Le mois d’avril 2019 a été le deuxième plus chaud depuis le début des relevés de la NASA en 1880.
Avec +0,99°C au-dessus de la moyenne 1951-1980, l’anomalie relevée en avril 2019 est en baisse par rapport à mars (+1,11°C). Depuis 1880, seul le mois d’avril 2016 a été plus chaud.

Pour le mois d’avril, sur les 100 dernières années, le rythme du réchauffement est de +0,11°C/décennie. Sur les 20 dernières années (depuis 1999), on note une accélération à +0,24°C/décennie. On peut voir ci-dessous la tendance de long terme au réchauffement avec un lissage sur 10 ans (courbe rouge) :

2019 pointe à la 2è place
Pour l’année en cours (janvier-avril), 2019 se situe pour le moment à +0,97°C, juste derrière le record de 2016 (+0,99). A noter que l’on compare ici janvier-avril 2019 à des années complètes (sur 12 mois) pour le reste de l’archive.
Ce début d’année est marqué par un épisode El Niño de faible intensité. La moyenne des modèles table sur la poursuite des conditions El Niño en automne 2019 vers une phase quasi-neutre en fin d’année.
D’après le modèle NCEP CFSV2, les conditions plutôt chaudes actuelles dans le Pacifique conduiront à un pic de la température globale entre août et septembre.

Les anomalies régionales
En avril, les anomalies de température observées se situent à la 2e place des archives à la fois dans l’hémisphère nord (derrière 2016) et dans l’hémisphère sud (derrière 2018). Des températures particulièrement élevées ont été relevées sous les hautes latitudes de l’hémisphère nord, notamment à 77°N avec +3,65°C. L’Arctique a signé un record de la plus faible extension de glace de mer pour un mois d’avril.

+1,24°C au-dessus de la période préindustrielle
Les chiffres publiés par la NASA sont relatifs à la période 1951-1980 mais on peut aussi calculer les anomalies par rapport aux données les plus lointaines, à savoir la période 1880-1899, une période où les émissions de gaz à effet de serre anthropiques n’avaient pas encore profondément modifié le climat.
Cela permet de comparer la situation actuelle aux objectifs que se sont fixés les Etats pour contenir le réchauffement climatique en-dessous du niveau considéré comme dangereux. Par rapport à la période 1880-1899, l’anomalie a été de +1,24°C en avril 2019.
Lors de la COP21 de Paris, un accord a été obtenu pour contenir le réchauffement sous les 2°C, voire 1,5°C si possible. Ce dernier niveau avait été dépassé en février 2016 avec +1,6°C.

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