Avec +0,48°C au-dessus de la moyenne 1981-2010, le mois d’octobre 2020 est le 7e plus chaud des archives NCEP-NCAR.
Les réanalyses comme NCEP-NCAR intègrent de multiples observations dans un modèle permettant de suivre quasi quotidiennement l’évolution du climat. Les données sont donc immédiatement publiées, contrairement aux bilans mensuels des stations au sol. Les réanalyses permettent ainsi de se faire une idée des futures annonces des agences comme la NASA et la NOAA qui ne sont pas faites avant le milieu du mois suivant (en l’occurrence à la mi-novembre).
Le top 10 des mois d’octobre les plus chauds
Avec +0,48°C au-dessus de la moyenne 1981-2010, le mois d’octobre 2020 est le 7e plus chaud des annales NCEP-NCAR qui remontent à 1948. L’anomalie de température mondiale est en baisse par rapport à septembre 2020 (+0,554°C).
NCEP-NCAR affiche un biais froid depuis fin 2019. Un bilan global des archives sera présenté sur ce blog à mesure que tomberont les données des autres séries.
Les donnés satellitaires UAH pour octobre ont également été publiées. Elles montrent une anomalie de +0,54°C au-dessus de la moyenne 1981-2010, la 2e plus élevée des archives pour un mois d’octobre. UAH est l’archive qui affiche la tendance au réchauffement la moins nette (par rapport à la NASA, NOAA, RSS, ERA5…).

On peut voir ci-dessous l’évolution de la température mondiale en octobre avec une tendance de fond au réchauffement depuis 1948. Les mois d’octobre se réchauffent au rythme de +0,157°C depuis 1948 avec une accélération à +0,173°C sur les 20 dernières années.
L’année 2020 à la quatrième place
Dans ce classement provisoire, les dix premiers mois de 2020 sont comparés à des années pleines. 2020 se situe pour le moment à la quatrième place des années les plus chaudes, sachant que le record de 2016 est en partie dû à un El Niño extrême. L’année 2019 a été marquée aussi par un petit El Niño.

Les anomalies régionales en octobre 2020
Si les températures des régions tropicales restent stables par rapport à septembre, les anomalies sont très contrastées entre les deux hémisphères. L’hémisphère nord affiche la 4e anomalie des annales avec +0,816°C au-dessus de la période 1981-2010 tandis que l’hémisphère sud affiche un petit +0,124°C. On observe une nette baisse des anomalies en Antarctique alors que l’Arctique est marqué par des températures nettement plus élevées que la moyenne.
Des conditions La Niña sont désormais présentes. D’après la NOAA, il y a 85% de chances pour que La Niña persiste au cours de l’hiver (au sens de l’hémisphère nord) et 60% de chances pour qu’elle se maintienne au printemps.
+1,048°C en octobre 2020 par rapport à l’ère préindustrielle
On peut remonter plus loin dans le temps, en utilisant les archives de la NASA, et en retenant comme base la période 1880-1899 (représentative de la période préindustrielle). L’anomalie est de +1,048°C en octobre 2020, sous l’objectif le plus ambitieux de la COP 21 (+1,5°C).

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