Avec +0,498°C au-dessus de la moyenne 1981-2010, le mois de juin 2019 se classe au 2e rang depuis 1948, date du début de l’archive NCEP-NCAR. L’année 2019 est également à la deuxième place derrière 2016.
Les réanalyses comme NCEP-NCAR intègrent de multiples observations dans un modèle permettant de suivre quasi quotidiennement l’évolution du climat. Les données sont donc immédiatement publiées, contrairement aux bilans mensuels des stations au sol. Les réanalyses permettent ainsi de se faire une idée des futures annonces des agences comme la NASA, la NOAA et le Met Office qui ne sont pas faites avant le milieu du mois suivant (en l’occurrence à la mi-juillet).
Le top 10 des mois de juin les plus chauds
Avec +0,498°C au-dessus de la moyenne 1981-2010, le mois de juin 2019 est le 2e plus chaud des annales NCEP-NCAR, juste derrière 2016 (+0,51°C). L’anomalie de température mondiale est en baisse par rapport à mai 2019 (+0,535°C).

On peut voir ci-dessous l’évolution de la température mondiale en juin avec une tendance de fond au réchauffement depuis 1948. La tendance est de +0,134°C par décennie depuis le début de l’archive, avec une accélération sur les 20 dernières années à +0,218°C/décennie.

2019 pour le moment la deuxième année la plus chaude des archives
Dans ce classement provisoire, les six premiers mois de 2019 sont comparés à des années pleines. Le petit El Niño en cours semble faiblir avec des températures de surface de la mer en baisse dans la région de référence Niño 3.4. La NOAA estime qu’El Niño a 66% de chances de se maintenir cet été (à un niveau faible), 50-55% sur l’automne et l’hiver.

Les anomalies régionales en juin 2019
La moyenne globale reste élevée avec des Tropiques qui se maintiennent par rapport aux mois précédents. L’Arctique est plus chaud que la normale mais moins que ces derniers mois. NCEP-NCAR donne également des anomalies en baisse pour l’Antarctique.
Après un mois de mai frais en Europe, le mois de juin a été marqué par des vagues de chaleur sur le continent et de nombreux records de chaleur mensuels. Le nord de la Russie a connu également des anomalies positives très importantes.

+1,14°C en juin 2019 par rapport à l’ère préindustrielle
On peut remonter plus loin dans le temps, en utilisant les archives de la NASA, et en retenant comme base la période 1880-1899 (représentative de la période préindustrielle). L’anomalie est de +1,14°C en juin 2019, donc sous l’objectif le plus ambitieux de la COP 21 (+1,5°C).


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