Le mois de février 2017 a été le deuxième plus chaud depuis le début des relevés en 1880, annonce la NASA. C’est aussi la quatrième anomalie la plus importante tous mois confondus. Le début d’année 2017 est à niveau très élevé malgré des conditions neutres dans le Pacifique.
L’anomalie grimpe de 0,18°C en février 2017 par rapport au mois de janvier. Une nouvelle fois, la NASA annonce un des niveaux les plus élevés depuis le début des mesures instrumentales. Avec +1,1°C au-dessus de la moyenne 1951-1980, février 2017 se place au deuxième rang des mois de février les plus chauds, derrière le niveau exceptionnel atteint en 2016 (+1,32°C) et devant 1998 (+0,89°C). Il faut rappeler que 2016 et 1998 avaient été dopés par le phénomène El Niño, qui n’a pas joué cette fois.

Début 2017 passe devant la moyenne de 2016
Dans le Pacifique, les conditions sont neutres ces derniers mois. On parle d’une situation neutre quand la température de surface de la mer dans la région Nino3.4 est entre -0,5°C et +0,5°C. Malgré cela, le début 2017 affiche des températures très largement au-dessus des normes saisonnières.
Les températures de surface de la mer dans la région Nino 3.4 sont en train de remonter et les dernières prévisions annoncent un nouvel épisode El Niño dans le courant 2017. Le réchauffement des Tropiques (s’il se confirme) et la faible couverture de glace de mer dans les deux hémisphères annoncent donc nouvelle année exceptionnellement chaude après le record de 2016.
Janvier-février 2017 est pour le moment au-dessus de la moyenne de 2016 sur 12 mois. Ce chiffre n’est que provisoire mais la perspective d’un nouvel El Niño laisse supposer que la moyenne pourrait finalement avoisiner le niveau record de 2016, ce qui semblait encore très peu probable il y a quelques mois. On notera que les quatre années les plus chaudes (2017 étant limitée à janvier-février) sont dans l’ordre 2017, 2016, 2015 et 2014.

Les anomalies régionales
Au mois de février 2017, l’hémisphère sud a été aussi chaud qu’en 2016 avec +0,75°C, un niveau record. L’hémisphère nord est à +1,45°C, à la deuxième place depuis le début des relevés derrière 2016 (+1,87°C).
On peut voir ci-dessous que les anomalies ont été supérieures à la moyenne en Antarctique, comme en janvier et en décembre 2016. L’Arctique affiche des anomalies de +5°C. Températures extrêmement élevées également aux Etats-Unis (+4,13°C) et en Sibérie. L’Europe a renoué avec des températures bien au-dessus des normes de saison.

+1,38°C au-dessus de la période préindustrielle
Les chiffres publiés par la NASA sont relatifs à la période 1951-1980 mais on peut aussi calculer les anomalies par rapport aux données les plus lointaines, à savoir la période 1880-1899, que l’on peut considérer comme représentative de l’ère préindustrielle, où au moins comme une période où les émissions de gaz à effet de serre anthropiques n’avaient pas encore profondément modifié le climat. Cela permet de comparer la situation actuelle aux objectifs que sont fixés les Etats pour contenir le réchauffement climatique en-dessous du niveau considéré comme dangereux. Par rapport à la période 1880-1899, l’anomalie a été de 1,38°C en février 2017. Lors de la COP21 de Paris, un accord a été obtenu pour contenir le réchauffement sous les 2°C, voire 1,5°C si possible. Ce dernier niveau avait été dépassé en février 2016 avec +1,6°C.


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