Avec +0.413°C au-desssus de la moyenne 1981-2010, mai 2018 est le 4e plus chaud des archives NCEP-NCAR.
Les réanalyses comme NCEP-NCAR intègrent de multiples observations dans un modèle permettant de suivre quasi quotidiennement l’évolution du climat. Les données sont donc immédiatement disponibles, contrairement aux bilans mensuels des stations au sol. Les réanalyses permettent ainsi de se faire une idée des futures annonces des agences comme la NASA, la NOAA et le Met Office qui ne sont pas faites avant le milieu du mois suivant (en l’occurrence à la mi-juin).
Le top 10 des mois de mai les plus chauds
Avec +0.413°C au-dessus de la moyenne 1981-2010, le mois de mai 2018 est le 4e plus chaud des annales NCEP-NCAR. Au sortir de La Niña, mai 2018 est légèrement au-dessus de mai 2015, mois qui fut pourtant marqué par l’émergence de conditions El Niño. On peut noter que les 5 mois de mai les plus chauds depuis 1948 ont tous été enregistrés ces 5 dernières années.

On peut voir ci-dessous l’évolution de la température mondiale en mai depuis 1948 :

L’année en cours pour le moment au 4e rang
Le bilan est provisoire puisque l’on compare ici janvier-mai 2018 à des années complètes. En raison des conditions La Niña, l’année 2018 ne se situe pour l’instant qu’au 4e rang. Les températures de surface de la mer dans la région Niño 3.4 du Pacifique sont en train remonter et ont atteint un niveau neutre d’après les dernières mesures : -0,4°C dans la région Niño 3.4 en avril 2017 puis -0,1°C en mai 2018. Il y a cependant un décalage de deux-trois mois entre les températures de surface dans le Pacifique et la moyenne globale. Les modèles tablent pour +0,8°C fin 2018 dans la région Niño 3.4, donc légèrement au-dessus du seuil El Niño (+0,5°C).
Le top 10 des années les plus chaudes. 2018 est limitée à janvier-mai. D’après NCEP-NCAR.
Les anomalies régionales en mai 2018
Des anomalies positives ont été relevées dans certaines portions de l’Arctique, surtout à l’extrême nord, alors que l’Antarctique tire toujours la moyenne vers le haut. Des températures supérieures aux normales de saison ont été relevées en Europe avec un coup de chaud notable sur la Scandinavie. Chaleur également aux Etats-Unis. La Sibérie, l’est du Canada et le Groenland ont connu des anomalies négatives.

+1,05°C en mai 2018 par rapport à l’ère préindustrielle
On peut remonter plus loin dans le temps, en utilisant les archives de la NASA, et en retenant comme base la période 1880-1899 (représentative de la période préindustrielle). L’anomalie est de +1,05°C en mai 2018, donc sous l’objectif le plus ambitieux de la COP 21 (+1,5°C).




Répondre à Phil Annuler la réponse.