Climat

Les sécheresses récentes aggravent les tempêtes de sable

Les tempêtes de sable se multiplient dans le monde. Les particules les plus petites sont parfois emportées à des milliers de kilomètres. En 2020, nous nous sommes même réveillés en Europe dans un monde opaque, terne,  l’air chargé de poussière jaune. Nous ne voyions plus le soleil.  Des nuages de sable du Sahara se sont aventurés au dessus de la Suisse et de la France. Ce phénomène s’est reproduit cette année-là en Amérique du Sud et du Nord.

En général, ces tempêtes frappent particulièrement les pays arides au Magreb et au Moyen-Orient.   Elles se forment dans le Negev, sur la péninsule arabe, dans le Sahara et dans les déserts d’Amérique du Nord et d’Asie.  Le vent soulève de petits grains de sable du sol. Les plus grands restent dans la zone de formation de l’orage, et les petits sont emportés à des centaines ou des milliers de kilomètres.  Les poussières s’envolent surtout en Irak entre le Tigre et Euphrate et le long de la frontière syro-irakienne. Pendant les mois chauds de l’été, les vents forts du nord-est transportent de grandes quantités de particules à travers la région. Cependant, ces intempéries sont de plus en plus fréquentes, elles s’étendent sur de plus longues périodes,  à une zone plus grande. 

En 2022, l’Irak a subi une douzaine de tempêtes de sable (haboobs) qui ont obscurci le ciel, immobilisé le pays et provoqué de problèmes respiratoires chez la population. Leur fréquence s’est énormément accrue ces dernières années. Ce pays vit maintenant des fortes sécheresses aggravées par le changement climatique. Les moyennes de températures s’élèvent et les pluies se réduisent. 

Les tempêtes menacent même les trésors archéologiques de ce pays.  Les vents se chargent plus en particules, le sable frappe et érode les ruines. Après le haboob, une couche de sable recouvre tout, y compris les vestiges des civilisations anciennes de la région,  parmi les premières de l’histoire de l’Humanité. Le sable enterre ces monuments plus vite que les archéologues ne les excavent (lien). 

Ces tempêtes provoquent entre autres des problèmes de circulation et de santé publique. Des particules de sable, parfois plus petites que dix microns, s’accumulent dans le nez, la bouche et les voies respiratoires des personnes exposées au vent. Elles provoquent des éternuements, la toux,  des problèmes respiratoires ou même la mort. L’état des asthmatiques s’aggrave, l’accumulation de sable peut provoquer une sorte de pneumonie ou la silicose et mener à des cancers du poumon. Ainsi donc les intempéries actuelles pourraient causer des décès d’ici plusieurs années.

Les aéroports et les écoles ferment. Les problèmes respiratoires touchent un grand nombre de personnes. En mai 2022, cinq mille personnes ont été hospitalisées suite à une tempête (AFP), deux mille après une autre (AFP), et mille la semaine suivante (AFP).

Conséquence du changement climatique

Selon le Premier ministre Shia al-Sudani, L’Irak souffre de chaleur extrême en été, de sécheresses fréquentes, de désertification et de problèmes dus aux poussières de sable qui sont exacerbés sur une planète en réchauffement. 

Plus de sept millions d’Irakiens sont déjà affectés par le changement climatique; les sécheresses ont provoqué le déplacement de centaines de milliers de personnes. 

C’est un problème d’envergure. La région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord perd environ 13 milliards de dollars par an en raison de l’augmentation des haboobs. Ceux-ci causent des dommages aux cultures, à la santé humaine et animale, aux bâtiments et aux infrastructures, et forcent des fermetures pendant plusieurs semaines. 

L’Irak plantera donc 5 millions d’arbres pour limiter ces problèmes, protéger son climat et son sol (AFP).

Ces intempéries pourraient -elles être dues à d’autres causes?  Les problèmes sont intriqués, les paysans abandonnent leurs terres à cause des sécheresses croissantes, le sol est ensuite nu et exposé aux vents.  Les rivières sont canalisées et n’humidifient pas des zones aussi étendues qu’avant, et le sable sec s’envole plus facilement. 

