Le mois de novembre 2017 est le quatrième plus chaud des archives NCEP-NCAR. Avec +0,421°C au-dessus de la moyenne 1981-2010, l’anomalie mensuelle baisse de 0,153°C par rapport à octobre.
Les réanalyses comme NCEP-NCAR intègrent de multiples observations dans un modèle permettant de suivre quasi quotidiennement l’évolution du climat. Les données sont donc immédiatement disponibles, contrairement aux bilans mensuels des stations au sol. Les réanalyses permettent ainsi de se faire une idée des futures annonces des agences comme la NASA, la NOAA et le Met Office qui ne sont pas faites avant le milieu du mois suivant (en l’occurrence à la mi-novembre).
Le top 10 des mois de novembre les plus chauds
On peut voir ci-dessous que les mois de novembre 2015 et 2016 arrivent largement en tête des plus chauds des archives remontant à 1948. Aux six premières places, on ne trouve que des mois de novembre des années post 2010. Novembre 2017 est au 4e rang.
2017 sera la deuxième année la plus chaude des archives
La moyenne sur les 12 mois de 2016 devance janvier-novembre 2017 avec +0,67°C contre +0,52°C. Il n’y a désormais plus aucun risque de voir 2017 battre le record de 2016. Et il faudrait une anomalie de -0,2°C en décembre pour que 2015 passe devant 2017. L’année 2017 devrait donc bien être la deuxième plus chaude des relevés NCEP-NCAR. D’autres agences, comme le Met Office, pourraient classer 2015 devant 2017.
Les dix années les plus chaudes depuis 1948 ont toutes été enregistrées au XXIè siècle avec les trois dernières années dans le top 3. Voici le bilan des 10 années les plus chaudes, sachant que pour 2017, seule la période janvier-novembre est prise en compte.
Les anomalies régionales
L’anomalie est moins importante que le mois dernier en Antarctique mais l’Arctique tire la moyenne vers le haut. Toujours froid dans l’est du Pacifique, notamment au sud de l’Equateur. En conséquence, l’hémisphère nord est beaucoup plus chaud (+0,66°C) que le sud (+0,16°C).
+1,04°C en novembre 2017 par rapport à l’ère préindustrielle
On peut remonter plus loin dans le temps, en utilisant les archives de la NASA, et en retenant comme base la période 1880-1899 (représentative de la période préindustrielle). L’anomalie est de +1,04°C en novembre 2017, sous l’objectif le plus ambitieux de la COP 21 (+1,5°C).
Catégories :Climat
Bref, la tendance est plutôt à la baisse…
C’était prévu par les modèles informatiques ? Parce que là, malgré la hausse constante du taux de CO2, la différence entre les modèles et les mesures continue à se creuser non ?
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Les modèles pour l’évolution à long terme ne prévoient pas les fluctuations mensuelles, ça n’a jamais été leur prétention, ils ne sont pas assez performants pour cela; c’est au niveau annuel voir décennal qu’il faut voir. Au niveau annuel, 2017 sera dans les clous par rapport aux prévisions du GIEC, mais personne ne prétend que les modèles actuels suivent parfaitement l’évolution réelle et qu’il ne faut pas chercher à les améliorer. C’est vous qui faites une fixation là-dessus, et une interprétation étrange sur l’influence de long terme des émissions anthropiques de gaz à effet de serre sur la base de fluctuations naturelles de court terme.
En attendant, je vous rappelle que les modèles du GIEC, si imparfaits soient-ils, semblent avoir bien mieux anticipé la réalité des 20-30 dernières années que les prévisions basées sur l’analyse de Fourrier, qui prévoyaient un pic entre 1980 et 2000… Le pic sera finalement, dans le meilleurs des cas, en 2016. Et la seule observation des courbes de température ne permet pas de penser que la baisse mondiale va se poursuivre, après le pic de 2016; car, suite au pic de 1998, la température avait chuté encore plus fortement les deux années suivantes, avant de remonter brusquement dès l’année 2000.
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Toujours pas un mot sur les cycles solaires ( notamment le très faible cycle 24) et leurs influences sur le climat et pas un mot non plus sur el nina. Bref je suis d’accord avec Ninja , les températures baissent et cela va continuer en 2018.
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Et alors ?
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Au fait, le cycle 23 n’était pas déjà plus faible que le cycle 22 ?
