D’après la société Remote Sensing Systems (RSS), qui utilise des données satellitaires, le mois de septembre 2019 a été le plus chaud des annales (qui remontent à 1979) avec une anomalie de +0,732°C au-dessus de la moyenne 1981-2010. C’est plus chaud que ce qui avait été relevé par NCEP-NCAR mais ERA5 avait également annoncé un record de chaleur.

Les satellites utilisés par RSS ne mesurent pas directement la température à la surface du sol, mais interprètent la température de la basse troposphère. Des sondeurs sont capables de récupérer les profils de température verticaux de l’atmosphère en mesurant l’émission thermique de molécules d’oxygène à différentes fréquences.
L’anomalie relevée par RSS en septembre 2019 est en nette hausse par rapport au mois d’août (+0,54°C).

Pour le mois de septembre 2019, les données satellitaires RSS sont nettement supérieures à celles des réanalyses ERA5 (ECMWF-Copernicus) et NCEP-NCAR, qui annoncent respectivement +0,575°C et +0,632°C au-dessus de la moyenne 1981-2010. ERA5 classe septembre 2019 à la 1ère place de l’archive, NCEP-NCAR à la 2e place.
Il s’avère donc que le mois de septembre 2019 a été l’un des plus chauds relevés à ce jour. Les réanalyses atmosphériques (NCEP-NCAR, ECMWF), utilisent une gamme d’observations beaucoup plus large, notamment des données satellitaires combinées à un modèle de prévision météorologique, pour produire une analyse de la température globale complète. Les différences de méthode peuvent conduire, selon les mois, à des résultats légèrement divergents mais il y a globalement un bon accord.
Si la reproductibilité est un critère pour distinguer le caractère scientifique d’une analyse, la relative convergence des données RSS, NCEP-NCAR et ERA5 – malgré des différences de méthode – permet de dire avec confiance que le mois de septembre 2019 a probablement été l’un des plus chauds de l’ère instrumentale.
Voici pour s’en convaincre un petit comparatif des données RSS, ERA5 et NCEP-NCAR pour les mois de septembre depuis 1979 :

Même UAH, l’outsider, qui utilise des données satellitaires comme RSS, annonce une anomalie de +0,61°C, un niveau record.

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