Climat

Le seuil de +1°C de réchauffement franchi dans l’hémisphère nord

Selon la NOAA, l’anomalie de température à la surface de l’hémisphère nord a franchi pour la première fois la barre symbolique de +1°C de réchauffement sur les 6 premiers mois de 2015. Le phénomène El Niño en cours de développement devrait confirmer la tendance pour le reste de l’année.

Une anomalie de température de +1,05°C a été relevée dans l’hémisphère nord entre janvier et juin 2015. C’est la plus haute valeur atteinte dans cette moitié du globe après un semstre et la première fois que la NOAA enregistre sur la période une différence de plus d’un degré par rapport à la moyenne du 20è siècle. Le précédent record de 2007, égalé en 2010, n’était que de +0,85°C. Le niveau atteint en 1998 est largement dépassé. En 1998, année réchauffée par le plus fort El Niño du siècle dernier, l’anomalie fut « seulement » de +0,75°C.

Classement des 10 périodes janvier-juin les plus chaudes depuis 1880 dans l’hémisphère nord (source : NOAA ; écart à la moyenne du 20è siècle) :

1.  2015   +1.05°C
2.  2007   +0.85°C
3.  2010   +0.85°C
4.  2014   +0.83°C
5.  2002   +0.77°C
6.  1998   +0.75°C
7.  2005   +0.75°C
8.  2013   +0.70°C
9.  2004   +0.69°C
10.  2012   +0.69°C

Après 2014, l’année 2015 confirme que la pause dans l’élévation des températures est terminée. Le terme de pause fait référence au réchauffement moins important constaté au début du 21è siècle. Entre 1880 et 2015, le réchauffement de l’hémisphère nord s’est fait au rythme de +0,08°C. Entre 1998 et 2008, le réchauffement a également été de +0,08°C, alors que l’on pouvait s’attendre à davantage compte-tenu de l’augmentation de la concentration de l’atmosphère en gaz à effet de serre. Entre 1999 et 2015, le rythme a été de +0,15°C dans l’hémisphère nord, ce qui est conforme aux prévisions des modèles.

Anomalies de températures pour la période janvier-juin (Source : NOAA)

Anomalies de températures pour la période janvier-juin (Source : NOAA)

Les six premiers mois de l’année 2015 ont également été très chauds au niveau global. Hémisphères nord et sud réunis, le record est nettement battu avec +0,85°C entre janvier et juin 2015. Le précédent remontait à 2010, une année marquée par un El Niño modéré, avec +0,76°C.

Comme la NASA et la JMA il y a quelques jours, la NOAA a délivré le 20 juillet son bilan pour la température mondiale au mois de juin, annonçant un nouveau pic de chaleur depuis le début des relevés en 1880. C’est la 4è fois qu’un record mensuel est battu en 2015 après février, mars et mai. Au mois de juin, les températures ont été à la fois élevées à la surface des terres et des océans avec des records dans les deux cas. Au total, l’anomalie est de +0,88°C , le 4è plus fort écart jamais relevé tous mois confondus.

Avec un tel premier semestre et un gros El Niño en perspective, on voit mal comment le record de chaleur de 2014 pourrait ne pas être battu en 2015. Après +0,85°C sur janvier-juin 2015, une moyenne de +0,64°C sur le deuxième semestre suffirait.

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