Le mois de septembre 2017 a été le quatrième plus chaud depuis le début des relevés de la NASA en 1880.
Avec +0,80°C au-dessus de la moyenne 1951-1980, septembre 2017 se situe derrière le record de 2014 égalé en 2016 (+0,87°C) et juste après ui 2015 (+0,82°C). Les cinq derniers mois de septembre sont tous dans le top 5 des plus chauds depuis 1880.

+0,91°C depuis le début de l’année
Dans le Pacifique, les conditions ont été neutres en septembre 2017. On parle d’une situation neutre quand la température de surface de la mer dans la région Nino3.4 (au centre du Pacifique équatorial) est entre -0,5°C et +0,5°C.
Depuis le début de l’année, les anomalies oscillent entre ces deux bornes. En septembre 2017, les températures de surface de la mer ont été de -0,43°C dans la région Nino3.4.
Les modèles prévoient que les conditions devraient rester neutres à froides en 2017, tendant vers La Nina. La moyenne des modèles prévoit même un léger franchissement du seuil à -0,6°C sur octobre-novembre-décembre.
Pour la température globale, janvier-septembre 2017 se situe entre la moyenne de 2016 et celle de 2015 sur 12 mois. La NASA relève +0,91°C sur les neuf premiers mois de l’année contre +0,99°C sur 12 mois lors de l’année record de 2016. On notera que les quatre années les plus chaudes (2017 étant limitée à janvier-septembre) sont dans l’ordre 2016, 2017, 2015 et 2014.
2017 sera donc l’année la plus chaude si la moyenne sur les trois derniers mois est supérieure à +1,23°C. C’est hautement improbable.
2017 sera la deuxième année la plus chaude si la moyenne sur les trois derniers mois est supérieure à +0,75°C. C’est ce qui pourrait arriver si la tendance actuelle se poursuit.
2017 sera la troisième année la plus chaude si la moyenne sur les trois derniers mois est inférieure +0,75°C.

Les anomalies régionales
Au mois de septembre 2017, l’hémisphère sud enregistre +0,62°C, la cinquième plus forte anomalie depuis 1880. L’hémisphère nord est à +0,97°C, la 3è plus grosse anomalie après 2016 (1,19°C) et 2015 (+1,13°C).

+0,98°C au-dessus de la période préindustrielle
Les chiffres publiés par la NASA sont relatifs à la période 1951-1980 mais on peut aussi calculer les anomalies par rapport aux données les plus lointaines, à savoir la période 1880-1899, que l’on peut considérer comme représentative de l’ère préindustrielle, où au moins comme une période où les émissions de gaz à effet de serre anthropiques n’avaient pas encore profondément modifié le climat. Cela permet de comparer la situation actuelle aux objectifs que sont fixés les Etats pour contenir le réchauffement climatique en-dessous du niveau considéré comme dangereux. Par rapport à la période 1880-1899, l’anomalie a été de 0,98°C en septembre 2017. Lors de la COP21 de Paris, un accord a été obtenu pour contenir le réchauffement sous les 2°C, voire 1,5°C si possible. Ce dernier niveau avait été dépassé en février 2016 avec +1,6°C.

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