A la surface du globe, juillet 2017 a été le deuxième mois de juillet le plus chaud depuis le début des archives NCEP-NCAR. L’anomalie grimpe de 0,066°C par rapport à juin. Les sept premiers mois de l’année 2017 se situent toujours entre 2016 (record de chaleur) et 2015 (le précédent record).
Avec +0,45°C au-dessus de la moyenne 1981-2010, le mois de juillet 2017 se classe au deuxième rang des mois de juillet les plus chauds depuis 1948, derrière le record de 2016 (+0,57°C).
Les réanalyses comme NCEP-NCAR intègrent de multiples observations dans un modèle permettant de suivre quasi quotidiennement l’évolution du climat. Les données sont donc immédiatement disponibles, contrairement aux bilans mensuels des stations au sol. Les réanalyses permettent ainsi de se faire une idée des futures annonces des agences comme la NASA, la NOAA et le Met Office qui ne sont pas faites avant le milieu du mois suivant (en l’occurrence à la mi-juillet).
Le top 10 des mois de juillet les plus chauds
On peut voir ci-dessous que le mois de juillet 2016 avait battu le record par une grande marge. Mais juillet 2017 se distingue également du reste de l’archive. Six des dix mois de juillet les plus chauds ont été relevés après 2010. Depuis 2011, tous les mois de juillet figurent dans le top 10, à l’exception de 2013.

2017 confirme sa position entre 2015 et 2016
La moyenne sur les 12 mois de 2016 est toujours à un niveau plus élevé que janvier-juillet 2017 avec +0,67°C contre +0,53°C. Les modèles ne prévoient pas un nouvel épisode El Niño pour le courant 2017 et les dernières estimations tendent plutôt vers des conditions neutres dans le Pacifique, normalement peu propices à des records de chaleur.
Les dix années les plus chaudes depuis 1948 ont toutes été enregistrées au XXIè siècle avec les trois dernières années dans le top 3. Voici le bilan des 10 années les plus chaudes, sachant que pour 2017, seule la période janvier-juillet est prise en compte.

Les anomalies régionales
Les anomalies chaudes les plus notables se situent en Amérique du Nord, en Alaska, à l’extrême nord de la Russie, en Arabie Saoudite et en Chine. Le monde est globalement chaud, avec quelques poches froides en Europe du Nord, au Groenland et au Brésil. L’Antarctique est très contrasté avec de fortes anomalies, tant chaudes que froides.

+1,015°C en juillet 2017 par rapport à l’ère préindustrielle
On peut remonter plus loin dans le temps, en utilisant les archives de la NASA, et en retenant comme base la période 1880-1899 (représentative de la période préindustrielle). L’anomalie est de +1,015°C en juillet 2017, sous l’objectif le plus ambitieux de la COP 21 (+1,5°C). Voici un graphique montrant les données mensuelles NCEP-NCAR couplées à celles de la NASA (pour remonter plus loin dans le temps car NCEP commence en 1948) :



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