Et de huit ! Pour la huitième fois d’affilée, l’anomalie mensuelle se classe à la deuxième place de l’archive NCEP-NCAR (remontant à 1948). Avec +0,68°C au-dessus de la moyenne 1981-2010, le mois d’octobre 2019 se situe de nouveau au second rang.
Les réanalyses comme NCEP-NCAR intègrent de multiples observations dans un modèle permettant de suivre quasi quotidiennement l’évolution du climat. Les données sont donc immédiatement publiées, contrairement aux bilans mensuels des stations au sol. Les réanalyses permettent ainsi de se faire une idée des futures annonces des agences comme la NASA, la NOAA et le Met Office qui ne sont pas faites avant le milieu du mois suivant (en l’occurrence à la mi-novembre).
Le top 10 des mois d’octobre les plus chauds
Avec +0,68°C au-dessus de la moyenne 1981-2010, le mois d’octobre 2019 est le 2e plus chaud des annales NCEP-NCAR, derrière 2015 (+0,76°C). De manière désormais quasi-systématique, on trouve en haut du classement des années post-2010. L’anomalie de température mondiale est en légère hausse par rapport à septembre 2019 (+0,63°C).

Top 10 des mois d’octobre les plus chauds depuis 1948. Anomalies par rapport à la moyenne 1981-2010. D’après NCEP-NCAR.
On peut voir ci-dessous l’évolution de la température mondiale en octobre avec une tendance de fond au réchauffement depuis 1948. La tendance est de +0,148°C par décennie depuis le début de l’archive, avec une accélération sur les 20 dernières années à +0,291°C/décennie.
2019 solidement arrimée à la deuxième place
Dans ce classement provisoire, les dix premiers mois de 2019 sont comparés à des années pleines. Il y a désormais de très grandes chances de voir 2019 terminer à la deuxième place des années les plus chaudes, derrière 2016 et devant 2017. Après un petit El Niño, des conditions neutres prévalent désormais dans le Pacifique.

Top 10 des années les plus chaudes depuis 1948. Anomalies par rapport à la moyenne 1981-2010. D’après NCEP-NCAR.
Les anomalies régionales en octobre 2019
La moyenne globale s’est approchée du record d’octobre 2015 alors que les Tropiques affichent des températures nettement inférieures qu’il y a quatre ans, quand un El Niño majeur avait commencé à faire sentir pleinement ses effets. Des anomalies positives notables ont été relevées en Arctique et en Antarctique.
+1,245°C en octobre 2019 par rapport à l’ère préindustrielle
On peut remonter plus loin dans le temps, en utilisant les archives de la NASA, et en retenant comme base la période 1880-1899 (représentative de la période préindustrielle). L’anomalie est de +1,245°C en octobre 2019, donc sous l’objectif le plus ambitieux de la COP 21 (+1,5°C).
Catégories :Climat
Bonjour Johan
0,291°C par décennie, cela fait 2,328°C pour les 80 ans à venir. Si on ajoute 1,245°C, l’anomalie constatée par la Nasa avant l’ère industrielle, on arrive à 3,573 °C. nettement plus que les 2°C qui font déjà peur.
J’aimeJ’aime
Bonjour Parmantier,
Effectivement, la tendance récente est impressionnante. Bon, il faut dire qu’en général, pour atténuer la variabilité naturelle, une tendance sur 30 ans est recommandée.
J’aimeJ’aime
Parmantier, sous réserve que la vitesse de réchauffement décennale reste constante. Je ne vois pas de raison objective pour que ce soit le cas. Même avec des sauts par paliers, la tendance long terme sur les 7 dernières décennies ressemble plutôt à une accélération (non linéaire certes). En lissant l’accélération, j’obtiens des valeurs nettement plus élevées à terme 2100, correspondant aux scénarios pessimistes des CMIP6 français.
J’aimeJ’aime
Goupil, vous avez raison. J’ai cherché à faire simple en utilisant une fonction affine. Mon objectif était de montrer qu’on dépassera largement les 2°C, sans avoir besoin de calculs compliqués. Mais cela risque effectivement d’être bien plus élevé.
J’aimeJ’aime
Bonjour,
Pourriez-vous mettre un lien vers la source pour savoir quelles données ils utilisent ? Pour l’instant je ne trouve pour le mois d’octobre 2019 que les valeurs de UAH 6 qui donne plutôt +0.46°C.
Merci.
J’aimeJ’aime
Bonjour,
La source : https://www.esrl.noaa.gov/psd/data/composites/day/
Les fichiers quotidiens netCDF doivent être extraits avec un logiciel.