Le changement climatique est probablement un moteur, mais il existe aussi des facteurs anthropiques tels que l’abandon des terres agricoles, la gestion de l’eau en amont, la migration vers les zones urbaines et le dépeuplement causé par les conflits et la guerre. Des études ont montré que les zones asséchées des lacs Urmia et Therthar, sont les principales sources de tempêtes de poussière émergentes au Moyen-Orient.

Tempête de sable (haboob)  au-dessus des maisons dans le désert

Une tempête exceptionnelle survenue en 2015 a voilé le ciel de sept pays du Moyen -Orient.  Ses causes ont été étudiés en détail.  L’absence de végétation avait été pointée du doigt, mais cet événement  avait surtout été précédé par une période très chaude qui a desséché les sols nus. L’été avait été caniculaire, avec de nombreuses journées  de grande chaleur, sans humidité. Le vent d’Est en Ouest a ensuite emporté le sable vers sept pays très peuplés.  Il a donc été établi que cet événement avait été causé par le réchauffement climatique, par les températures élevées et la sécheresse qu’il a provoquées (Princeton).

Les observations de ces dernières années indiquent qu’en moyenne planétaire, le vent emporte plus de particules de sable. Celles -ci filtrent le rayons du soleil, et diminuent légèrement le réchauffement mondial. Cependant, les modèles climatiques prévoient plutôt une diminution du transport du sable dans l’air  à l’avenir. 

Des tempêtes de sable se produisent aussi ailleurs dans le monde. Leur recrudescence a provoqué six décès au Brésil en 2021. Les victimes ont été touchés par des arbres ou des toits arrachés par la tempête. L’intensité de ces événements y était inhabituelle. Ils ont été provoqués par une très longue période chaude et sèche, sans pluies, probablement due au changement climatique qui amène des records de températures successifs dans ce pays (AFP). 

La même année, la Chine a été frappée par un immense haboob.  Un mur opaque de cent mètres de haut s’est abattu sur Beijing et a aveuglé la ville. Les vols ont été annulés et les écoles fermées. Cet événement est imputé à la sécheresse, suivie d’un cyclone qui a emporté les poussières sur la capitale chinoise (Science China Press). Les plantations massives d’arbres dans les zones les plus arides ont diminué le nombre d’événements similaires dans d’autres régions de Chine au cours de ces dernières années. 

Aux Etats-Unis les tempêtes de poussière sont la troisième catastrophe en terme d’accidents graves. Ils ont tué des centaines de personnes dans des accidents de voiture au cours de la dernière décennie, car ils provoquent une baisse de visibilité brutale, peu prévisible. La couche de sable réduit aussi l’adhérence des roues à la route. Ils touchent généralement des régions sèches où il y peu de végétation, car celle-ci maintient le sol en place. La quantité de poussière charriée par les vents a doublé en vingt ans, à cause de l’expansion de l’agriculture et du réchauffement climatique. En mai, le vent de sable a provoqué d’immenses carambolages et plusieurs décès dans la région de Chicago.

Heureusement, les solutions sont connues depuis la période du Dust Bowl des années trente. Il s’agit surtout de laisser des plantes sur le sol, qu’elles fixent de leurs racines et couvrent de leurs feuilles. Les solutions incluent le reboisement d’une partie des sols, l’arrêt du labour, la diversification des cultures, l’introduction d’animaux sur les terres, ainsi que la plantation de couverts végétaux qui par ailleurs fertilisent naturellement le sol. Ces solutions sont simples et naturelles, elles préserveraient simultanément la fertilité des sols, le climat local et mondial. Il reste à espérer qu’elles soient rapidement adoptées.

Catégories :Climat

Tagué:, ,

20 réponses »

  1. Super article. Mais faire comprendre à l’humain stupide qu’il faut laisser une couverture végétale sur le sol, c’est compliqué.
    Chaque année dans ma région, les communes obligent à faucher et débroussailler. L’éducation à l’environnement est un véritable pari quand un maire voyant une couleuvre se met à hurler « aux serpents qui piquent »….
    Quand ils sont incapables de différencier l’ambroisie de l’armoise et arrachent tout par ignorance et incompétence.
    Je suis Dr en Éthologie, scientifique, mais je n’ai aucun poids. La véritable question est : l’animal humain mérite-t-il sa survie sur cette planète ?

