Climat

Température mondiale : bilan d’ERA5 pour mars 2021

Avec +0,383°C au-dessus de la moyenne 1981-2010, le mois de mars 2021 est le 9e plus chaud des archives ERA5.

Les réanalyses comme ERA5 (ECMWF) intègrent de multiples observations dans un modèle permettant de suivre quasi quotidiennement l’évolution du climat. Elles sont produites par assimilation de données, un processus qui repose à la fois sur des observations et des modèles utilisant les lois de la physique et les observations passées. Les données sont actualisées de manière journalière, contrairement aux bilans mensuels des stations au sol. Les réanalyses permettent ainsi de se faire une idée des futures annonces des agences comme la NASA et la NOAA qui ne sont pas faites avant le milieu du mois.

Carte d’anomalies pour le mois de mars 2021. Source : ERA5

Avec +0,383°C au-dessus de la moyenne 1981-2010, le mois de mars 2021 est le 9e plus chaud des annales ERA5. Par rapport à la nouvelle période de référence 1991-2020 utilisée par ERA5, l’anomalie est de +0,189°C. Les conditions actuelles sont tirées vers le bas par l’épisode La Niña toujours en vigueur dans le Pacifique. Les températures de surface de la mer équatoriales sont inférieures à la moyenne du centre à l’est de l’océan Pacifique. D’après la NOAA, il y a environ 60% de chances d’une transition de La Niña à ENSO-Neutre pendant le printemps de l’hémisphère nord 2021 (avril-juin).

L’anomalie dans les régions tropicales se redresse légèrement par rapport au mois de février. L’Antarctique affiche également des anomalies plus importantes que le mois dernier. Des températures inhabituellement basses sont en revanche relevées dans les régions arctiques.

Anomalies de température en mars par rapport à la période 1981-2010. Source : ERA5.

La température climatologique moyenne mondiale pour la période préindustrielle est supposée inférieure de 0,63°C à la moyenne de 1981-2010. C’est ce qui est suggéré dans le rapport du GIEC « Réchauffement de la planète de 1,5 ° C », qui estime à 0,63°C ( ± 0,06 ° C) la différence de température moyenne annuelle entre les périodes 1981-2010 et 1850-1900. Le graphique ci-dessous présentent la température mensuelle par rapport à la période 1981-2010, la moyenne sur 12 mois par rapport à 1981-2010 et la moyenne sur 12 mois par rapport à la période préindustrielle (1850-1900). Sur les 12 derniers mois, la température globale atteint +1,16°C au-dessus de la période 1850-1900.

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5 réponses »

  1. D’après Lachainemétéo, l’épisode de froid que nous venons de connaître est le plus sévère que la France ait connu pour un mois d’avril! Il est bien moins long que celui de 2003, mais plus généralisé et plus intense, avec des records tombés un peu partout sur le pays.
    https://actualite.lachainemeteo.com/actualite-meteo/2021-04-08/bilan-de-la-periode-de-froid-exceptionnel-de-cette-semaine-58984
    Et ça se produit juste après la journée de mars la plus chaude que la France ait connu! Le thermomètre fait souvent le yoyo au printemps, mais là c’est particulier. J’ai l’impression que le réchauffement tendanciel de nos printemps favorise l’assèchement précoce des sols et, par là même, de gros contrastes thermiques journaliers (un peu comme au Sahara, mais dans une moindre mesure). Du coup, lorsqu’une masse d’air froid et sec survient, on peut paradoxalement battre des records de froid. Je ne serais pas étonné qu’on ait des surprises dans la prochaine décennie.

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    • Bonjour, je ne m’y connais pas trop en physique. Donc si j’ai bien compris un assèchement des sols, favoriserait un meilleur rayonnement nocturne lorsqu’une masse d’air froide et sèche surviendrait pendant le printemps ?

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      • Le phénomène le plus connu de contraste thermique est lié à la couverture nuageuse. Des anomalies d’humidité du sol positives induisent aussi des températures diurnes plus fraîches grâce à un refroidissement par évaporation accru. A l’inverse les températures en journée grimpent plus vite sur des sols secs. La nuit, la capacité thermique plus élevée et l’inertie thermique du sol plus humide peuvent empêcher le refroidissement nocturne. Et inversement si le sol est sec.

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