Le mois de septembre 2018 a été le sixième plus chaud depuis le début des relevés de la NASA en 1880.
Avec +0,75°C au-dessus de la moyenne 1951-1980, l’anomalie relevée en septembre 2018 est en petite baisse par rapport à août (+0,77°C). Les six mois de septembre les plus chauds depuis 1880 ont tous été observés ces six dernières années.
Pour le mois de septembre, sur les 100 dernières années, le réchauffement est de +0,09°C/décennie. Sur les 20 dernières années (depuis 1998), on note une accélération à +0,19°C/décennie. On peut voir ci-dessous une tendance de long terme au réchauffement avec un lissage sur 10 ans (courbe rouge) :
2018 toujours derrière le trio 2015-2016-2017
Pour l’année en cours (janvier-septembre), 2018 est à +0,81°C. Le trio record 2015-2016-2017 est encore devant à la faveur de conditions qui furent plus chaudes dans le Pacifique.
Les températures de surface de la mer sont cependant en train de remonter dans l’océan Pacifique central et oriental, en phase de transition très probable vers un petit El Niño. On peut voir ci-dessous deux graphiques mettant en parallèle la température à la surface de la mer dans la région Nino 3.4 (la région classiquement utilisée pour observer El Niño) et la température de l’atmosphère au niveau global ces dernières années. Malgré la tendance à la baisse des températures dans le Pacifique depuis 2016, due à la variabilité naturelle, la température de l’air ne retombe pas au niveau d’avant 2016. Un signe que la hausse récente des températures est liée aux gaz à effet de serre.

Température de surface de la mer dans la région Nino 3.4 (à gauache) vs température mondiale (à droite). Source : 2018 Climate Science, Awareness and Solutions.
Les anomalies régionales
L’Europe et les Etats-Unis ont connu un mois plus chaud que la moyenne, de 1 à 3°C au-dessus de la période 1951-1980. L’hémisphère nord est globalement plus chaud que le sud avec la 4e anomalie des annales. L’anomalie retombe en Antarctique par rapport aux derniers mois.
+1,02°C au-dessus de la période préindustrielle
Les chiffres publiés par la NASA sont relatifs à la période 1951-1980 mais on peut aussi calculer les anomalies par rapport aux données les plus lointaines, à savoir la période 1880-1920, que la NASA considère comme représentative de l’ère préindustrielle, où au moins comme une période où les émissions de gaz à effet de serre anthropiques n’avaient pas encore profondément modifié le climat (jusque à présent, la température était calculée par rapport à 1880-1899). Cela permet de comparer la situation actuelle aux objectifs que sont fixés les Etats pour contenir le réchauffement climatique en-dessous du niveau considéré comme dangereux. Par rapport à la période 1880-1920, l’anomalie a été de +1,02°C en septembre 2018. Lors de la COP21 de Paris, un accord a été obtenu pour contenir le réchauffement sous les 2°C, voire 1,5°C si possible. Ce dernier niveau avait été dépassé en février 2016 avec +1,6°C.
Catégories :Climat
On ne peut nier que ça s’améliore…
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Encore un effort (pour finir de détruire la planète)!
https://www.connaissancedesenergies.org/afp/les-emissions-liees-lenergie-devraient-encore-croitre-en-2018-181017
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