    J’aime

    • Bonjour Angelique,

      À l’instar de l’extractivisme et des amendements non naturels où perturber la structure du sol et de ce qui y poussera quand on creuse/retourne plus profondément ou encore un sol non couvert est un sol qui s’assèche et qui meurs… paroles de jardiniers.
      Aujourd’hui on plante plus facilement des machines que de la luzerne. Je le déplore également, mais puisqu’il faudrait vivre AVEC son temps.

      Ce que je trouve dommageable dans votre cas, en tant qu’être rationnel, c’est de tirer une question globale dont la sentence semblerai sans appel. Alors que vous savez pertinemment qu’il n’est pas conseillé de faire des amalgames, je ne vois pas pourquoi ce ne serai pas déjà fait dans un discours scientifique, même ici puisque vous mettez en avant votre statu (et ceci afin d’aider à la clarification de votre position et celle de certains de vos pairs, c’est ce qui me fait réagir), de faire la distinction entre les sujets ou groupes de sujets selon les conditions initiales quand il est question d’impacts dans un milieu, ici :

      – Seule une petite portion de l’humanité est responsable de ce désastre, les «maîtres et possesseurs de la nature» (au sens cartésien) qui s’arrogent tous les droits
      – Une grosse partie de l’humanité est soit enrôlée de force dans cette aventure mortifère ou bien purement complice par prosélytisme
      – Il reste une toute petite portion de l’humanité qui à fait le choix de régresser, refuser et/ou n’a pas suivi le même chemin… se bat et/ou se fait éliminer

      Pourtant à l’ère du néo-éco-déo-libéralisme global, les conditions matérielles peuvent être quasiment identiques en tout point du globe.
      Alors qui empêcherai la balance d’aller dans un sens ou dans l’autre ?

      Que vous n’ayez pas de poids, cela reste à prouver – une complainte n’en a effectivement aucune.
      Ou bien vous admettez que le système technocratique est oppressif, qu’il écrase, qu’il vous ignore, qu’il vous a ôté tout ou partie de vos capacités (dont l’autonomie, l’autorité face à l’ignorance/incompétence ou le temps pour y remédier) et donc l’impossibilité de le «changer de l’intérieur», que le temps est compté, vous en sortez, vous recréez des liens et vous le combattez malgré la peur; ou bien malgré la rage que vous canaliserez très rapidement, vous le considérez globalement comme une bonne chose, que vous ne remettez pas en cause son fonctionnement et, faute de plan B ou de contraintes fortes, vous en accepterez les conséquences sans vous soucier le moins du monde des dommages collatéraux car vous avez foi en vos pairs pour tous se sortir d’affaire, à terme.

      Un choix très simple qui ne nécessite que peu d’investissement personnel quant à sa réponse. Il va s’en dire que les conséquences réelles peuvent amener à d’autres sacrifices et que le chemin est long. Vous ne serez pas la seule, rassurez-vous, si ce n’est pas encore le cas.

      Bien à vous.

      Aimé par 1 personne

      • Bonjour,
        Quelle diatribe !
        Personnellement, je fais ma part (dans le sens du colibri).
        Mon statut est une chose (je ne travaille pas pour la France), mes choix personnels continuent à évoluer au fil du temps.
        Cordialement

        J’aime

        • De vos gestes, je ne nierai rien, mais vous connaissez certainement les limites et les critiques de la fable du colibri, d’autant plus que vous vous sous-estimez («pas de poids»).
          En France comme ailleurs, cela n’a aucune importance – la technocaste mondialisée est partout chez elle, avec ses prétentions, ses promesses, ses appétits démesurés et son lot de nuisances. Son projet, lui, n’a aucune limite. Ni d’espace, ni de temps.

          Il n’est jamais trop tard pour changer et évoluer, mais si on estime qu’il y a urgence, le fil du temps risque de céder bien trop tôt pour ceux qui ne souhaitent pas prendre la direction actuelle.

          Courage.

