Climat

Les super El Niño deux fois plus fréquents avec 1,5°C de réchauffement

Une nouvelle étude annonce des événements El Niño extrêmes de plus en plus fréquents. Même en cas de stabilisation du réchauffement global à 1,5°C au-dessus du niveau préindustriel, la tendance à la hausse se poursuivrait jusqu’en 2150.

Le risque d’événements El Niño extrêmes pourrait passer de cinq à dix par siècle d’ici 2050, avec un réchauffement climatique global de 1,5°C. Dans la seconde moitié du XXI siècle, le risque continuerait à augmenter pour atteindre environ 14 événements extrêmes par siècle d’ici 2150. Le risque ne se stabiliserait donc pas, même si le réchauffement climatique plafonnait. Avec 2°C de réchauffement, l’augmentation serait plus importante de 24%.

El Niño 1997. Source : NASA JPL.

C’est ce qu’annonce une nouvelle étude publiée dans Nature Climate Change sous la direction de Guojian Wang.  Parmi ses coauteurs figurent Wenju Cai (membre du CSIRO, spécialiste de l’évolution d’El Niño, auteur de plusieurs articles sur le sujet et contributeur des rapports du GIEC) ou encore Michael James McPhaden (de la NOAA, plusieurs fois distingué pour ses recherches sur l’océan, notamment le Pacifique).

L’accord de Paris vise à limiter la hausse de la température moyenne globale à 2°C au-dessus des niveaux préindustriels, voire 1,5°C si possible. En analysant les modèles climatiques CMIP5, les auteurs de l’article montrent que la fréquence des El Niño extrêmes augmentera avec un réchauffement, même modéré, et que cette fréquence croissante se poursuivra jusqu’à un siècle après stabilisation de la température globale. Le réchauffement plus rapide du Pacifique équatorial oriental par rapport à la région hors-équatoriale implique un risque plus élevé d’El Niño extrême. D’autre part, alors que des recherches antérieures ont suggéré que les événements La Niña majeurs pouvaient doubler en fréquence avec un réchauffement de 4,5°C, les résultats de la nouvelle étude indiquent peu ou pas de changement avec un réchauffement de 1,5°C ou de 2°C.

Les mécanismes en cause

Au cours des événements El Niño extrêmes, la convection atmosphérique se déplace vers l’est dans le Pacifique équatorial. L’effondrement du gradient de température de surface de la mer permet à la zone de convergence intertropicale (ITCZ) de migrer vers le sud jusqu’à la région Niño3. Le gradient de température méridional est défini comme la différence entre le nord de l’Equateur nord (8°N, la position normale de l’ITCZ) et le Pacifique équatorial. Lors d’un El Niño majeur, la convection, qui suit les SST les plus élevées, s’étend vers l’est et l’ITCZ se déplace vers l’Equateur, ce qui entraîne une convection atmosphérique et des précipitations extraordinaires dans le Pacifique équatorial oriental, habituellement sec. Les vents d’est sont remplacés par des vents d’ouest, qui suppriment l’upwelling oriental, renforçant les SST exceptionnellement élevés dans cette région.

Un extrême La Niña présente au contraire un réchauffement concentré et une convection atmosphérique dans la région du continent maritime (aux abords de l’Indonésie), mais un refroidissement et une convection réduite dans le Pacifique équatorial central. Dans le cas de La Niña, le  refroidissement est soutenu par des vents d’est plus forts entraînés par un gradient zonal (ouest-est) plus important (Continent maritime moins Pacifique central), induisant l’apparition d’une eau de subsurface fraîche dans le Pacifique équatorial central. Dans le scénario « business as usual » RCP8.5, où la température globale augmente d’environ 4,5°C d’ici 2100, on aurait à la fois des El Niño et La Niña extrêmes plus fréquents.

Mais ce qui intéresse les scientifiques dans la présente étude, c’est ce qui adviendra avec 1,5 à 2°C de réchauffement. La fréquence des El Niño extrêmes, avec 1,5°C de réchauffement global, doublera par rapport à la période préindustrielle (ici définie comme 1869–1899) et continuera d’augmenter longtemps après la stabilisation des températures. Cela ne sera cependant pas le cas pour La Niña, car le gradient zonal ne sera pas encore suffisant.

