Le mois de novembre 2016 a été le deuxième plus chaud depuis le début des relevés en 1880, selon la NASA. Avec +1,01°C sur la période janvier-novembre, l’année 2016 est en passe de battre le record de 2015.
Pour novembre 2016, la NASA annonce encore une fois un mois très chaud mais pas un record. Avec +0,95°C au-dessus de la moyenne 1951-1980, novembre 2016 arrive à la deuxième place, derrière le niveau exceptionnel atteint en 2015 (+1,02°C). Les deux derniers mois de novembre sont de loin les plus chauds depuis 1880.
Si l’on ne considère que les températures à la surface des Terres, le mois de novembre 2016 est cette fois le plus chaud des archives avec +1,27°C contre +1,18°C en 2015. Les conditions La Niña faibles actuellement en vigueur dans le Pacifique ne permettent cependant pas de suivre la cadence de 2016 à la surface des mers : c’est ce qui explique principalement la différence entre les deux derniers mois de novembre.
D’après la réanalyse NCEP-NCAR, les anomalies en novembre étaient déjà annoncées à la deuxième place. Les derniers chiffres de la réanalyse pour décembre montrent qu’il fait plus froid, avec des anomalies en nette baisse ces derniers jours.
+1,01°C depuis le début de l’année
L’année 2016 va battre le record de chaleur établi en 2015. Sur la période janvier-novembre, l’anomalie est de +1,01°C au dessus de la moyenne 1951-1980, loin devant les +0,84°C de 2015 et les 0,74°C de 2014. A coup sûr, 2016 sera annoncée comme l’année la plus chaude depuis le début des relevés en 1880. Nous aurons donc un record de chaleur pour la 3è année consécutive et 4 années post-2010 dans le top 5.
Les anomalies régionales
On peut voir ci-dessous que les anomalies ont été élevées en Antarctique, comme en octobre. L’Arctique est plus chaud qu’en octobre, pourtant déjà assez chaud, avec des anomalies localement de plus de 10°C. L’Amérique du nord a également connu un mois de novembre bien au-dessus des normales, alors que la période froide se poursuit en Sibérie. On a vu des températures supérieures à la moyenne sur la majeure partie du globe. Le record de chaleur est même battu dans l’hémisphère sud (+0,75°C).
+1,18°C au-dessus de la période préindustrielle
Les chiffres publiés par la NASA sont relatifs à la période 1951-1980 mais on peut aussi calculer les anomalies par rapport aux données les plus lointaines, à savoir la période 1880-1899, que l’on peut considérer comme représentative de l’ère préindustrielle, où au moins comme une période où les émissions de gaz à effet de serre anthropiques n’avaient pas encore profondément modifié le climat. Cela permet de comparer la situation actuelle aux objectifs que sont fixés les Etats pour contenir le réchauffement climatique en-dessous du niveau considéré comme dangereux. Par rapport à la période 1880-1899, l’anomalie a été de 1,18°C en novembre 2016. Sur janvier-novembre 2016, l’écart est de +1,23°C au-dessus du climat préindustriel. Lors de la COP21 de Paris, un accord a été obtenu pour contenir le réchauffement sous les 2°C, voire 1,5°C si possible.
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Bonjour,
pouvez-vous m’éclairer sur cette notion de « température mondiale » car elle m’est un peu flou, de quoi s’agit-il quand vous parlez de température mondiale, quels calculs permettent de l’obtenir ? Bien à vous !
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Bonsoir,
Pour ce qui est des chiffres de la NASA, la température mondiale est obtenue à partir de deux types de données :
– Les températures à la surface des terres mesurées tout bonnement grâce aux stations au sol réparties sur le globe (environ 6300 utilisées par la NASA).
– La température de surface de la mer collectée par les navires et les bouées.
La planète est divisée en petites mailles (2 degrés de longitude par 2 degrés de latitude) pour lesquelles une température moyenne est calculée. Une moyenne globale est ensuite établie avec quelques ajustements, notamment en raison du poids différent des mailles selon la latitude. D’autre part, pour calculer la température des zones non couvertes, la NASA utilise une méthode dite d’interpolation qui permet de déduire la température d’une zone non couverte à partir d’autres points relativement proches.
Pour cette raison, la NASA couvre 99% de la planète, ce qui est en fait l’agence qui couvre la plus grande surface parmi toutes celles qui utilisent les stations au sol.
J’espère que cette explication vous aura aidé.
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