          J’aime

          • Bonjour je prends avec pas mal de retard cet échange, j’aurai peut-être l’occasion à nouveau de vous lire. Ano je suis impressionné par l’avancement de votre réflexion. Je partage entièrement votre analyse de la technocaste planétaire. Mais je n’ai pas bien compris en première lecture le « peu d’investissement » dans le chemin que vous conseillez. Je suis dans la première catégorie, considérant que la majorité des humains collabore à un projet techno-spéciste (qui l’emportera de la machine et de l’humain ?) qui m’oppresse à l’extrême. Il est facile de se déconnecter des liens sociaux (j’ai pourtant essayé la politique, en tant qu’élu, j’ai vu pire que je n’imaginerai). Mais recréer des liens et lutter contre le système me semble assez vain, en tout cas tout sauf facile ou curatif. Merci pour votre contribution. Angélique, en tant que scientifique, je ne peux qu’approuver la limite de l’intelligence humaine. Je déplore que la science soit utilisée avec si peu de discernement pour l’ultra-plaisir et l’ultra-richesse des humains. Les commerçants dominent le monde. Lorsqu’on atteint les limites planétaires, la vie non-humaine est sacrifiée.

            J’aime

            • Bonjour Jalain,
              Ce n’est pas tout à fait un conseil sur le chemin à prendre, mais plutôt de connaître ce que l’on souhaite uniquement pour soi, surtout pas pour les autres (conditionner ses choix pour les autres, ou simplement en faire pour les autres n’est pas un acte de bravoure démocrate ou de l’altruisme, c’est le propre aussi d’un despote), et radicaliser sa position car les nuances et l’hésitation ne vont plus être possible dans très peu de temps. Il est temps de compter ses amis et d’agir. De plus, ce ménage postural permet de faciliter la focalisation de ses réflexions sur des questions plus cruciales de type « quoi faire ? comment faire ? ».

              De la machine contre l’humain, notre sort est joué d’avance en maintenant et en perfectionnant ses rouages. C’est un truisme car son but est simplement de faire à la place d’un autre (ou plus) et d’accepter ou de faire accepter son implacable puissance sans contestation possible; et pire, à la place de tout être vivant de manière générale, de s’en passer définitivement. Les tritons et les centaurées peuvent crever, qui s’en soucis et s’en émerveille aujourd’hui à part quelques naturalistes romantique ?

              «Lutter contre le système», je ne préconise aucune méthode, tout est possible – ceux qui tenteraient d’imposer des recettes miracle sont à fuir. Certains le font à leur manière, très luddique, et le payent déjà très cher, pourtant sans avoir peur de le faire. Mais il faut rappeler cette terrible et malheureuse évidence historique : ce n’est pas la non-violence qui fait bouger les choses (voir par exemple les propos d’Atlee de l’impact de Gandhi quant à l’indépendance de l’Inde par rapport à Netaji).

              J’aime

  2. Le dernier paragraphe de votre blog est en parfait accord avec la thèse que je défends depuis longtemps, tant dans mes publications que dans mes sites web1.
    Votre article sous-entend en effet que notre bien être dépend de l’état de la biosphère. J’abonde dans ce sens. Je dirai même que c’est elle, la biosphère, qui permet notre existence et non l’inverse. C’est la biosphère qui régit le destin de notre espèce et non le contraire comme parfois la science semble l’ignorer.
    Dans ces derniers 200 ans, l’Homme civilisé a sérieusement modifié la biosphère par l’ensemble de ses activités physiques soutenues par des énergies exogènes*, en particulier les énergies fossiles.
    Parce que dans la Nature tout est lié, un raisonnement simple nous dit que, si la biosphère change, son climat, sa biodiversité et ses ressources tant biologiques que minérales seront aussi affectées. Ces changements ne dépendent pas du type d’énergie exogène soutenant les activités humaines, mais seulement de l’importance de ces activités.
    La science officielle prétend que c’est le type d’énergie exogène utilisé, à savoir les énergies fossiles, qui sont les responsables du réchauffement climatique, lui-même en partie responsable de la perte de biodiversité et de toutes sortes d’autres malheurs. L’agent coupable des énergies fossiles serait le CO2. Depuis le début de l’ère industrielle, l’augmentation du taux de CO2 dans l’atmosphère représente un changement de la composition chimique de son air sec d’environ 0,02 %. Pas vraiment de quoi détruire une biosphère qui en a déjà vu d’autres au cours de ses 3,5 milliards d’années d’existence. Par contre, durant la même période, les activités humaines modifiant la biosphère ont été multipliées par plusieurs centaines de fois.
    Il en ressort que les changements climatiques, la perte de la biodiversité, la prévisible diminution des ressources naturelles puisées dans la biosphère et sans lesquelles notre civilisation ne peut continuer à prospérer, ont une cause commune : l’abus des activités humaines soutenues par des énergies exogènes quel que soit leurs origines. Si on accepte cette thèse, alors l’Accord de Paris ne serait pas écologique puisque ce dernier n’accuse qu’une forme d’énergie, mais en encourage d’autres.
    Ce qu’il faut retenir de mon bref propos est le suivant : Au lieu de nous concentrer essentiellement sur des effets observés tels que les changements climatiques et la perte de biodiversité, et créer une anxiété malsaine pour beaucoup de gens, en particulier les générations montantes, il serait peut-être utile de passer plus de temps à déterminer les causes de cela et refuser que la cause officielle soit considérée comme une vérité indiscutable et immuable.
    __________________________________________________
    * Toute source d’énergie autre que celle des muscles ou du cerveau de l’Homme
    1 Voir https://www.jacquesniederer.fr/

