Avec +0,68°C au dessus de la moyenne 1981-2010, la planète a connu le mois de septembre le plus chaud des archives de la réanalyse NCEP-NCAR.
Les cinq mois de septembre les plus chauds depuis 1948 sont désormais tous post 2010 et les dix mois les plus chauds ont tous été observés au XXIe siècle, selon les données NCEP-NCAR. Avec +0,68°C au-dessus de la moyenne 1981-2010, le mois de septembre 2016 affiche un nouveau record de chaleur. Le record établi en 2015 avec +0,57°C est déjà battu. L’anomalie augmente encore par rapport au mois précédent (+0,60°C), sans atteindre les valeurs du début de l’année.
Les réanalyses comme NCEP-NCAR intègrent de multiples observations dans un modèle permettant de suivre quasi quotidiennement l’évolution du climat. Les données sont donc immédiatement disponibles, contrairement aux bilans mensuels des stations au sol. Les réanalyses permettent ainsi de se faire une idée des futures annonces des agences comme la NASA, la NOAA et le Met Office qui ne sont pas faites avant le milieu du mois suivant (en l’occurrence à la mi-septembre).
Le top 10 des mois de septembre les plus chauds
On peut voir ci-dessous que le mois de septembre 2016 a été bien plus chaud que les mois de septembre précédents, sachant que les données NCEP-NCAR remontent à 1948 :

Un niveau exceptionnel depuis le début de l’année
Avec un début d’année 2016 marqué par les plus fortes anomalies tous mois confondus, l’anomalie moyenne sur janvier-septembre reste à niveau très élevé : +0,69°C au-dessus de la période 1981-2010. C’est de loin la période janvier-septembre la plus chaude des archives.

Les anomalies régionales
Comme on peut le voir sur la carte ci-dessous, on note encore des températures assez élevées en Antarctique mais moins qu’en août. La grosse différence par rapport au mois précédent, ce sont les anomalies des hautes latitudes de l’hémisphère nord qui sont nettement supérieures, notamment en Sibérie.

+1,22°C par rapport à l’ère préindustrielle
On peut remonter plus loin dans le temps, en utilisant les archives de la NASA, et en retenant comme base la période 1880-1899 (représentative de la période préindustrielle). L’anomalie atteint +1,22°C en septembre 2016. Sur les neuf premiers mois de l’année, l’anomalie est de +1,35°C, légèrement sous l’objectif le plus ambitieux de la COP 21 (+1,5°C).


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