Climat

Un 31 décembre record conclut l’année la plus chaude en France

Jamais il n’avait fait aussi chaud un 31 décembre en France. La température moyenne a atteint 14,05°C, largement devant le précédent record pour un 31 établi en 2017 avec 10,95°C.

Voici la liste des cinq 31 décembre les plus chauds à l’échelle de la France depuis 1947, selon Météo France :

1 – 31/12/2022 : 14,05°C

2 – 31/12/2017 : 10,95°C

3 – 31/12/2006 : 10,46°C

4 – 31/12/2021 : 10,31°C

5 – 31/12/2011 : 9,62°C

Cette journée du 31/12/2022 se classe par ailleurs au 3ème rang des journées de décembre les plus chaudes à l’échelle de la France depuis 1947.

C’est toute la dernière décade de décembre 2022 qui affiche des niveaux record. Dans son ensemble, le mois de décembre 2022 est très loin des records en raison d’une période assez froide du 1er au 18.

Ce fut d’ailleurs l’une des rares périodes où les anomalies auront été négatives au cours de 2022. L’année écoulée se solde par un record de température moyenne avec 14,51°C.

Moyenne annuelle des températures d’après l’Indicateur thermique national pour la France de 1930 à 2022. Source : Infoclimat

Voici le nouveau Top 10 des années les plus chaudes en France. Outre le record de 2022, on notera que les sept années les plus chaudes ont été observées après 2010 :

202214,51°C
202014.07°C
201813.94°C
201413.75°C
201913.68°C
201113.63°C
201513.54°C
200313.51°C
201713.37°C
199413.32°C

De son côté, le Royaume-Uni devrait également battre son record de température annuelle moyenne. Avec les données du mois de décembre qui viennent de tomber, la température moyenne atteint 10,03°C sur l’année 2022. C’est la première fois que la barre des 10°C est franchie. Voici le Top 10 des années les plus chaudes au Royaume-Uni.

202210,03°C
20149,88°C
20069,7°C
20209,62°C
20119,61°C
20079,56°C
20179,53°C
20039,47°C
20189,45°C
20049,44°C
Moyenne annuelle des températures pour le Royaume-Uni de 1884 à 2022. Source : Met Office

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14 réponses »

  1. Bilan 2022 en Europe: 6 mois d’été, 3 mois d’hivers et 3 mois de mi-saison. Dans le toulousain certains arbustes précoces sont déjà en train de débourrer actuellement. Gare au retour de manivelle!

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  2. Il est donc établi que l’évolution actuelle de la température en France est de 0,033°C/an (mail précédent) qu’en est il de l’accélération (ou de la décélération dans la version optimiste ) – après un calcul préalable (en lissant la courbe de manière équilibrée) j’arrive à 0,00177 (°C/an) / an – selon cette hypothèse nous « gagnerons » + 1°C d’ici 2040 !!. Bien sûr c’est une approche simpliste mais je retiens qu’il est établi (mail précédent) qu’il y a une probabilité de 93 % pour que les années 2022..2026 seront plus chaudes que la moyenne 2017..2021. Je reste optimiste de nature mais je pose une question : as t’on des résultats scientifiques (crédibles) sur la dynamique de l’évolution en France. Petit rappel : de 0 à l’an 1900 la température de l’hémisphère nord a varié de + 0,2°C (875..1150) et -0,3° à -0,4°C (1500..1750) (je peux donner la source de cette information. )

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    • Pour voir les projections par pays, il y a le site du Berkeley qui est bien pratique, qui permet d’afficher les moyennes des modèles climatiques mondiaux selon 3 scénarios d’émission. D’après le scénario intermédiaire et celui de forte émission, nous gagnerions en France +0,6 à +0,8°C d’ici 2040 (par rapport à 2022). D’ici 2100, ça ferait +2,2°C selon le scénario intermédiaire et +4,5°C selon le scénario de forte émission.

      https://berkeleyearth.org/policy-insights/#

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      • Merci Maignial, j’ajoute cette étude très intéressante du CNRS et de Météo France qui fait le point sur la température observée en France et les perspectives pour le XXIe siècle : https://esd.copernicus.org/articles/13/1397/2022/esd-13-1397-2022.pdf
        Le réchauffement attendu pour un scénario modéré (les ronds noirs représentent les observations, la courbe rouge foncée les modèles contraints par les observations) :

        – L’étude utilise les données climatiques d’observation pour contraindre les modèles.
        – Les chiffres sont conformes à ceux de Berkeley Earth pour le réchauffement déjà observé (+2°C par rapport à 1900-1930). Les modèles sous-estiment cependant le réchauffement en France (1,44°C pour la moyenne multi-modèles), ce qui est une spécificité régionale. D’après l’étude, la température moyenne de la France actuelle est quand même 1,7 °C supérieure à 1900-1930 quand on contraint les modèles avec les observations.
        – Ce chiffre est nettement au-dessus de la hausse moyenne de températures à l’échelle globale, évaluée à 1,2 °C (sachant que la moyenne mondiale prend en compte les régions océaniques, où le réchauffement est moins rapide).
        – Jusque dans les années 1980, l’effet des aérosols a masqué le réchauffement climatique. A la fin du XXe siècle, les nouvelles régulations et les technologies ont réduit la pollution et le forçage des aérosols.
        – D’après l’étude utilisant les modèles contraints par les observations, d’ici 2100, la hausse de la température en France atteindrait 3,8 °C par rapport au début du XXᵉ siècle, et ce dans un scénario d’émissions modérées (SSP2-4.5)de gaz à effet de serre ; 6,7°C en cas de scénario à fortes émissions (SSP5-8.5)
        -Le rythme actuel est évalué à 0,36°C/décennie, soit +0,1°C tous les 3 ans
        – Le rythme futur dépendra du scénario, il s’infléchira avec le scénario modéré mais s’aggraverait avec un scénario fortement émetteur