    J’aime

    • Les gaz à effet de serre que nous émettons sont bel et bien les principaux contributeurs, et de loin, au réchauffement climatique. Bien entendu, nous agressons la biosphère de bien d’autres manières: déforestation, bétonnage, pollutions diverses des eaux et des sols… Ceci dit, minimiser l’impact des gaz à effet de serre est très risqué: si la biosphère « en a vu d’autres », comme vous dites, les pires extinctions de l’Histoire de la Terre sont souvent liées aux changement climatique. Le vivant a mis parfois des millions d’années à s’en remettre. Ce n’est donc pas un problème à prendre à la légère. Les questions de proportion que vous soulevez – le surplus de CO2 ne représente que 0,02% de la composition de l’air – sont particulièrement bancales. La nature est remplies d’exemples montrant que des proportions a priori ridicules ont un impact considérable sur notre monde. Par exemple, la matière est composée à plus de 99% de vide. Et il suffit d’un millionième de notre poids en toxine botulique pour nous condamner. Inutile, donc, de se rassurer avec ce type d’argument.

      J’aime

  3. Merci
    Un merci valable pour l’ensemble que je lis, et rapporte parfois. Plus le conseil de suivre vos publications.

    Et, alors qu’une baisse momentanée de la chaleur par le masque de sable dans le ciel, s’ajoute un déplacement de celui-ci, sur divers glaciers occasionnant ainsi une opacité sur la glace et neige blanche qui renvoie un peu de la chaleur. Ah, dur-dur !

    Bien à vous

    J’aime

  4. Bonjour Dorota,
    Bienvenue sur le site glogal-climat. Votre contribution à la connaissance des répercussions des changements climatiques mondiaux, est apprécié.

    J’aime

  5. Bonne analyse du problème.
    Il ne faut pas désespérer. Lire à ce sujet l’article d’Isabella Tree sur le réensauvagement des sol et publié ce WE par Le Temps.

    J’aime

  6. Merci Maignial de commenter mon commentaire,

    Vous écrivez : « Les gaz à effet de serre que nous émettons sont bel et bien les principaux contributeurs, et de loin, au réchauffement climatique. » Cet avis péremptoire correspond en effet à celui de l’ensemble des écologistes, des politiciens, des journalistes, des écologues et même des écoliers.

    Au sein de la communauté scientifique, l’avis sur l’effet du CO2 anthropique sur le réchauffement climatique est moins tranché. J’insiste sur le fait qu’il ne faut pas confondre ceux qui pensent que l’Homme n’est en aucun cas coupable des changements climatiques (les climato-sceptiques) et ceux qui ne sont pas d’accord avec l’importance du CO2 dans le réchauffement climatique. Vous trouverez en bas de page une référence qui donne une explication scientifique du pourquoi le CO2 ne joue pas le rôle que le GIEC lui attribue. J’ai choisi cette dernière référence, car elle me semble relativement facile à comprendre. Si vous désirez d’autres références en français ou en anglais traitant ce sujet, je me ferais plaisir de vous les transmettre.

