La température est à un niveau record à la surface du globe sur les 12 derniers mois. Et avec le phénomène El Niño qui a émergé, ce début 2015 est encore plus chaud… Mais ce n’est pas tout, El Niño semble gagner en intensité et on pourrait voir un réchauffement encore plus marqué prochainement, si l’on en croit les dernières prévisions des modèles de la NOAA (météo américaine) .
La température globale au mois d’avril 2015 a été de +0,75°C au-dessus de la moyenne 1951-1980, selon la NASA. Ce qui fait d’avril 2015 le 2è plus chaud depuis le début des relevés en 1880. On attend le dernier bilan, celui de mai 2015, d’ici une quinzaine de jours. Selon certaines estimations, il semble que mai 2015 sera encore très chaud mais l’anomalie ne sera peut-être pas aussi importante qu’au premier trimestre 2015. Sur les 4 premiers mois de l’année, la température moyenne est en tous cas à un niveau inégalé et la température de surface de l’océan a atteint un plus haut historique pour un mois d’avril.
Top 10 des périodes janvier-avril les plus chaudes depuis 1880 par rapport à 1951-1980 (source : NASA GISS) :
1 | 2015 | 0,79 |
2 | 2010 | 0,77 |
3 | 2007 | 0,73 |
4 | 2002 | 0,72 |
5 | 1998 | 0,69 |
6 | 2005 | 0,64 |
7 | 2014 | 0,64 |
8 | 2004 | 0,61 |
9 | 2003 | 0,58 |
10 | 2013 | 0,57 |
D’après un modèle de prévision (NCEP GFS) utilisé par la NOAA, les premiers jours de juin 2015 pourraient être marqués par une anomalie positive encore plus importante. Il semble déjà qu’il y ait eu unréchauffement fin mai mais les anomalies prévues pour début juin sont spectaculaires : plus de 0,90°C de différence par rapport à la moyenne 1979-2000. Du jamais vu, si cette prévision se confirmait.

Prévisions d’anomalie de température mondiale pour le 4 juin 2015 (source : NCEP GFS – Climate Reanalyzer)
Pourquoi de tels niveaux de chaleur ? Probablement en raison des émissions de gaz à effet de serre qui se poursuivent de manière continue mais aussi à cause de l’émergence du phénomène El Niño (inhabituelle au printemps), dont le niveau actuel est qualifié de « faible à modéré » et qui pourrait se renforcer d’ici l’hiver. Certains modèles prévoient un phénomène extrême.
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