Climat

Forts orages favorisés par le réchauffement

A Noël, des gros orages ont parcouru l’Australie.  Ils ont démoli des maisons, arraché de nombreux toits et des milliers d’arbres dans les Etats de New South Wales, du Victoria et du Queensland. Les éclairs ont été très nombreux, les précipitations torrentielles ont provoqué des inondations étendues. Pour la première fois, des pylônes en béton ont été renversés. La tempête a causé une dizaine de décès.  Les intempéries et les inondations continuent début janvier 2024.

Au Nouvel-An, des orages étonnamment forts se sont abattus sur la côté Ouest des Etats-Unis. Ils ont provoqué une inondation à Los Angeles et des grandes vagues, d’environ dix mètres de haut, qui ont déferlé sur les côtes à plusieurs endroits.  Une dizaine de personnes a été hospitalisée, l’eau s’est engouffrée dans des bâtiments du bord de mer et certains ont été endommagés. Les dommages restent localisés mais ce phénomène nouveau est à suivre absolument. Tant la montée du niveau de la mer que les événements climatiques pourraient le renforcer. Certains endroits telles que le village de Capitola ont subi une inondation mémorable en février 2023 et ont maintenant été touchés pour la deuxième année de suite.

Le 16 décembre, un énorme orage a frappé en Argentine près de Buenos Aires. Les vents ont atteint 150 km/h, de nombreux toits et arbres ont été arrachés, et il a provoqué une dizaine de décès.  De grosses intempéries ont aussi touché le Brésil. 

Les orages ont changé ces dernières années. Dès 2015, nous avons vu des tempêtes qui dépassaient la taille d’un pays européen et en touchaient simultanément plusieurs, avec de très nombreux éclairs.

En 2021, de très grosses intempéries ont provoqué de nombreuses chutes de grêle en suisse, des inondations à Liège, ainsi qu’un énorme glissement de terrain en Allemagne. Les ouragans s’amplifient aussi.

Les inondations sont beaucoup plus fréquentes sur la planète ces dernières années. Une étude récente du Potsdam Climate Institute montre que les pluies intenses se renforcent. Elles se produisent aussi plus souvent.

La formation d’orages est causée par l’instabilité de l’atmosphère. Les modèles climatiques ont prévu une augmentation de telles conditions en raison du réchauffement climatique. 

Une étude récente montre que l’atmosphère est réellement devenue de plus en plus instable sur la plupart des zones terrestres de l’hémisphère nord aux cours de ces dernières décennies. Les jours favorables aux intempéries sont plus fréquents (étude).

Ces changements résultent principalement de l’augmentation de l’humidité des basses couches  de l’atmosphère et de la température de l’air plus chaude. De tels changements favorisent l’apparition accrue de tempêtes convectives.

L’air chaud est plus léger que l’air froid, donc il monte. En montant, l’air se refroidit et la vapeur d’eau qu’il contient se condense. La formation de gouttelettes d’eau dégage de l’énergie pour l’élévation du nuage et forme les cumulonimbus. Quand les gouttes sont assez grosses, l’air ascendant ne peut plus soutenir leur poids. La pluie tombe alors.

Un autre climatologue écrit que, lorsque les températures sont plus élevées et que l’atmosphère contient plus d’humidité, elle peut alimenter des orages plus forts et plus longs. La température élevée des océans les favorise aussi (lien) puisqu’elle augmente l’évaporation.

Comme les températures de la planète ont atteint des records, autour de 2°C au-dessus des températures préindustrielles, des tempêtes plus fortes étaient prévisibles. Cela semble se confirmer ces dernières semaines. Elles arrachent des toits, brisent des milliers d’arbres, noient les rues des villes et constituent une nouvelle menace.

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8 réponses »

  1. J’imagine, même si je n’ai lu aucune étude à ce sujet, qu’il faut aussi se préparer à des épisodes de grêle plus violents avec des systèmes orageux toujours plus développés. La grêle a déjà fait beaucoup parler d’elle dans le sud-ouest de la France en 2022 et 2023. C’est bon pour les champignons, mais on s’en passerait…