    Pour ma part, je fais partie de ceux qui pensent que l’Homme, je dirais même notre paradigme économico-industriel, a une très large part de responsabilité dans les changements climatiques, la perte de biodiversité et de la raréfaction de nos ressources naturelles. Je ne suis pas pour autant d’accord avec toutes les conclusions du GIEC et je m’en explique dans mon site jacquesniederer.fr.

    Je n’ai pas la prétention de dire ce qui est juste et ce qui est faux, mais vue l’importance des problèmes dont l’humanité devra tôt ou tard faire face, je pense que nous serions bien inspirés de ne pas fermer le débat sur les causes des problèmes présents et futurs et étudier toutes les possibilités, même si économiquement cela peut gêner quelques individus. C’est le message que je voulais envoyer à Madame Dorota Retelska.

    Mon souhait est que la discussion continue quel que soit les opinions de chacun car, c’est là la meilleure façon de comprendre et de progresser dans un problème particulièrement difficile.

    Je vous souhaite une agréable journée.

    https://www.science-climat-energie.be/2019/02/14/le-rechauffement-climatique-dorigine-anthropique/#comment-21995

    J’aime

    • «Cet avis péremptoire correspond en effet à celui de l’ensemble des écologistes, des politiciens, des journalistes, des écologues et même des écoliers.»

      Faux !
      Ce n’est pas un avis et il n’est pas péremptoire puisque cette énonciation fait consensus dans la communauté scientifique (SPM, A.1 de l’AR6 par exemple).
      Ou mettez donc les scientifiques dans cette liste infernale qui, au passage, peut en dire long sur vous.

      «Je n’ai pas la prétention de dire ce qui est juste et ce qui est faux»
      Il aurait été plus sage de commencer par là.

      J’aime

      • Bon, je n’ai pas le temps maintenant de faire une analyse approfondie de cet article, mais une lecture rapide permet déjà de dénicher quelques pépites qui discréditent complètement son auteur:

        – il explique que « La valeur moyenne de 342 W m-2 au sommet de l’atmosphère est basée sur l’idée que chaque mètre carré de la surface terrestre reçoit en continu le quart de 1368 W car la Terre n’intercepte le rayonnement solaire que sur une surface égale à celle d’un disque de même rayon. Cette valeur n’est pas mesurée mais calculée en admettant une distribution uniforme de l’énergie sur toute la surface terrestre sans tenir compte ni d’un hémisphère non éclairé, ni d’une variation en fonction de la latitude ». C’est complètement faux et c’est de la géométrie de base. En considérant la surface du disque (un quart de celle de la sphère), vous prenez bien en compte le fait qu’il y a une face non éclairée et la latitude. Vous vous retrouvez avec un quart de la valeur du rayonnement solaire à l’équateur à midi: la moitié supprimée parce qu’il y a une face non éclairée; et la moitié parce que la puissance solaire tend vers 100% à l’équateur à midi et vers 0% aux bords du disque. Rien qu’une bêtise pareille, ça « la fout mal ». Mais continuons.

        – l’auteur explique que « le CO2, quel que soit son coefficient d’absorption, ne pourrait absorber au maximum que 9,3 % du rayonnement thermique de la Terre (représentant, selon la NASA, 21 % de l’énergie totale reçue du Soleil au sommet de l’atmosphère) soit un peu moins de 2 % de 342 W m-2 donc environ 7 W m-2″. Or, il rappelle lui même plus haut que le rayonnement thermique de la Terre est de 240 W.m2 soit 70% de l’énergie reçue du soleil. En fait, pour arriver à son résultat, l’auteur échange carrément la constante solaire de 1368 W.m2 avec l’énergie reçue par la Terre de 342 W.m2, ce qui lui permet de compter deux fois la division par quatre de la constante solaire. Je réécris donc le résonnement pour qu’il soit mathématiquement juste: le CO2, quel que soit son coefficient d’absorption, ne pourrait absorber au maximum que 9,3 % du rayonnement thermique de la Terre ( soit 240 W.m2 représentant, selon la NASA, 21 % de la constante solaire au sommet de l’atmosphère) soit un peu moins de 2 % de 1362 W m-2 donc environ 27 W m-2 ».

