Le mois d’août 2016 a été le plus chaud depuis le début des relevés en 1880, selon la NASA. Sur janvier-août, l’anomalie est de +1,05°C, également un record.
Comme on pouvait le supposer au vu des chiffres de la réanalyse NCEP-NCAR, la NASA annonce encore un record pour le mois d’août avec une anomalie en hausse par rapport au mois de juillet. Avec +0,98°C au-dessus de la moyenne 1951-1980, août 2016 dépasse le précédent record établi en 2014 (+0,82°C) de 0,16°C. C’est donc le 11è mois d’affilée à battre un record mensuel de chaleur, d’après la NASA. La série avait débuté en octobre 2015 et culminé en février 2016 avec un niveau exceptionnel de +1,32°C, l’anomalie la plus importante enregistrée tous mois confondus. D’après la réanalyse NCEP-NCAR, les anomalies en ce début septembre sont pour le moment plus élevées qu’en août.

L’année 2016 est désormais bien partie pour battre le record de chaleur établi en 2015. Sur la période janvier-août, l’anomalie atteint +1,05°C au dessus de la moyenne 1951-1980, loin devant les 0,80°C de 2015 et les +0,75°C de 2010. La fin d’année 2015 avait terminé en trombe avec El Niño et il ne fera pas aussi chaud fin 2016 mais l’année en cours a pris de l’avance. Les prévisions pour la région 3.4 du Pacifique ont été révisées entre mai et septembre : les températures de surface de la mer pourraient être plus élevées qu’on ne le pensait avec des conditions neutres ou quasi La Niña. Il ferait ainsi plus chaud à la surface du Pacifique qu’à la fin de l’année 1998, marquée par un gros épisode La Niña.

On peut voir ci-dessous que les anomalies ont été particulièrement élevées en Antarctique au mois d’août. L’hémisphère nord est toujours chaud mais c’est surtout l’hémisphère sud qui se distingue avec +0,89°C, la 3è plus forte anomalie jamais enregistrée tous mois confondus.

Les anomalies par latitude confirment le fort réchauffement de l’Antarctique avec +3°C au delà de 75° de latitude sud.
Les chiffres publiés par la NASA sont relatifs à la période 1951-1980 mais on peut aussi calculer les anomalies par rapport aux données les plus lointaines, à savoir la période 1880-1899, que l’on peut considérer comme représentative de l’ère préindustrielle. Cela permet de comparer la situation actuelle aux objectifs que sont fixés les Etats pour contenir le réchauffement climatique en-dessous du niveau considéré comme dangereux. Par rapport à la période 1880-1899, l’anomalie a été de 1,15°C en août 2016. Cela porte la moyenne de janvier-août 2016 à +1,30°C au-dessus du climat préindustriel. Lors de la COP21 de Paris, un accord a été obtenu pour contenir le réchauffement sous les 2°C, voire 1,5°C si possible.



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