Dans la phase 5 de modélisation climatique (CMIP5), le scénario d’émissions RCP2.6, qui prévoit une stabilisation du CO2 à 450 ppm vers 2040 et une diminution par la suite, est la seule voie disponible pour limiter le réchauffement à environ 1,5°C au-dessus du niveau préindustriel. Les auteurs de l’étude ont fait tourner 13 modèles sur ce scénario RCP2.6, en sélectionnant ceux  capables de générer des événements extrêmes El Niño et La Niña. L’analyse se concentre sur les mois de décembre janvier et février, au cours desquels les oscillations jouent à plein dans le Pacifique. Le scénario RCP4.5 a été retenu pour explorer les conséquences d’un réchauffement global de 2°C.

Comme on l’a dit, l’augmentation des El Niño extrêmes s’explique par l’affaiblissement du gradient méridional (nord-sud). Or un affaiblissement continu est associé à un couplage thermocline-SST plus fort dans le Pacifique équatorial que dans le Pacifique oriental hors-équatorial. Au cours de l’augmentation du CO2 (avant 2050), les vents d’est s’affaiblissent le long de l’Equateur, d’après les modèles. Bien que l’affaiblissement des vents venus de l’est (ou la tendance des coups de vent d’ouest) aboutisse à une thermocline moins profonde, qui à elle seule conduirait à un refroidissement, le forçage radiatif associé à l’augmentation du CO2 domine.

Une fois que le CO2 se stabilise au cours de la période postérieure à 2050, plusieurs processus s’ensuivent : le forçage radiatif diminue mais les vents d’est se renforcent. La thermocline s’approfondit, induisant avec le couplage des SST un réchauffement de la surface plus important dans le Pacifique équatorial oriental qu’au nord de l’Equateur. Ce qui réduit encore le gradient méridional et permet une augmentation supplémentaire de la fréquence des El Niño extrêmes.

 

Catégories :Climat, Océans

32 réponses »

  1. Finalement, c’est une autre rétro-action positive, au même titre que l’augmentation de l’albedo après la fonte des glaces. Sous l’effet d’un réchauffement atmosphérique modéré, il semble donc que le Pacifique équatorial se réchauffe lui même sous l’augmentation de la fréquence des « el niño », transférant à son tour davantage de chaleur vers la troposphère. J’ai lu, dans un ouvrage de Mark Lynas (6 degrés: que va-t-il se passer?), que selon certaines études paléoclimatiques, des indices laissent à penser que les « el niño » deviennent permanents lors des périodes climatiques chaudes. Apparemment, cette étude ne va pas dans ce sens, puisque les « la niña » deviendraient aussi plus fréquents au-delà d’un certain réchauffement.

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  2. Hmm, comme Maignial, doit-on comprendre que même les « objectifs » atteints, cela va continuer à échauffer les esprits ?
    Si les épisodes ENSO sont plus virulents et accréditent encore plus les vilaines thèses des réchaufistes, sans compter que l’effet inverse sur lequel les refroidistes comptent dans leurs prophéties, la niña, ne contre même plus cette tendance, nous sommes effectivement bien parti pour reprendre un paquet de dégueulis de chaleur océanique dans la face. 🙂

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  3. Dans les 70’s les histoires de réchauffement ne faisaient pas la une et le GIEC n’existait pas. Un bon article à sensation faisait les affaires des journaux, d’autant que la température mondiale moyenne baissait. Bon pour les ventes ! 🙂
    Pour l’article de 2008, ils ont visiblement un peu trop anticipé et surtout ils ne font pas force de loi comme le GIEC qui se plante gravement sur ses modèles, et ils ne participent pas au pilonnage médiatique quotidien basés sur les RCP8,5 et consorts dont on sait qu’ils sont plus qu’à l’Ouest.
    Il faut prendre toutes ces études (toutes celles présentées par Joan Lorck comprises) avec beaucoup de prudence.
    Suivons avec attention les courbes répertoriées sur climate4you et Wood for Trees par exemple. Pour l’instant c’est plutôt Scafetta qui tient la corde avec un réchauffement très modéré dans les décennies à venir. Là on redescend de l’influence du dernier El Niño pour revenir au même point qu’il y a 10 ans, malgré les quelques 20 ppm de CO2 supplémentaires durant cette période…

