D’après la société Remote Sensing Systems (RSS), qui utilise des données satellitaires, le mois de juillet 2019 a été le plus chaud depuis le début de l’archive en 1979.
Avec +0,577°C au-dessus de la moyenne 1981-2010, les données RSS indiquent que le mois de juillet 2019 a atteint un niveau record, devançant le précédent maximum enregistré en juillet 2010 avec +0,562°C. Cela confirme les données publiées d’ERA5 (Copernicus/ECMWF), pour qui 2019 arrive également à la première place avec +0,563°C. NCEP-NCAR et surtout UAH affichent un niveau moins élevé.
Même avec les données divergentes d’UAH, le mois de juillet 2019 est le plus chaud des annales si l’on fait une moyenne des quatre mesures de température globale.
Les satellites utilisés par RSS ne mesurent pas directement la température à la surface du sol, mais interprètent la température de la basse troposphère. Des sondeurs sont capables de récupérer les profils de température verticaux de l’atmosphère en mesurant l’émission thermique de molécules d’oxygène à différentes fréquences.
Les produits de température d’air RSS sont assemblés à partir de mesures effectuées par les instruments MSU et AMSU installés sur des satellites. Les données satellitaires de RSS et UAH surestiment les phénomènes El Niño par rapport aux relevés au sol de la NASA, de la NOAA ou du Met Office. Les satellites ne sont pas des thermomètres. Les données doivent être converties en estimations des tendances de la température et présentent des incertitudes importantes. Un autre organisme, l’Université de l’Alabama à Huntsville (UAH), utilise les mêmes instruments mais un traitement différent conduit à des différences notables dans l’estimation de la température globale.
Les réanalyses atmosphériques (NCEP-NCAR, ECMWF), qui utilisent une gamme d’observations beaucoup plus large, notamment des données satellitaires combinées à un modèle de prévision météorologique, pour produire une analyse de la température globale complète.
Pour le mois de juillet 2019, les données satellitaires RSS et UAH ont déjà été publiées, de même que les réanalyses d’ECMWF (ERA5) et NCEP-NCAR. Celles des stations au sol de la NASA (Gistemp) ne le seront – comme d’habitude – qu’au milieu du mois, en l’occurence à la mi-août.
Voici un comparatif des mois de juillet relevés par les quatre organismes précités par rapport à la même moyenne, 1981-2010, depuis 1979 (date du début des mesures satellites) :

Anomalies de température globale en juillet par rapport à la période 1981-2010. Sources : RSS, UAH, ERA5, NCEP-NCAR.
RSS et ERA5 annoncent un mois de juillet 2019 à un niveau record ; NCEP-NCAR place juillet 2019 à la deuxième position ; UAH à la troisième place.
RSS | UAH | ERA5 | NCEP-NCAR | |
Juillet 2019 | 0,577 | 0,38 | 0,563 | 0,524 |
Pour le mois de juillet, la tendance décennale la plus basse depuis 1979 est celle d’UAH avec +0,121°C/décennie, tandis que RSS, qui utilise pourtant des données satellites également, affiche +0,215°C.
Depuis 2000, la tendance est à l’accélération pour tous les jeux de données, RSS étant à nouveau en tête avec +0,243°C, devant ERA5 avec +0,232°C. Voici un comparatif des tendances pour le mois de juillet :
RSS | UAH | ERA5 | NCEP-NCAR | |
Tendance depuis 1979 | 0,215 | 0,121 | 0,165 | 0,191 |
Tendance depuis 2000 | 0,243 | 0,155 | 0,232 | 0,192 |
Si maintenant on fait la moyenne des données RSS, UAH, ERA5 et NCEP-NCAR, juillet 2019 arrive à la première place, devant 2016 et 2018 :

Top 10 des mois de juillet les plus chauds daprès la moyenne des données RSS, UAH, ERA5 et NCEP-NCAR. Anomalies par rapport à 1981-2010.
Catégories :Climat
D’après une étude publiée dans Nature, les climatosceptiques ont été plus présents que les climato-convaincus dans les médias entre 2000 et 2016, alors même que les publications climatosceptiques sont bien moins nombreuses et encore moins citées par des pairs. Pire: alors que les climato-convaincus présents dans les médias ont presque tous publié au moins un article scientifique sur le sujet, environ 1/3 des sceptiques médiatisés n’ont rien publié (figure 3). Quand on pense que la victimisation est l’un des principaux artifices rhétoriques chez les sceptiques…
https://www.nature.com/articles/s41467-019-09959-4
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D’un autre coté, il semble que l’économie « verte » se prend le coup de fusil qu’il mérite : https://helda.helsinki.fi/bitstream/handle/10138/303978/Avoiding.pdf
(via https://phys.org/news/2019-08-consumers-planet-green.html)
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