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  2. Merci pour ces informations. Vous soulignez que les climatologues ont prévu de telles anomalies mais n’était-ce pas pour dans quelques décennies ? Cela souligné, ledit réchauffement climatique n’est pas une cause. C’est une conséquence. Pas du CO2 anthropique, une cause seulement consensuelle sur de nombreux points contraire aux lois fondamentales des sciences dures. Les cycles et aléas climatiques ne sont pas nouveaux. Quand on ose écarter le CO2 pour trouver une autre cause, la chaleur, phénomène physique incontestable, apparait comme une alternative logique et crédible si elle est associée à une gestion par l’eau et ses transitions interphases. Un tel mécanisme est compatible avec les aggravations actuelles ainsi qu’avec les cycles glaciaires du passé lointain et les variations de température et de niveau des mers et océans très importantes par rapport aux fluctuations actuelles typique de la période interglaciaire Holocène en cours depuis une dizaine de milliers d’années.
    Votre blog ignore ce mécanisme alternatif. Ce n’est pas étonnant car l’ouverture à la contradiction n’est pas de mise dans un domaine où le béniouiouisme est la règle. Pourtant, c’est par la contradiction que la science progresse, l’histoire des sciences est très riche en exemples (la Terre n’est plus plate, elle tourne autour du Soleil, la physique quantique existe, le vaccin ARN marche, etc…) bien que des mystères demeurent (Dieu, l’origine de la Vie, l’origine de l’Univers, etc…) dans des domaines où la complexité et l’inaccessible sont trop importants. Le climat en est un. Le météorologue est comme le médecin, il examine les données disponibles, établi un diagnostic et propose une évolution à court terme. Le climatologue est comme le biologiste. Le premier ne peut dire si une inondation surviendra et quand. Il en est de même pour le second qui ne peut prédire la survenue d’un AVC, d’un rhume ou de la mort, cela longtemps à l’avance.
    Si ces remarques vous ont intéressées et que vous lisez l’anglais, je vous suggère de suivre ce lien
    DOI: 10.22541/essoar.170000336.69527212/v1 .

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    • Vous évoquez des « transitions interphase » pour justifier le réchauffement actuel, mais pour dégager de l’énergie, l’eau doit passer de l’état de vapeur à l’état liquide ou solide, et de l’état liquide à l’état solide (on parle d’enthalpie de condensation et de solidification). Or, c’est l’inverse qu’on observe: les glaces fondent, et le taux de vapeur augmente, ce qui veut dire que l’eau absorbe actuellement plus d’énergie qu’elle n’en dégage sur l’ensemble de la planète.

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      • Merci pour votre commentaire. Vous m’avez mal lu et vous n’avez probablement pas consulté les articles précédents en références. Vous avez raison, la fonte des glaces et l’évaporation absorbent ou rejettent de la chaleur pour lutter contre un excès ou un défaut , cela en conjonction avec l’élimination radiative. C’est ce qui régule la température sur Terre depuis des milliards d’années, notamment les cycles glaciaires. Nous sommes actuellement dans la dernière période interglaciaire en cours depuis environ 10.000 ans. Consultez les fluctuations en cours dans cette période par rapport à la dernière déglaciation. Vous y verrez des informations très intéressantes.

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  3. Le cycle de l’eau peut s’accélérer avec la température mais l’augmentation de celle-ci vient de l’effet de serre, d’où viendrait-elle sinon? Le cycle naturel de la Terre était un refroidissement qui durerait des milliers d’années.

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    • La température et le niveau des océans montent et descendent depuis des milliards d’années. Je vous suggère de lire mon précédent article « Electricity in the context of a new vision of global warming in which anthropogenic heat and not CO2 is determinant, International Journal of Plasma Environmental Science and Technology, 17, No. 2 (2023) e02003 (9pp). DOI: 10.34343/ijpest.2023.17.e02003 ». Vous y trouverez une explication différente de celle fondée sur l’effet de serre qui mérite la comparaison.

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      • Votre cerveau a produit trop d’électricité ou d’influx nerveux.
        Calmez-vous et nous retrouverons des moyennes annuelles plus cohérentes.
        Éteignez la lumière en repartant, la production de l’électricité est effectivement un des secteurs le plus émetteur de CO₂ qui soit, n’appelons pas à sa croissance. Et je vous propose de saboter immédiatement les projets de type ITER pour notre salut à tous.
        Bonne et chaleureuse année 2024.

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  4. Merci pour votre commentaire. Vous m’avez mal lu et vous n’avez probablement pas consulté les articles précédents en références. Vous avez raison, la fonte des glaces et l’évaporation absorbent ou rejettent de la chaleur pour lutter contre un excès ou un défaut , cela en conjonction avec l’élimination radiative. C’est ce qui régule la température sur Terre depuis des milliards d’années, notamment les cycles glaciaires. Nous sommes actuellement dans la dernière période interglaciaire en cours depuis environ 10.000 ans. Consultez les fluctuations en cours dans cette période par rapport à la dernière déglaciation. Vous y verrez des informations très intéressantes.

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