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    • « Pour l’article de 2008, ils ont visiblement un peu trop anticipé », forcément ! Un peu plus que 1970 tout de même. 😀
      « Pour l’instant c’est plutôt Scafetta qui tient la corde », du lourd. Vous m’auriez dit Elizabeth Teissier, grande conseillère de F.Mitterand, je vous aurait davantage cru.
      « Là on redescend de l’influence du dernier El Niño pour revenir au même point qu’il y a 10 ans », depuis le temps que ça baisse vers le haut…

      Pas grave, j’ai bien ri. Les océans se réchauffent, ils enflent toujours, les glaces s’amenuisent et les températures ne descendent toujours pas. Soyez prudent quand même, le verglas guette ! 🙂

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  4. Encore un effort! Je veux dire: abandonner définitivement l’illusion que notre espèce peut limiter le réchauffement à 1,5°C d’ici la fin du siècle. La réalité: ce sera « entre 2 et 5° ». Dans les faits, sans doute beaucoup plus proche de 5 que de 2, voire bien davantage.
    Le corollaire, c’est aussi une élévation d’au moins 1m du niveau des mers, peut-être jusqu’à 5 ou 6. Des centaines de millions de personnes déplacées, tous les grands ports inutilisables. Des sécheresses à répétition. Des inondations itou. Des dizaines de millions d’hectares infertiles.
    La Cop 21? Un grand écran de fumée, comme les grands-messes précédentes.

    LONDRES (Fondation Thomson Reuters) – Il y a de fortes chances pour que la température moyenne de la planète augmente de plus de deux degrés d’ici la fin du siècle, franchissant un seuil que l’Accord de Paris a fixé comme limite, ont déclaré lundi des scientifiques.
    A en croire une étude que publie la revue Nature Climate Change, il y a 90% de chance que les températures augmentent de deux à 4,9° Celsius d’ici 2100.
    Les chercheurs de l’Université de Washington ont conclu qu’il n’y avait à l’inverse que 5% de chances que le réchauffement se limite à 2% ou soit inférieur — et soit ainsi dans les cordes de l’Accord de Paris conclu en 2015.
    Avoir une température moyenne supérieure au plafond fixé par l’Accord de Paris aurait des conséquences dramatiques pour les populations, estime Adrian Raftery, auteur principal de l’étude et professeur à l’Université de Washington.
    « Notre analyse montre que l’objectif de deux degrés n’est atteint que dans le scénario idéal. Il peut être atteint, mais seulement par des efforts importants et soutenus sur tous les fronts au cours des 80 ans à venir », ajoute-t-il.
    Les émissions de gaz à effet de serre (GES), dégagés pour l’essentiel par les combustibles fossiles, totalisent 54 milliards de tonnes par an et devraient être ramenés à 42 milliards de tonnes d’ici 2030 pour que l’on puisse encore rester sous la barre des 2° C.
    « Nous devons tirer des leçons de ce que font les pays à intensité carbone particulièrement faible, comme la France, dont les infrastructures de transports ont un très bon bilan carbone », a estimé Raftery dans une interview à la Fondation Thomson Reuters.

    On croit quand même rêver quand on lit le commentaire du nommé Raftery. Il doit vivre sur une autre planète.
    Une solution, une seule: CONSOMMER MOINS (et pas qu’un peu).
    Pas à l’ordre du jour de Jupiter!

