Climat

Température mondiale : mai 2017 au 2è rang (NCEP)

La planète a connu en 2017 son deuxième mois de mai le plus chaud depuis le début des archives NCEP-NCAR. Les cinq premiers mois de l’année 2017 confirment la tendance et se situent toujours à mi-chemin du record de 2016 et du précédent pic de 2015.

Avec +0,525°C au-dessus de la moyenne 1981-2010, le mois de mai 2017 se classe au deuxième rang des mois de mai les plus chauds depuis 1948. C’est moins que le record de 2016 (+0,60°C) mais l’anomalie se situe un cran au-dessus des niveaux de 2014 et 2015. Le début d’année 2016 avait été dopé par le phénomène El Niño alors que les conditions sont neutres dans le Pacifique depuis le début d’année avec pour conséquence des températures moins élevées.

Les réanalyses comme NCEP-NCAR intègrent de multiples observations dans un modèle permettant de suivre quasi quotidiennement l’évolution du climat. Les données sont donc immédiatement disponibles, contrairement aux bilans mensuels des stations au sol. Les réanalyses permettent ainsi de se faire une idée des futures annonces des agences comme la NASA, la NOAA et le Met Office qui ne sont pas faites avant le milieu du mois suivant (en l’occurrence à la mi-juin).

Le top 10 des mois de mai les plus chauds

On peut voir ci-dessous que le mois de mai 2016 reste en tête de l’archive NCEP-NCAR. Fait le plus notable : les quatre derniers mois de mai sont les plus chauds depuis 1948.

Anomalies de température par rapport à la moyenne 1981-2010. D’après : NCEP-NCAR.

2017 entre 2016 et 2015,  les deux précédentes années record

La moyenne sur les 12 mois de 2016 reste à un niveau plus élevé que janvier-mai 2017 avec +0,67°C contre +0,57°C. Un nouveau El Niño se profile mais son intensité devrait être beaucoup moins importante qu’en 2015/16. La moyenne des modèles prévoit un pic à +0,8°C (le seuil El Niño est franchi à +0,5°C) dans la région clé Niño 3.4.

Les dix années les plus chaudes depuis 1948 ont toutes été enregistrées au XXIè siècle avec les trois dernières années dans le top 3. Voici le bilan des 10 années les plus chaudes, sachant que pour 2017, seule la période janvier-mai est prise en compte.

Anomalies de température par rapport à la moyenne 1981-2010. D’après : NCEP-NCAR.

Les anomalies régionales

Les anomalies chaudes les plus notables se situent en Antarctique. Températures élevées également au nord du Canada, au Groenland et dans l’ouest de l’Afrique. Le monde est globalement chaud à l’exception d’une poche froide au nord de la Russie.

Cartes d’anomalies pour le mois de mai 2017.

+1,16°C en mai 2017 par rapport à l’ère préindustrielle

On peut remonter plus loin dans le temps, en utilisant les archives de la NASA, et en retenant comme base la période 1880-1899 (représentative de la période préindustrielle). Comme en avril, l’anomalie est de +1,16°C en mai 2017, sous l’objectif le plus ambitieux de la COP 21 (+1,5°C). Voici un graphique montrant les données mensuelles NCEP-NCAR couplées à celles de la NASA (pour remonter plus loin dans le temps car NCEP commence en 1948) :

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