UAH donne des résultats différents pour 2 raisons :
– Les données sont tirées des satellites (comme RSS) tandis que NCEP NCAR utilise plusieurs sources, dont les relevés au sol les satellites également.
– UAH diverge de la majorité des autres archives. Sans compter le fait que celui qui en a la charge est climato-sceptique, il fait dire que les données des satellites ne mesurent pas la temp au sol mais celle de la basse troposphère. Ces données doivent en outre être interprétées. RSS obtient des résultats différents avec des données tirées des satellites.
J’aimeJ’aime
Merci.
J’aimeJ’aime
Bonjour Johan,
Bien que cela ne soit pas le sujet de votre article, j’ai pensé vous montré ce lien en rapport avec la montée des eaux au Québec d’ici 2030. Étant québécois, je suis surpris par ces nouvelles projections.
https://ici.radio-canada.ca/sujet/changements-climatiques/actualites/document/nouvelles/article/1373265/climat-montee-eaux-fleuve-oceans-climate-central-nasa-prevision-changement-rechauffement
J’aimeJ’aime
Bonjour Jacques,
J’ai vu que l’étude se penchait sur la topographie, donc l’élévation du terrain (déterminante pour mesurer l’effet du niveau de la mer) pour évaluer l’exposition de la population. J’ai cru comprendre qu’elle corrigeait les erreurs des données tirées des satellites par une méthode de machine learning. L’exposition de la population est plus importante – trois plus – que prévu, notamment en Asie.
J’aimeJ’aime
John Doyle, prévisionniste à la Commission Européenne, présente aussi, dans le cadre d’une vidéo de sensibilisation de UPFSI (ScientistsWarning) diffusée sur YouTube, une version mise à jour de l’évolution du réchauffement climatique qui prend en compte diverses boucles de rétroaction positives (méthane du permafrost, disparition de la glace de mer en Arctique, etc.) omises par le Giec, même si ce dernier, contrairement à ses habitudes, devient pessimiste. Doyle parle de dix degrés dans vingt à trente ans, en signalant que Paul Beckwith parle de 2030 comme du nouveau 2100. D’ailleurs, si on traçait une courbe sur le tableau des top 10 années les plus chaudes on voit bien qu’elle serait tout sauf linéaire.
J’aimeJ’aime
MERCI !
J’aimeJ’aime
Gervais cherche un nouveau modèle pour faire coïncider le maximum thermique théorique avec les années 2020. On a fini par lui glisser dans l’oreillette que son cycle de 60 ans n’était plus assez crédible…
J’aimeJ’aime
Dans son cycle, y a des hiatus
Moi j’m’pique de le savoir
Aïe! Aïe! Aïe! …
J’aimeJ’aime
Je serais curieux de savoir ce qu’en pensent nos amis Phil et Ninja. Lors de nos joutes ici, ils ont pris des risques en prévoyant une baisse des températures après 2016. Ils doivent maintenant se rendre compte qu’il y a quelque chose qui cloche, mais quoi? S’ils sont de la même mauvaise foi que Gervais, ils prendront appui sur de nouveaux modèles purement mathématiques qui repoussent l’optimum climatique supposé. Ce n’est après tout pas la 1ère fois que ça arrive, les sceptiques ont déjà déplacé ce maximum du début des années 2000 aux années 2010 tant il est devenu évident que la température mondiale ne s’est pas stabilisé depuis 1998. Mais s’ils sont honnêtes intellectuellement, ils vont commencer à se gratter la tête…
J’aimeJ’aime
Maignal, vous oubliez Bourdeau qui était parti en vacances et devait revenir, plein d’ardeurs. Il est vrai que « wait and see » leur est moins profitable qu’à Black et Mortimer.
J’aimeJ’aime
Maignial,
Désolé pour la faute à votre pseudo. Je n’au pu corriger à temps
J’aimeJ’aime
Lui et sa physique bancale, ses attaques ad hominem et ses délires gloubiboulga, je ne le regrette pas, désolé.
J’aimeJ’aime
Cette curiosité en ce qui les concerne est resté loin de mes pas – qu’ils changent ou non de point de vue les regarde.
Les faits sont têtus (et il est plus facile de s’arranger avec les statistiques), ce n’est pas Gervais qui va réussir à plier la réalité à ses courbes. Le temps et l’énergie pour suivre ceux-ci est bien plus profitable que de dépenser le tout pour vérifier la loi de Brandolini, mais si c’est pour une petite poilade, pourquoi pas.
J’aimeJ’aime