L’été 2013 a été le plus chaud depuis le début des relevés météo dans l’est de la Chine. Les vagues de chaleur sévères comme celle de l’an dernier pourraient bientôt devenir la norme, selon une nouvelle étude qui met en avant le rôle des émissions de gaz à effet de serre.
La sécheresse et les vagues de chaleur ont marqué l’été 2013 dans l’est de la Chine, une région où se trouve la grande ville de Shanghaï et où vivent plus de 500 millions de personnes. Les conséquences de cet été caniculaire ont été lourdes pour le pays avec des pertes estimées à 8 milliards d’euros.
La Chine a connu lors de l’été 2013 un nombre record de jours à plus de 35°C (c’est ce seuil de 35°C que retient la météo officielle chinoise pour définir un jour de forte chaleur). Lors de ce fameux été, on a compté jusqu’à 31 jours caniculaires, soit le double de la moyenne constatée entre 1955-1984. Le pic a été atteint à Xinchang avec 44,1°C. L’alerte climatique de niveau 2 avait même été déclenchée, un niveau qui n’avait encore jamais été invoqué pour une canicule. Ce type d’alerte est « normalement » émis pour les inondations ou les typhons. Au total, le record de température a été battu dans 480 stations différentes et la température moyenne dans le centre-est de la Chine a été de 3°C supérieur à la moyenne.
L’été 2013 ne fut pas un événement isolé et s’inscrit dans une tendance au réchauffement en Chine. La température moyenne en été (juin-août) a en effet augmenté de 0,82°C depuis les premières observations en 1950 et les 5 étés les plus chauds ont tous eu lieu au 21è siècle (en 2013, 2007, 2000, 2010 et 2011).
On savait déjà que le centre-est de la Chine était soumis à une forte variabilité naturelle en raison de l’influence déterminante de la mousson. Cette variabilité naturelle fait que les périodes de fortes précipitations sont traditionnellement plus froides les périodes plus sèches tendent à être marquées par des vagues de chaleur. Malgré cela, la multiplication d’étés caniculaires a conduit les climatologues chinois à se demander si la hausse de la concentration en gaz à effet de serre avait joué un rôle dans la survenue des derniers événements climatiques extrêmes et s’ils étaient davantage susceptibles de se produire.
Catégories :Climat
Merci pour l’information !
À suivre .
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