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  5. Michel, quand je vous lis, vous me faites un peu frémir. Pas par votre propos en lui-même, mais par vos certitudes.
    Toutes les prévisions alarmistes se sont révélées fausses jusqu’à présent. On a eu un coup de chaud à cause d’El Niño et c’est bien redescendu. Ne vous est-il jamais arrivé de penser que la variabilité naturelle pouvait avoir une grande part dans tout ça ?
    Même les climatologues les plus sérieux reconnaissent qu’il ne savent pas tout, loin de là. Que peuvent valoir de plus les affirmations de la Fondation que vous citez ?
    Jupiter peut dire ce qu’il veut, il ne pèse que 66 Millions d’ha sur une terre qui en compte 110 fois plus. Et bon nombre des ces habitants n’en ont strictement rien à faire du CO2. Les Américains, les Russes, les Indiens, les Chinois, et tous les pays en voie de développement vont continuer à brûler du carbone. Et nous du haut de notre infime 1% de CO2 et de nos gesticulations on compte changer le monde ? to make our planet great again ? On veut tous les mettre au pas ? Vous croyez sérieusement qu’on a une toute petite chance d’y arriver un jour ?
    Ce qui est formidable avec la science du climat, c’est que plus la différence entre les mesures réelles et les modèles augmente, et plus on est confiant dans les modèles…

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  6. A propos de prévisions erronées, souvenons-nous qu’Al Gore avait dit dans son premier film (sur la base de ce que certains scientifiques lui avaient dit j’imagine) qu’une année comme 2005 avec nombres de forts ouragans atlantiques allait devenir la norme aux US.
    Depuis le début de l’année 2017, zéro ouragans de ce type aux US…
    On est loin de la « multiplication des phénomènes extrêmes ».
    Le graphe => http://www.drroyspencer.com/wp-content/uploads/hurricane-climatology-2-550×310.gif (source : http://www.weatherstreet.com/ et http://www.drroyspencer.com/ ).
    Et ce gars s’apprête à sortir un second opus… (Sa fortune sur le business écolo se monte à combien ?).

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    • En revanche, dans le même temps, 9 cyclones simultanés dans le Pacifique nord. Un record depuis les débuts de la surveillance par satellite dans les années 70 (http://actualite.lachainemeteo.com/actualite-meteo/2017-07-25-05h41/9-tempetes-tropicales-dans-le-pacifique-44300.php). Les années précédentes avaient déjà connu une activité intense dans cette zone, qu’il s’agisse du nombre ou de l’intensité de ces phénomènes.

      C’est mieux de regarder à large échelle de temps ou d’espace, car les cyclones fluctuent encore plus que la température mondiale d’une année sur l’autre. Par exemple, il est bien connu que les années el niño sont peu propices aux cyclones dans les caraïbes (pour des raisons atmosphériques), il n’est donc pas étonnant que le nombre de cyclones y fut relativement faible en 2016. L’année 2017 n’est pas terminée. Et il ne faut pas venir après nous reprocher de nous appuyer sur des épiphénomènes pour nourrir notre argumentaire, lorsque vous abusez vous-même bien plus de cette méthode (on a eu droit à la même chose tout récemment avec la fonte de surface du Groenland. Au moins, nos dires sur le dernier el nino vont dans le sens de la tendance générale. Ce n’est pas le cas avec vos remarques).

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  7. 4300 jours sans Ouragan de force 3 et plus aux US, c’est un peu plus qu’un épiphénomène, et surtout il s’agit d’une remarque qui fait suite à une prédiction catastrophique de Mr Gore (une de plus) pour faire vendre sa « came » si je puis dire.
    Je me souviens qu’on nous avait largement bassiné à l’époque avec ces ouragans qui étaient forcément de notre faute.
    Et ça a contribué au fait que ce Mr Gore a reçu le prix Nobel de la paix…

    Tant qu’on y est la courbe du Dr Spencer avec l’anomalie de Juillet en hausse de 0,07°C. Au final la chute continue clairement, mais en dents de scie, ce qui n’est pas choquant en soi => http://www.drroyspencer.com/wp-content/uploads/UAH_LT_1979_thru_July_2017_v6.jpg
    La moyenne en rouge est assez claire.
    😉

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  8. Non Ghtuz, ça baisse juste par rapport au pic d’El Niño de janvier 2016, pic très largement exploité par les réchauffistes, COPistes et autres prédicateurs d’apocalypse pour nous faire croire à un emballement cataclysmique 🙂
    On revient gentiment sur le fameux « plateau ».
    Après, que va-il-se passer exactement…? Il faudra attendre un certain temps pour le voir 😉

