genre homo s’en est passé sous sa forme électrique plus de 99% de son histoire, je n’ai jamais eu vent d’une grogne sociale auparavant. De la à conclure qu’on en est content aujourd’hui entre les demandes incessantes pour des gabégies diverses et pour son invasion à chaque recoin de nos existences avec des gadgets en tout genre quand tout va bien…

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                • Et vous, êtes-vous capable de vous passer complètement de l’électricité ? de vivre comme il y a 1000 ans ? de n’utiliser en aucun cas aucun appareil électrique, même celui qui vous surveillera vous ou un de vos proche si vous allez à l’hosto ?
                  Si on vous coupe l’électricité de force, vous n’allez pas grogner ? (même si on ne la vous fait pas payer bien sûr).

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                • Dans la mesure ou le mode de vie exige une quantité d’énergie pour y vire/survivre et suivre le mouvement, il est clair que ça risque de me poser des ennuis si je souhaite ne pas être rangé dans la catégorie paria de la belle société moderne.

                  Mais puisqu’il s’agirait d’un problème global à terme et non une volonté personnelle, partons dans d’autres hypothèses étranges :
                  – si je suis le seul à possèder une source d’énergie et sa maîtrise, que risque-t-il de m’arriver face à une horde de personnes ne visant qu’à vouloir en bénéficier pour leur besoins divers et variés ? Dois-je en céder un peu et récupérer d’autres services de leur part en échange ?
                  – si plus personne ne peux produire de l’énergie en abondance, que faisons-nous ? Prendrons-nous tous les risques de terminer à l’hosto de peur de ne plus être monitoré (restera-t-il encore les couvents ?) ? Que risque-je au final comme problème qui ne soit plus lié à la puissance énergétique/électrique ? Quelles pollutions par exemple, aussi, se dissiperont et évitera certains problèmes de santés qui y sont liés ?

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  3. Un scenario catastrophe totalement irréel . Le monde qui annonce +2 m en 2100 : 2 cm / an . Faut se dépêcher , on prend du retard et surtout pourvu que le soleil soit bien réveillé !! article ci dessous :

    L’élévation du niveau des mers pourrait atteindre 2 mètres à la fin du siècle

    Selon une nouvelle étude américaine, la fonte de la calotte antarctique va entraîner une montée des eaux bien supérieure aux précédentes estimations.

    LE MONDE | 30.03.2016 à 19h01 • Mis à jour le 31.03.2016 à 07h36 | Par Clémentine Thiberge

    En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/planete/article/2016/03/30/l-elevation-du-niveau-des-mers-pourrait-atteindre-deux-metres-a-la-fin-du-siecle_4892681_3244.html#2Oc6MMHHMTUsV7LK.99

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    • J’aime bien cette phrase : « Mais pour cela, le GIEC estime qu’il faut réduire de 40 % à 70 % les émissions mondiales d’ici à 2050 et parvenir à la neutralité carbone – zéro émission – à la fin du siècle ».
      Tout le monde s’en fout, sauf Hulot peut-être, mais il n’est que de passage et la France ne pèse que 0,9% des émissions.
      Même la Chancelière Allemande fait l’écolo tant qu’elle peut alors que chaque Allemand émet 45% de CO2 de plus que chaque Français en moyenne. Pareil pur les pays du Nord de l’Europe qui se donnent bonne conscience avec des éoliennes mais dont l’économie repose en partie sur le pétrole. Et que dire du Canada de Trudeau l’écolo aussi, 5ème pays producteur de pétrole ?
      Pour ce qui est de l’élévation du niveau de la mer il faut donc s’attendre à une catastrophe brutale ? en tous cas les Fidjiens s’en fichent aussi, il construisent un aéroport au bord de l’eau.
      En fait, tout le monde crie au loup, et en même temps tout tout continue. Il vaut mieux en fait, sauf à rendre fou le monde.

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