Le mois de juillet 2016 a été le plus chaud depuis le début des relevés en 1880, selon la NASA. L’anomalie de température à la surface du globe remonte légèrement après la phase de refroidissement qui a débuté à la fin du 1er trimestre 2016.
C’est un record pour un mois de juillet avec une anomalie en petite hausse par rapport au mois de juin. Avec +0,84°C au-dessus de la moyenne 1951-1980, juillet 2016 dépasse le précédent record établi en 2011 (+0,74°C) de 0,1°C. C’est quand même le 10è mois d’affilée à battre un record mensuel de chaleur. La série avait débuté en octobre 2015 et culminé en février 2016 avec un niveau exceptionnel de +1,32°C.

Actuellement, les conditions ENSO sont neutres dans le Pacifique, d’après le dernier bulletin de la NOAA publié le 15 août. Les effets d’El Niño se sont nettement estompés. Les températures à la surface de la mer sont en recul dans l’est du Pacifique depuis le mois de janvier 2016. La Niña devrait se développer avec 55-60% de chances pour que l’événement se manifeste d’ici l’hiver 2016-17, d’après la NOAA. La tendance pour un épisode La Niña de forte intensité a été revue à la baisse.
L’anomalie est une nouvelle fois à un niveau record dans l’hémisphère nord avec +1,03°C, nettement devant le précédent record de 2015 (+0,89°C). L’hémisphère sud affiche « seulement » sa troisième plus forte anomalie depuis 1880, avec +0,67°C, derrière les mois de juillet 2009 (+0,80°C) et 2011 (+0,77°C).

Depuis le début de l’année (janvier-juillet), l’anomalie est de +1,06°C au-dessus de la moyenne 1951-1980, ce qui est encore 0,25°C au-dessus du précédent record établi en 2015 (+0,81°C). L’année 2016 a toujours de grandes chances d’établir un nouveau record après celui de 2015, année qui s’était soldée au final par une anomalie moyenne de +0,87°C. On peut relever que 1998 est la seule année pré-2000 à intégrer ce top 10 en raison du phénomène El Nino exceptionnel qui avait élevé la moyenne globale.

Les chiffres publiés par la NASA sont relatifs à la période 1951-1980 mais on peut aussi calculer les anomalies par rapport à la période préindustrielle. Cela permet de comparer la situation actuelle aux objectifs que sont fixés les Etats pour contenir le réchauffement climatique en-dessous du niveau considéré comme dangereux. Par rapport à la période 1880-1899, l’anomalie a été de 1,014°C en juillet 2016. Cela porte la moyenne de janvier-juillet 2016 à +1,32°C au-dessus du climat préindustriel. Lors de la COP21 de Paris, un accord a été obtenu pour contenir le réchauffement sous les 2°C, voire 1,5°C si possible.



Répondre à Maignial Annuler la réponse.