La planète a connu en 2017 son troisième mois d’avril le plus chaud depuis le début des archives NCEP-NCAR. Les quatre premiers mois de l’année 2017 se situent désormais à mi-chemin du record de 2016 et du précédent pic de 2015.
Avec +0,48°C au-dessus de la moyenne 1981-2010, le mois d’avril 2017 se classe au troisième rang des mois d’avril les plus chauds depuis 1948. C’est moins que le record de 2016 (+0,78°C) et l’anomalie recule nettement par rapport à celle de mars (+0,67°C). Le début d’année 2016 avait été dopé par le phénomène El Niño alors que les conditions sont actuellement neutres dans le Pacifique avec pour conséquence des températures moins élevées.
Les réanalyses comme NCEP-NCAR intègrent de multiples observations dans un modèle permettant de suivre quasi quotidiennement l’évolution du climat. Les données sont donc immédiatement disponibles, contrairement aux bilans mensuels des stations au sol. Les réanalyses permettent ainsi de se faire une idée des futures annonces des agences comme la NASA, la NOAA et le Met Office qui ne sont pas faites avant le milieu du mois suivant (en l’occurrence à la mi-avril).
Le top 10 des mois d’avril les plus chauds
On peut voir ci-dessous que le mois d’avril 2016 devance très largement le reste de l’archive NCEP-NCAR, 2010 et 2017 se trouvant loin derrière. Il n’en reste pas moins que le niveau d’avril 2017 devance largement celui d’avril 1998, qui avait atteint +0,28°C dans la foulée d’un El Niño majeur.
2017 entre 2016 et 2015, les deux précédentes années record
La moyenne sur les 12 mois de 2016 reste à un niveau plus élevé que janvier-avril 2017 avec +0,67°C contre +0,58°C. Un nouveau El Niño se profile mais son ampleur a été revue à la baisse dernièrement : il devrait être beaucoup moins important qu’en 2015/16. Les prévisions du modèle NCEP CFSv2 prévoient un pic à moins de +0,7°C (le seuil El Niño est franchi à +0,5°C) dans la région clé Niño 3.4.
Le précédent record de 2015 (+0,46°C) reste à bonne distance des quatre premiers mois de 2017. Les dix années les plus chaudes depuis 1948 ont toutes été enregistrées au XXIè siècle. Voici le bilan des 10 années les plus chaudes, sachant que pour 2017, seule la période janvier-avril est prise en compte.
Les anomalies régionales
Le mois d’avril n’a pas connu d’anomalies particulièrement marquées au niveau régional. Dans l’hémisphère sud, l’anomalie n’est que la cinquième plus importante des annales, en net recul par rapport à mars. Au nord, avril se classe au quatrième rang avec des contrastes à travers les continents.
+1,16°C en avril 2017 par rapport à l’ère préindustrielle
On peut remonter plus loin dans le temps, en utilisant les archives de la NASA, et en retenant comme base la période 1880-1899 (représentative de la période préindustrielle). L’anomalie est de +1,16°C en avril 2017, légèrement sous l’objectif le plus ambitieux de la COP 21 (+1,5°C). Voici un graphique montrant les données mensuelles NCEP-NCAR couplées à celles de la NASA (pour remonter plus loin dans le temps car NCEP commence en 1948) :
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Bonjour Johan, enfin une bonne nouvelle. En espérant qu’elle sera suivie par d’autres..
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Vous appellez cela une bonne nouvelle! Moi ce sont les océans qui m’inquiète, leurs temperatures, leurs pollutions, leurs acidifications et la destruction de la chaîne alimentaire. Sans océans plus d’oxygène, plus de vie.
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