D’après le Bulletin de l’Organisation Météorologique Mondiale sur les gaz à effet de serre, la quantité de CO2 présent dans l’atmosphère a atteint 393,1 parties par million en 2012.
Le forçage radiatif – l’énergie interceptée pour être renvoyée vers les basses couches de l’atmosphère – s’est accru de 32 % entre 1990 et 2012, selon le rapport de l’OMM.
Entre 2011 et 2012, la hausse de CO2 a été supérieure au taux moyen d’accroissement des dix dernières années. La teneur de l’atmosphère a augmenté de 2,2 parties par million, davantage que la moyenne de 2,02 ppm prédemment.
La tendance actuelle ne permet pas de respecter les objectifs fixés Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) à l’horizon 2020. Si ces objectifs n’étaient pas atteints, il ne serait plus possible de limiter la hausse des températures à 1,5 degrés, a prévenu le PNUE le 5 novembre.
Il est à noter que le rapport de l’OMM fait état des concentrations de CO2 dans l’athmosphère, qui sont non seulement affectées par les émissions d’origine humaines mais aussi par les pièges à carbone que sont les forêts ou les océans. Or on vient d’apprendre que les émissions de CO2 avaient ralenti dans le monde en 2012, ce qui peut paraître étonnant. Selon l’Agence néerlandaise d’évaluation environnementale (PBL), les émissions de CO2 ont augmenté de 1,1% l’an dernier alors que la moyenne annuelle sur la dernière décennie était de 2,9%. Ce hiatus entre émissions de CO2 et concentration s’explique peut-être par la méthodologie retenue par la PBL, qui se base sur les estimations de consommation d’énergie au niveau mondial. On peut s’interroger sur la fiabilité de ces estimations même si au demeurant l’annonce d’un ralentissement dans la consommation d’énergie est une bonne nouvelle au niveau environnemental.
Quoi qu’il en soit, en 2013 le seuil symbolique des 400 ppm a été atteint en plusieurs endroits du monde, notamment à la station référence de Mauna Loa.
La teneur de l’athmosphère en méthane a également atteint un pic en 2012 avec 1 819 parties par milliard (260 % du niveau préindustriel). Après une période de stabilisation, la tendance est à la hausse depuis 2007.
Selon le Bulletin de l’OMM, il n’y a cependant pas d’augmentation mesurable des concentrations de CH4 dans l’Arctique sous l’effet de la fonte du pergélisol et des hydrates. L’accroissement est plutôt associé à une hausse des émissions aux latitudes tropicales et moyennes de l’hémisphère Nord.
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