Avec +0,426°C au-dessus de la moyenne 1981-2010, le mois de février 2022 est le 6e plus chaud des archives ERA5.
Les réanalyses comme ERA5 (ECMWF) intègrent de multiples observations dans un modèle permettant de suivre quasi quotidiennement l’évolution du climat. Elles sont produites par assimilation de données, un processus qui repose à la fois sur des observations et des modèles utilisant les lois de la physique et les observations passées. Les données sont actualisées de manière journalière, contrairement aux bilans mensuels des stations au sol.

Avec +0,426°C au-dessus de la moyenne 1981-2010, le mois de février 2022 est le 6e plus chaud des annales ERA5. Par rapport à la nouvelle période de référence 1991-2020 utilisée par ERA5, l’anomalie est de +0,229°C.

Des conditions La Niña sont donc actuellement présentes dans le Pacifique avec – 0,89°C dans la région Niño 3.4 en février 2022, qui suivent -0,95°C en janvier 2022. D’après la NOAA, La Niña devrait se maintenir dans les premiers mois de 2022, puis on pourrait opérer une transition vers des conditions neutres à partir du mois de mai. Le graphique ci-dessous montre les prévisions pour la région Niño 3.4. Les modèles se heurtent à la barrière de prévisibilité du printemps. Cela signifie que tant que le printemps ne sera pas passé, les prévisions resteront aléatoires.

Pour calculer la température mondiale par rapport à la période préindustrielle, il faut utiliser une autre archive que celle d’ERA5 car celle-ci remonte à 1979 seulement. Cette archive du Met Office présente l’avantage de remonter aux années 1850. HadCRUT5 a récemment remplacé HadCRUT4 avec des améliorations dans la couverture globale et la mesure des températures de surface de la mer. Avec la même méthodologie, l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM) utilise les données de HadCRUT4 pour produire des estimations des archives qui ne remontent pas à la période préindustrielle. L’OMM combinera sans doute ERA5 avec HadCRUT5 dans ses prochaines estimations. Les données de HadCRUT5 seront désormais utilisées ici pour calculer l’évolution d’ERA5 par rapport à la période préindustrielle (1850-1900).
Le mois de février 2022 a été marqué par une anomalie de +1,24°C par rapport à 1850-1900. Si l’anomalie observée sur janvier-février se maintenait toute l’année, la température globale sur l’ensemble de 2022 serait de +1,153°C au-dessus de la période préindustrielle. Les deux années les plus chaudes ont été 2016 et 2020 avec respectivement +1,337°C et +1,33°C. L’année 2022 devrait se situer dans la lignée de 2021 – peut-être très légèrement plus chaude – d’après la plupart des experts.

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Petite erreur dans le tableau : +0,419 c’est 2021 et non 2010 ?
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Non, 0.419 c’est bien 2010. 2021 c’est 0.256
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