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  9. Logique à mon avis. On vient de haut, même si c’est descendu, donc la moyenne reste du même tonneau que l’année précédente.
    L’anomalie du juillet 2017 est du même ordre que celle de juillet 2006 (graphe de Spencer), et même si ça redescend, cet article « capitalise » toujours autant qu’il peut sur l’influence du dernier El Niño. Cet article préfère donc occulter la tendance actuelle à la baisse en rappelant la dernière hausse à l’infini (Du moins ça ne durera qu’un temps, mais assez long à notre échelle).
    Un peu comme si un riche actionnaire voyait ses actions nettement baisser en bourse se satisfaisait en se disant : « Oui mais sur la moyenne des 7 derniers mois, je reste riche ». Il à été riche, mais au moment où il fait ce constat, il l’est en réalité beaucoup moins…
    Ne manque plus qu’à tirer une courbe exponentielle entre 1965 et 2016 (ou 2017) pour dire « vous voyez, à ce rythme,si je prolonge cette courbe en 2100, on arrivera à +8°C !!! »

    Aussi, ce qui me laisse perplexe, c’est qu’on semble dire que l’influence d’un El Niño ne dure que quelques mois. Vu les masses d’air et d’eau en jeu il paraît plus logique qu’il faille parler en années (le temps de la montée, le pic, et le temps de la descente).
    Aussi, on affirme qu’une augmentation de 0,1% tu taux de CO2 peut avoir une telle influence, ce qui semble faire rire pas mal de grands scientifiques, d’autant qu’il s’agit plus d’une évaluation subjective de la part des scientifiques du GIEC que d’un vrai calcul.
    Bien entendu, toute les autres éventuelles causes naturelles sont complètement mises de côté. Dogme oblige…

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    • Puisque vous parlez de valeurs mensuelles : pour la première fois dans l’histoire des relevés, le seuil de +1°C a été franchi en octobre 2015, selon la Nasa. Depuis, cette barre a été dépassée 9 fois. Le précédent record datait seulement de janvier 2007 avec 0,97°C au-dessus de 1951-1980. Il y a un lag de 3 mois en moyenne entre le max de stt dans la région Nino3.4 et le niveau global. 2017 ne capitalise donc pas sur El Niño. Voir 1,1°C en mars 2017 en situation neutre prouve l’influence des GES, sans contestation possible. El Niño peut booster la moyenne globale de 0,2°C par rapport à une année neutre, c’est la variabilité naturelle. Les GES ont augmenté la température de 0,018°C par an environ depuis les années 1980. Si vous voulez des chiffres plus précis, vous en trouverez dans les nombreux articles que j’ai consacré à ce sujet. Donc, même avec un gros épisode La Nina, il est aujourd’hui impossible de voir une moyenne globale aussi basse que dans les années 1980, même lorsqu’une année était dopée par El Niño.

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      • …Et le Giec n’oublie absolument pas la variabilité naturelle. Ses rapports sont rédigés par les meilleurs scientifiques de la planète, dont les études ont été publiées dans les revues les plus prestigieuses. Science ou Nature publient le premier venu, vous pensez ?
        Le Giec constitue la somme des connaissances scientifiques. Bien entendu, la science progresse en permanence.
        Les volcans, les cycles solaires ne sont absolument pas oubliés dans les rapports du Giec. Encore faut-il se donner la peine de les lire…

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      • La situation n’est pas restée neutre depuis, un épisode la Niña, certes faible, a suivi El Niño de 2015. C’est ainsi où c’est le plus agaçant ici, lorsque Ninja affirme:
        « Aussi, ce qui me laisse perplexe, c’est qu’on semble dire que l’influence d’un El Niño ne dure que quelques mois. Vu les masses d’air et d’eau en jeu il paraît plus logique qu’il faille parler en années (le temps de la montée, le pic, et le temps de la descente). »

        En dehors de la différence d’inertie des 2 millieux, l’effet de l’un ne contrebalançant plus du tout l’autre depuis les années 1980, ils est caduque d’attendre une baisse conditionnée par ces évènements. Ils ne peuvent depuis qu’accentuer l’augmentation des températures globales.