Bonjour Johan,
La Niña semble effectivement avoir de plus en plus de peine à refroidir quoi que ce soit (comme en 2011), mais pourquoi pas.
Cependant, la remarque de cet intervention me fait justement penser à un article que j’ai lu cet après-midi ici https://phys.org/news/2017-12-arctic-sea-ice-loss-eurasian.html : très certainement du bruit.
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Bonjour Ghtuz,
Le maximum du cycle solaire 23 était déjà moins élevé que le 22. Le 24 est encore plus bas, en phase descendante depuis 2014. Donc c’est dans ce contexte qu’ont été battus les records de chaleur 2015 et 2016. Même si l’impact du cycle solaire est relativement faible, cela rend d’autant plus manifeste le haut niveau de température globale en 2017. Avec surtout des conditions fraîches dans le Pacifique.
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J’espère que vous avez raison mais il faudrait voir si cette tendance se confirme sur les mois suivants…..
Par ailleurs, les fortes anomalies régionales au niveau du pôle Nord sont plutôt préoccupantes pour la banquise arctique….
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Bonjour PhildeNuits, un épisode la Niña est confirmé et devrait se « poursuivre » jusqu’en mars prochain, donc la tendance peut très bien être à la baisse comme à une stagnation des températures d’ici là. Si la tendance est à la hausse malgré cela…
https://iri.columbia.edu/our-expertise/climate/forecasts/enso/current/
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Vous devriez vraiment lire ceci => https://www.contrepoints.org/2017/12/04/304690-parlons-climat-i-contexte-temperatures-gaz-carbonique
Je ne pense pas que vous allez être d’accord, mais au moins c’est très bien écrit et peut-être que ça pourrait vous remonter un peu votre moral que je trouve bien bas 😉
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Un article très bien écrit ? Mouais 🤔
Il parle d’un réchauffement de 0,6 degré au 20ieme siècle et d’un pic à la fin de celui-ci mais présente une courbe montrant un réchauffement de moins de 0,3 degré ?
Il parle des concentration en CO2 dans l’air qui sont très faible mais oublie de dire que le diazote et le dioxygène ne sont pas des GES.
Il parle de l’eau comme principal GES mais oublie de dire qu’elle reste tout au plus une poignée de jour dans l’atmosphère contre une centaine d’année pour le CO2.
Il parle de non réchauffement climatique mais n’explique pas que la très grande majorité des glaciers dans le monde ont reculés de plusieurs km.
Il parle de théorie du complot pour nous imposer des décisions bénéfiques pour l’environnement mais ne parle pas du pouvoir et des lobbies des multinationales (pétrolière, agroalimentaire, voitures, …) pour nous faire toujours consommer plus (ce que la planète ne supporte plus).
Quels sont les risques à polluer moins ? Devoir réduire nos achats, manger plus locale, faire vivre des PME plutôt que des actionnaires de multinationales, avoir des mers et océans moins pollués, pouvoir offrir une planète habitable à nos enfants ?
Alors Ninja, merci pour tes articles mais je pense que tu te trompes de débat. La question n’est pas de savoir si il y a un RCA mais bien comment pouvons nous préserver notre environnement et diminuer notre empreinte écologique afin d’offrir une terre où il fait bon vivre aux générations futures.
Et perso je pense qu’il est grand temps que le peuple bouge (ce qu’il commence à faire même si c’est lent) car la solution ne viendra pas des politiques.
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Heu, si vous vous adressez à moi, mettre un lien vers un journal en ligne ultralibéral et climatosceptique reconnu de surcroît frise la naïveté prosélytique. 🙂
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Il est peut-être intéresant de rappeler ici la réflexion de Jurgen Habermas, qui ne condamne pas la technique en général mais sa colonisation du monde vécu, là où se forment nos discussions démocratiques.
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Bonjour Johan, je ne connais pas ce philosophe et je suis probablement sensible à la critique plus radicale; la technique étant la recherche de l’efficacité en toute chose, ce lien suintant le mépris et la haine de ce à quoi/qui je suis supposé adhérer, ne peut effectivement pas parvenir à ses fins : remonter mon moral. 🙂
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Ghutz, vous êtes un eu excessif. Il n’y a ni mépris, ni haine dans le lien que j’ai mis un peu plus haut.
Le ton est un peu sarcastique pour les uns ou humoristique pour d’autres.
Je suis sûr que vous savez ce que disait Charles Maurice de ce qui est excessif 🙂
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