Les eaux bordant le plateau arctique de Sibérie orientale larguent deux fois plus de méthane que ce qui était précédemment estimé, selon une étude publiée par Nature Geoscience.
Les expéditions menées par Natalia Shakhova et Igor Semelitov, de l’Université Fairbanks d’Alaska, ont permis de montrer que le permafrost sous-marin avait bien davantage fondu qu’on ne le pensait en raison du réchauffement de l’océan.Le méthane sous-marin peut ainsi s’échapper dans des proportions beaucoup plus importantes, selon les auteurs de l’étude. Les tempêtes dans la région ne font qu’accélérer le processus.
Dans la mer, le méthane peut être stocké tant que le permafrost demeure gelé mais le réchauffement de l’eau créée des trous qui permettent au gaz de s’échapper. Le méthane est un gaz à effet de serre particulièrement puissant, même si son impact sur le climat est moindre que le CO2 en raison d’émissions moins importantes. Comme cela semble actuellement être le cas sur les côtes de Sibérie, il est à craindre que le réchauffement du climat induise un largage plus important de méthane. La fonte du permafrost alimenterait ainsi l’élévation des températures.
Natalia Shakova estime que le méthane actuellement relâché du fonds de la mer qui borde le plateau sibérien rivalise en quantité avec celui actuellement émis par la toundra arctique, jusqu’à présent considérée comme la source la plus importante de l’hémisphère nord.
La dernière étude en libre accès de Natalia Shakhova : https://www.nature.com/articles/ncomms15872?WT.feed_name=subjects_climate-sciences
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Une autre étude venant s’empiler aux autres, et venant infirmer la source des ruminants (et/ou naturelle) comme principale explication de la progression du taux actuel.
https://insideclimatenews.org/news/18072017/arctic-permafrost-melting-methane-emissions-geologic-sources-study
=> https://www.nature.com/articles/s41598-017-05783-2
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Hé bien oui, même l’Antarctique, ses fonds marins, relarguent du méthane : https://royalsocietypublishing.org/doi/pdf/10.1098/rspb.2020.1134
Et les quantités potentielles semblent en affoler quelques uns.
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