Climat

Température mondiale : +1,12°C en mars 2017, selon la NASA

Le mois de mars 2017 a été le deuxième plus chaud depuis le début des relevés en 1880, annonce la NASA. C’est aussi la quatrième anomalie la plus importante tous mois confondus. Le début d’année 2017 est à +1,04°C. C’est au-dessus de la moyenne 2016 sur 12 mois.

L’anomalie grimpe d’un minuscule 0,02°C en mars 2017 par rapport au mois de février. Une nouvelle fois, la NASA annonce un des niveaux les plus élevés depuis le début des mesures instrumentales. Avec +1,12°C au-dessus de la moyenne 1951-1980, mars 2017 se place au deuxième rang des mois de mars les plus chauds, derrière le niveau exceptionnel atteint en 2016 (+1,28°C) et devant 2010 (+0,92°C). Les années 2016 et 2010 avaient été dopés par le phénomène El Niño alors que l’hiver 2017 est marqué par des conditions neutres dans le Pacifique.

Ecart à la moyenne 1951-1980. D’après les chiffres de la NASA.

Début 2017 creuse l’écart avec la moyenne de 2016

Dans le Pacifique, les conditions sont neutres ces derniers mois. On parle d’une situation neutre quand la température de surface de la mer dans la région Nino3.4 est entre -0,5°C et +0,5°C.  Cela fait plusieurs mois que l’anomalie tourne autour de 0. Malgré cela, le début 2017 affiche des températures très largement au-dessus des normales pour la période.

Les températures de surface de la mer dans la région Nino 3.4 ont légèrement augmenté en mars 2017 : la région était à -0,06°C contre -0,25°C en février et -0,47°C en janvier. Mais les dernières prévisions annoncent un nouvel épisode El Niño dans le courant 2017. Pour juin, la moyenne des modèles table sur +0,8°C. En août, on serait à +1,1°C. Les prévisions pour l’hiver montrent que la température dans la régionNino 3.4 ne grimpera guère plus. On  devrait quand même être loin du pic de novembre 2015 à +2,37°C.

Au niveau de la température globale, janvier-mars 2017 est pour le moment au-dessus de la moyenne de 2016 sur 12 mois. Avec +1,04°C au premier trimestre contre +0,98°C sur 12 mois lors de l’année record de 2016. Ce chiffre n’est que provisoire mais la perspective d’un nouvel El Niño laisse supposer que la moyenne pourrait rivaliser avec le niveau record de 2016. On notera que les quatre années les plus chaudes (2017 étant limitée à janvier-mars) sont dans l’ordre 2017, 2016, 2015 et 2014.

Ecart à la moyenne 1951-1980 (2017 sur Jan-mars). D’après les chiffres de la NASA.

Les anomalies régionales

Au mois de mars 2017, l’hémisphère sud a été plus chaud qu’en 2016 avec +0,79°C, un niveau record. L’hémisphère nord est à +1,45°C, à la deuxième place depuis le début des relevés derrière mars 2016 (+1,77°C).

On peut voir ci-dessous que les anomalies ont été supérieures à la moyenne en Antarctique, comme depuis décembre 2016. L’Arctique affiche des anomalies importantes mais contrastées : plus chaud du côté sibérien que du côté canadien. Températures à  nouveau élevées également aux Etats-Unis.

Anomalies de température pour le mois de mars 2017. Source : NASA GISS.

+1,36°C au-dessus de la période préindustrielle

Les chiffres publiés par la NASA sont relatifs à la période 1951-1980 mais on peut aussi calculer les anomalies par rapport aux données les plus lointaines, à savoir la période 1880-1899, que l’on peut considérer comme représentative de l’ère préindustrielle, où au moins comme une période où les émissions de gaz à effet de serre anthropiques n’avaient pas encore profondément modifié le climat. Cela permet de comparer la situation actuelle aux objectifs que sont fixés les Etats pour contenir le réchauffement climatique en-dessous du niveau considéré comme dangereux. Par rapport à la période 1880-1899, l’anomalie a été de 1,36°C en mars 2017. Lors de la COP21 de Paris, un accord a été obtenu pour contenir le réchauffement sous les 2°C, voire 1,5°C si possible. Ce dernier niveau avait été dépassé en février 2016 avec +1,6°C.

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