Avec +0,535°C au-dessus de la moyenne 1981-2010, le mois de mai 2019 se classe au 2e rang depuis 1948, date du début de l’archive NCEP-NCAR. L’année 2019 est également à la deuxième place derrière 2016 pour le moment.
Les réanalyses comme NCEP-NCAR intègrent de multiples observations dans un modèle permettant de suivre quasi quotidiennement l’évolution du climat. Les données sont donc immédiatement publiées, contrairement aux bilans mensuels des stations au sol. Les réanalyses permettent ainsi de se faire une idée des futures annonces des agences comme la NASA, la NOAA et le Met Office qui ne sont pas faites avant le milieu du mois suivant (en l’occurrence à la mi-juin).
Le top 10 des mois de mai les plus chauds
Avec +0,535°C au-dessus de la moyenne 1981-2010, le mois de mai 2019 est le 2e plus chaud des annales NCEP-NCAR qui remontent à 1948. L’anomalie de température mondiale est en baisse par rapport à avril 2019 (+0,638°C).
L’anomalie de mai 2016 reste a plus importante, à la faveur d’un épisode El Niño majeur.

On peut voir ci-dessous l’évolution de la température mondiale en mai avec une tendance de fond au réchauffement depuis 1948. La tendance est de +0,138°C par décennie depuis le début de l’archive, avec une accélération sur les 20 dernières années à +0,253°C/décennie.

2019 pour le moment la deuxième année la plus chaude des archives
Dans ce classement provisoire, les cinq premiers mois de 2019 sont comparés à des années pleines. Avec le petit El Niño en cours, la température globale devrait rester élevée dans les mois à venir mais le modèle NCEP CFSv2 a nettement revu à la baisse les prévisions pour la deuxième partie de l’année. La NOAA estime qu’El Niño a 70% de chances de se maintenir cet été (à un niveau faible), 55-60% en automne. Ces dernières semaines, l’anomalie de température de surface de la mer a été de +0,8°C, juste au-dessus du seuil El Niño (+0,5°C).

Les anomalies régionales en mai 2019
La moyenne globale reste élevée mais les anomalies sont un peu moins élevées sous les Tropiques que lors des mois précédents. L’Arctique et à nouveau plus chaud que la normale, notamment près du pôle et au Groenland. NCEP-NCAR donne également des anomalies positives pour l’Antarctique mais ces derniers mois la réanalyse a tendance à surestimer cette région du globe par rapport à d’autres analyses comme la NASA ou GFS.
Mai a été plutôt froid en Europe, notamment en France, en Allemagne et en Italie. Pour la France, mai 2019 affiche une anomalie nationale de -1,1°C d’après Météo France, par rapport à la période 1981-2010. C’est le mois de mai le plus frais depuis 2013 (-2,3°C).

+1,17°C en mai 2019 par rapport à l’ère préindustrielle
On peut remonter plus loin dans le temps, en utilisant les archives de la NASA, et en retenant comme base la période 1880-1899 (représentative de la période préindustrielle). L’anomalie est de +1,174°C en mai 2019, donc sous l’objectif le plus ambitieux de la COP 21 (+1,5°C).


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