        – « Pour Sorokhtin et collaborateurs [5], le rayonnement thermique de la Terre représentant seulement 4 % de l’énergie totale reçue du Soleil, le CO2 n’absorberait donc au maximum qu’un peu moins de 0,4 % de 342 W m-2 soit environ 1,3 W m-2 »: là, on passe magiquement de 4 à 0,4%, ce qui permet de diviser le résultat obtenu par 10. Autant on peut attribuer les erreurs précédentes à une totale incompréhension des phénomènes discutés, autant là c’est carrément une faute de frappe non relue. De mieux en mieux… Mais vous remarquerez que mes résultats corrigés sont cohérents avec les chiffres donnés au départ: la première source donne 9,3% aboutissant à 27 W.m2, la deuxième donne 4% aboutissant à 13 W.m2. Les proportions sont respectées. Alors que les résultats obtenus par l’auteur sont complètement incohérents entre eux: 9,3% qui donne 7 W.m2 et 4% qui donne 1,3 W.m2, soit un écart d’un facteur 2,3 sur le pourcentage, mais d’un facteur 5,4 sur les chiffres! Il faut quand même le faire…

        – La dernière partie étant appuyée sur les résultats incohérents et grotesques que je viens de décortiquer, tout l’argumentaire s’effondre. Tout est à revoir. Et n’importe qui peut s’en apercevoir juste en regardant la cohérence des résultats, même sans comprendre la physique qui est derrière. J’en déduis que vous n’avez pas lu attentivement cette source avant de nous la proposer; ce n’est pas très grave, mais j’aurais préférez que vous le fassiez afin de m’éviter d’y passer une heure pour rien.

        J’aime

        • Correction: autant pour moi, sur le troisième point (mais pas les deux premiers), je me plante. L’auteur arrive à 0,4% en prenant 9,3% d’absorption par le CO2 de 4% d’énergie solaire. Compris.

          Reste à savoir à quoi correspond ce 4% correspondant au rayonnement thermique: si on se base sur ce que l’auteur en a compris (c’est à dire, les 342 W.m2 d’énergie moyenne reçue du soleil), ça voudrait dire que tout le reste, 96%, est évacué dans l’espace par l’albédo! Absurde. Il faudrait pour cela une Terre entièrement gelée, et encore on arriverait pas à de telles proportions. Il faudra lire la source qu’il a le mérite de donner pour s’en assurer, mais, à mon avis, il a compris de travers.

          J’aime

          • À chacun ses sources d’inspiration.
            Cela n’a aucune importance, Geuskens comme Rittaud ou encore Gervais, même sorties de pistes.
            Qu’ils cherchent leur coupable dans leur coin, les vrais travailleurs de la science qui restent dans leur domaine voires les peuples du monde n’ont pas besoins d’eux pour vivre, ni de perdre du temps à perpétuer la loi de Brandolini – pas besoins d’en remettre une couche quand quelqu’un d’autre s’y est courageusement attelé pour un article similaire : https://unpeudephysique.be/wp/?p=325

            J’aime

            • Ce Geuskens est une vraie plaie, ces articles sont suffisamment bien enrobés pour tromper même des esprits critiques. J’avais déjà fait une critique plus aboutie d’un autre de ses articles où il raconte n’importe quoi autour de formules de thermodynamique destinées à faire sérieux. Gervais à côté, c’est petit joueur, il est bien moins talentueux dans la manipulation.

              J’aime

                • Y a pas de quoi : on n’a pas à tirer sur l’ambulance.
                  Après, mieux ou moins bien, il faut surtout savoir s’économiser pour des sujets qui méritent davantage notre attention.

                  Après, il y a ceux qui aiment bien suivre des personnes sur un terrain qui n’est pas le leur, et d’autres, faire croire leur autorité (niveau d’étude, métier, intitulé, âge, etc.) en toute chose. Quand leurs chemins se croisent, une entreprise, celle du doute, peut voir ses affaires fleurir.
                  En ce qui me concerne, je ne laisserai pas un boucher MOF à la retraite soigner aveuglément mon gamin sous prétexte que la viande c’est son domaine. Un ancien expert des polymères pour m’expliquer le climat, quelle blague !
                  Ça ne date pas d’hier, la daube est bonne, on ne s’éternisera donc pas:
                  https://sogeco31.blogspot.com/2019/02/les-clones-divar-giaever.html + les commentaires assez représentatifs

                  J’aime

Laisser un commentaire