Pour les années 2016 à 2020, le Met Office prévoit une anomalie globale entre +0,70°C et +1,19°C par rapport à la moyenne du 20è siècle. La température à la surface de la terre ne retomberait donc pas sous le niveau de 2014 (+0,72°C) et pourrait être nettement au-dessus de 2015 (+0,84°C), année marquée par un record de chaleur.
D’après la prévision du Met Office publiée le 1er février 2016, les températures mondiales au cours des cinq prochaines se situeraient dans la moitié supérieure de la gamme de réchauffement prévue par les modèles CMIP5 utilisés par le Groupe d’experts intergouvernemental sur les changements climatiques (GIEC). Les chiffres de l’Organisation météorologique mondiale (WMO) sont utilisés comme référence par le Met Office. La WMO obtient ces chiffres en combinant les données des trois grandes archives mondiales que sont la NASA, la NOAA et justement le Met Office.
L’agence britannique estime que la température moyenne mondiale en 2016 devrait être au moins aussi élevée qu’en 2015 en raison du réchauffement lié au phénomène El Niño dont l’influence se fera encore sentir au premier semestre. La prévision centrale pour 2016 est de +0,95°C avec une fourchette entre +0,83 et +1,07°C au-dessus de la moyenne du 20è siècle.
Sans surprise, le Met Office annonce que la série de records de chaleur devrait marquer un temps d’arrêt en 2017 malgré la poursuite des émissions de gaz à effet de serre. Les effets d’El Niño vont en effet s’estomper d’ici fin 2016 et une période plus froide pourrait suivre dans le Pacifique. L’indice PDO suggère cependant que le Pacifique serait en passe d’entrer dans une phase chaude de long terme mais il est encore trop tôt pour l’affirmer.
Les anomalies se situeraient après 2016 dans une fourchette entre +0,70°C et +1,19°C. On ne prendra pas trop de risques en avançant que le chiffre de 0,70°C correspondrait à des conditions La Niña tandis que +1,19°C se produirait probablement lors d’un phénomène El Niño. En moyenne, la température serait donc de +0,94°C environ sur 2016-2020.

Température annuelle mondiale : Observations WMO (Met Office+NASA+NOAA) 1990-2015 et prévision moyenne du Met Office pour 2016-2020. Ecart à la moyenne du 20è siècle.
En moyenne sur la période 2016-2020, les modèles prévisionnels suggèrent un réchauffement supplémentaire à la surface des terres, et au niveau des hautes latitudes de l’hémisphère nord. Des conditions plus fraîches pourraient prévaloir dans l’océan Austral et dans l’Atlantique nord.
Catégories :Climat