Climat

16,61°C : record de chaleur sur la planète

Jamais il n’aura fait aussi chaud à la surface du globe qu’en juillet 2015. Avec 16,61°C,  la température mensuelle est la plus élevée relevé en 1627 mois d’archives, selon la NOAA. L’anomalie a été de +0,81°C par rapport à la moyenne du 20è siècle, un record pour un mois de juillet et aussi un record de chaleur absolu.

Le mois de juillet est habituellement le plus chaud sur Terre. Les données de températures mondiales remontant à 136 ans, le record de chaleur au mois de juillet est donc logiquement aussi le record absolu. Le pic a atteint 16,61°C en 2015, le précédent maximum remontait à juillet 1998 avec 16,54°C. La Nasa a annoncé il y a quelques jours des chiffres similaires à la NOAA (météo américaine), annonçant également un record.

Top 10 des  mois de juillet les plus chauds depuis 1880 d’après la NOAA (écart à la moyenne du 20è siècle) :

1 2015 0.81°C
2 1998 0.73°C
3 2010 0.73°C
4 2014 0.70°C
5 2012 0.69°C
6 2013 0.67°C
7 2005 0.66°C
8 2009 0.64°C
9 2006 0.63°C
10 2011 0.63°C

A la surface des terres, juillet 2015 a été marqué par la 6è plus forte anomalie avec +0,96°C. Les anomalies terrestres les plus importantes ont été relevées en Afrique, en Europe (où des records de chaleur ont été battus au niveau national), en Amérique du Sud, dans le centre de l’Asie et dans l’ouest des Etats-Unis. En revanche, certaines régions froides ont abaissé la moyenne, notamment l’ouest de la Russie, le sud de l’Asie et le centre de l’Amérique du Nord.

Anomalies de températures à la surface du globe en juillet 2015 (source : NOAA)

Anomalies de températures à la surface du globe en juillet 2015 (source : NOAA)

C’est une nouvelle fois à la surface des océans que les températures sont les plus remarquables. Comme au niveau global, on enregistre un record de chaleur absolu avec 17,15°C. Depuis 1880, les 10 mois les plus chauds à la surface des mers ont tous été relevés après avril 2014. Avec +0,75°C, c’est une fois de plus un record de chaleur pour un mois de juillet. En raison de l’émergence du phénomène El Niño, les températures sont boostées dans le Pacifique central (+1°C) et dans l’est du bassin océanique (+2°C).  Mais il fait chaud presque partout à la surface des mers du globe : Océan Indien, Atlantique nord et sud, mer de Barents, Arctique. Seule la portion de l’Atlantique située au sud du Groenland est plus froide que la moyenne.

D’après le Centre de Prédiction du Climat de la NOAA, il y a 90% de chances pour qu’El Niño persiste durant l’hiver 2015-2016 de l’hémisphère nord et 85% de chances pour qu’il se maintienne au printemps 2016. D’après Wenju Cai, l’un des plus éminents spécialistes de l’oscillation australe, on pourrait ensuite assister au phénomène opposé, La Niña, susceptible d’abaisser la température globale. Mais le réchauffement dû aux émissions de gaz à effet de serre est tel que les années La Niña restent chaudes en comparaison des standards de la fin du 20è siècle.

Au niveau global (terres+surface de la mer), l’année 2015 poursuit sa route vers un record de chaleur. Cinq records mensuels ont déjà été battus en 2015, selon la NOAA. Le maximum atteint en 2014 n’a quasiment aucune chance de tenir au-délà de l’année en cours. L’anomalie atteint sur les 7 premiers mois de l’année +0,85°C, un record.

2 réponses »

  1. si l’on comprend bien, on dépasse seulement en 2015 le niveau de 1998 ! Ce qui signifie que depuis 16 ans, le niveau n’avait pas augmenté… Où est donc le « réchauffement » ?

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  2. si je comprends bien, la température de 1998 n’est dépassée qu’en 2015 ; ce qui signifie que depuis 16 ans, il n’y avait pas eu de réchauffement…

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