Le dernier rapport du Giec avait estimé que les températures actuelles étaient probablement les plus chaudes de ces 1400 dernières années mais on pensait que leur niveau avait été encore plus élevé au plus fort de l’Holocène, la période interglaciaire qui a débuté 11 700 ans avant JC.
Cette donnée, si elle ne relativisait pas l’importance du réchauffement survenu au 20è siècle, montrait que les paramètres astronomiques étaient aussi importants que les émissions de gaz à effet de serre pour le climat.
Une étude de l’Université Boulder du Colorado semble cependant accréditer que le réchauffement survenu depuis une centaine d’années, qui ne peut être dû qu’au CO2, au méthane et en aucun cas aux paramètres astronomiques, est véritablement exceptionnel.
Selon une étude réalisée sur des mousses, les températures des 100 dernières années sont les plus élevées des ces 44 000 dernières années, voire des 120 000 dernières années dans l’est de l’Arctique canadien. Les mousses en question, apparues avec le dégel, n’avaient pas été exposées depuis 44 000 à 51 000 ans.
Pourtant, au plus fort de l’Holocène, l’énergie reçue du soleil dans l’hémisphère nord était de 9% supérieure à aujourd’hui. « Cette étude montre à quel point le réchauffement actuel sort de toute variabilité naturelle et qu’il doit être dû à l’augmentation des gaz à effet de serre dans l’atmosphère », a déclaré Gifford Miller, l’auteur de l’étude publiée dans la revue « Geophysical researc letters ».
Le réchauffement, selon l’étude, est particulièrement important depuis 1970. Il a réussi à totalement inverser la tendance au refroidissement constatée entre – 5000 et le début du 20 siècle.