Le mois de mars 2019 a été le troisième plus chaud depuis le début des relevés de la NASA en 1880.
Avec +1,11°C au-dessus de la moyenne 1951-1980, l’anomalie relevée en mars 2019 est en hausse par rapport à février (+0,90°C). Depuis 1880, seuls les mois de mars 2016 et 2017 ont été plus chauds.

Pour le mois de mars, sur les 100 dernières années, le rythme du réchauffement est de +0,11°C/décennie. Sur les 20 dernières années (depuis 1999), on note une accélération à +0,26°C/décennie. On peut voir ci-dessous la tendance de long terme au réchauffement avec un lissage sur 5 ans (courbe rouge) :

2019 pointe à la 2è place
Pour l’année en cours (janvier-mars), 2019 grimpe à +0,96°C, juste derrière le record de 2016. A noter que l’on compare ici janvier-mars 2019 à des années complètes (sur 12 mois) pour le reste de l’archive.
Ce début d’année est marqué par un épisode El Niño tardif de faible intensité. La moyenne des modèles table sur la poursuite des conditions El Niño dans la seconde partie de 2019.
D’après le modèle NCEP CFSV2, les conditions plutôt chaudes actuelles dans le Pacifique conduiront à un pic de la température globale dans les prochains mois, avec peut-être un léger recul des anomalies en avril.

Les anomalies régionales
En mars, les anomalies de température observées ont été particulièrement importantes sous les hautes latitudes de l’hémisphère nord, notamment dans la vaste zone eurasienne et en Alaska (qui signe un record de chaleur).
Des anomalies record ont également été relevées à la surface des terres de l’hémisphère sud, particulièrement en Australie.

+1,35°C au-dessus de la période préindustrielle
Les chiffres publiés par la NASA sont relatifs à la période 1951-1980 mais on peut aussi calculer les anomalies par rapport aux données les plus lointaines, à savoir la période 1880-1899, une période où les émissions de gaz à effet de serre anthropiques n’avaient pas encore profondément modifié le climat.
Cela permet de comparer la situation actuelle aux objectifs que sont fixés les Etats pour contenir le réchauffement climatique en-dessous du niveau considéré comme dangereux. Par rapport à la période 1880-1899, l’anomalie a été de +1,35°C en mars 2019.
Lors de la COP21 de Paris, un accord a été obtenu pour contenir le réchauffement sous les 2°C, voire 1,5°C si possible. Ce dernier niveau avait été dépassé en février 2016 avec +1,6°C.

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