        .http://ggweather.com/enso/oni.htm

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    • Une moyenne, c’est chouette, mais quand vous la souhaitez dynamique, prendre au gré des observations son début et sa fin parce que tel ou tel pic ne correspond pas à ce que vous attendez, ça ressemble davantage à de la malhonnêteté. Vous n’arriverez pas à plier la réalité comme cela non plus et il suffit à partir de votre graphe, de tracer un plateau avant 1998 et après, pour s’apercevoir que vous avez déjà tout faux. Quant aux projections, les conditions du scénario se sont déjà produite par le passé, et elles peuvent très bien se reproduire. Cela vous effraie très certainement.
      Alors vous trollez et mélangez à chaque fois beaucoup de choses pour mieux jeter le tout. Beaucoup de personnes, scientifiques surtout pour avoir une connaissance plus fine de ces mécanismes, savent très bien que c’est n’est pas forcément la dose qui fait le poison. N’ignorant absolument pas les boucles de rétro-action. Il n’y a aucun dogme à celà. Le dogme, c’est de [vouloir] tout foutre sur le compte de la variabilité naturelle ignorant nos activités (surtout modernes/industrielles) comme si elles n’avaient aucun impact ou de tout nier martelant que tout rentrera dans l’ordre (entropie ?) toujours plus tard; in fine, se raconter des histoires.

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    • Ha, j’ai oublié : et souffrant très certainement du syndrome de la victime, si si, vous pouvez l’ajouter comme acqui si vous le souhaitez. 😀
      Pas grave, vous entrerez dans la normalité.
      Les océans se réchauffent, ils enflent toujours, les glaces s’amenuisent et les températures ne descendent toujours pas. Et il y a consensus là-dessus.

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  10. Va pour troll malhonnête et victime 🙂
    La température a mis des décennies pour monter, gageons qu’il en faudra autant pour que ça redescende à ce point un jour.
    Pour l’heure on est une sur un tendance à redescendre sur le fameux plateau.
    A l’instant, joli moment de propagande sur le JT de France2. Il fait relativement doux voire un poil frais en France à certains endroits, sauf dans le Sud-Est. Et on embraye sur la grande découverte des chercheurs Français qui estimerait qu’on aurait des 50°C à Paris vers 2100 en se basant sur le modèle RCP8,5 je crois avoir lu quelque part. On notera à quel point on suit déjà fidèlement ce RCP8,5 visiblement très fiable…
    La petite qui présente la météo n’oublie pas de rappeler par 2 fois que tout ça c’est à cause de notre mode de consommation (elle a bien répété). A cet instant je vois 24°C sur la côte Atlantiques près des Sables (17°C ce matin il me semble).

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    • CQFD.

      Nourrisons la bête : moi je les trouve généralement jolies les présentatrices météo. Ça ne vous donne envie de briser la glace au point de vouloir un climat chaud et de vivre nu avec elles ?

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      • Holà, ça dérape :-p

        Les 50°C à la fin du siècle sont prévus pour l’arrière pays méditerranéen, pas pour Paris. Sachant que ça a grimpé déjà jusqu’à 43°C sur ces régions, à plusieurs reprises les années précédentes; et sachant que l’été se réchauffe plus vite que les autres saisons, c’est un scénario que je trouve crédible pour ma part.

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        • Dérape, dérape, c’est vous qui le dîtes depuis le temps… 😀
          C’est plutôt les hivers qui se réchauffent plus vite (en fait, plus courts) que les étés. Et vous savez ce que ça implique pour vos petites hormones 🙂

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    • Bonjour Ghtuz,
      L’étude, dont je n’ai pas pu lire l’intégralité, parle de la prévalence des épisodes El Nino Modoki, avec un réchauffement cantonné au centre du Pacifique. C’est ce qui peut se produire lors des phases froides de la PDO. L’étude met aussi en évidence des épisodes marqués mais moins fréquents, à l’Est. Ce sera intéressant de voir comment évolue El Nino si la PDO positive se confirme.

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