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  3. Il est donc établi que l’évolution actuelle de la température en France est de 0,033°C/an (mail précédent) qu’en est il de l’accélération (ou de la décélération dans la version optimiste ) – après un calcul préalable (en lissant la courbe de manière équilibrée) j’arrive à 0,00177 (°C/an) / an – selon cette hypothèse nous « gagnerions » + 1°C d’ici 2040 !!. Bien sûr c’est une approche simpliste. Je reste optimiste de nature mais je pose une question : aurait on des résultats validés scientifiquement sur la dynamique de l’évolution en France.

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  4. Cette année 2022 est l’année de tous les records en terme de réchauffement climatique et 2023 commence de la même façon. Il nous faut réagir collectivement pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Venez participer avec nous à l’interpellation des députés pour qu’ils soutiennent le 110 sur autoroute, mesure judicieusement proposée par la Convention Citoyenne pour le Climat.
    Lien: https://www.taca.asso.fr/319+interpellons-notre-depute-sur-le-110-sur-autoroute.html

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    • Peu ambitieux : rendons l’autoroute aux sentiers et aux écureuils.
      L’autoroute, qu’elle soit à 130 ou à 100 km/h, c’est toujours de l’asphalte, un réseau de surveillances et d’entretien, de l’énergie à gogo et toujours plus de bagnoles. Et ces dernières, électriques ou thermiques, c’est toujours des métaux, rare ou non, de la monoculture d’hévéa pas durable, et plein d’autres saloperies peu soutenables sans compter le relargage de micro-particules dégeulasses ainsi que le recyclage peu vertueux… alors que s’il n’y avait plus rien, hé bien qu’est-ce qu’on respirerait bien mieux !
      No way.

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  5. Je suis tout à fait de l’avis d’Anon. Il faut supprimer les autoroutes avec leurs norias incessantes de camions qui n’ont d’autre finalité que d’alimenter les bobos urbains des villes, ces inutiles parasites prétentieux qui se croient le sel du monde avec leurs bullshit jobs surpayés, alors que nous autres, ruraux ne produisons que pour les engraisser. Je pense que grâce à cette excellente mesure le sort de cette caste sera vite réglée et je gage qu’au bout de quelques semaines leur population sera éradiquée définitivement, ce qui nous permettra de mieux vivre en autonomie et autosuffisance, en harmonie avec les lois de la Nature.

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    • Je plussoie également, les camps de concentration que sont les villes n’ont absolument aucun autre avenir.
      Au pire, il existe une miriade de petits villages ne dépassant pas les 500 âmes qui peuvent accueillir les plus volontaire (assistés numériques s’abstenir) pour revenir travailler à la subsistance de la réelle communauté.
      Les autres et leurs sarcasmes, du balai ! Qu’ils restent avec leurs fermes verticales moisies, leurs rats et leurs matons high-tech en laissant la paix aux « ploucs » et autres bestioles instagrammables au loin. Les grandes cités en ruine sont parfois si merveilleuses à visiter.

      https://greenwashingeconomy.com/avant-gout-futur-neutre-en-carbone/

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  6. En réponse à Anon, Swift et Gérard.

    Bonjour et bonne année.

    Je comprends bien votre préoccupation de réduire l’asphalte et de déconcentrer l’habitat afin de le rendre plus humain. Toutefois, cela s’oppose à un autre aspect de l’écologie, à savoir la préservation des terres agricoles. Vivre dans un monde sans ville revient à utiliser une grande surface pour loger les gens, à moins de considérer que ces villages auraient la forme d’une tour entourée de champs.

    Par ailleurs, il n’est pas sûr que la gestion des flux nécessaires, alimentaires par exemple, soit plus efficaces avec une population éparpillée. Quand à la vitesse sur autoroute, la réduire permettrait effectivement de baisser la consommation, mais alors, naturellement, les gens reprendraient les nationales ce qui conduirait soit à de nombreux bouchons énergivores dans les agglomérations, soit à la construction de contournements consommateurs de terrains et d’asphalte.

    Si les intentions sont excellentes, je doute que la réalisation soit écologique.

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    • Les villages (- de 2000 têtes) ne sont pas non plus voué à être un amas d’apparts en 2D. Les bourgs peuvent se densifier avant de métastaser en hameaux et/ou grignoter des terres en déprise.
      Si on considère qu’il ne peut y avoir de mur démographique tout comme la croyance d’une croissance infinie dans un monde fini alors il est certains que les théoriciens du «lebensraum» avaient parfaitement raison. Prédation, impérialisme et guerre, adieu le monde dit naturel et la paix pour les escargots.
      A contrario, si une telle hérésie décroissantiste, de low-tech et autres « relocalisation de l’emploi » (et pas de demander à ce que l’exploitation de ce qui se trouve sur chaque km² de la planète doit impérativement être voué à innonder le marché global, ce qui réduirait de facto ces flux de marchandises en question) s’accompagne d’une baisse de la natalité au niveau mondial en raison non pas d’une idéologie rance mais d’un climat devenu chaotique, d’une économie et d’emplois tuberculeux, d’une finance parasite et d’un tarissement énergétique pour tous dont les vagues promesses tardent et dont le milieu citadin hyperconnecté en serait le modèle de consommation parfait, alors il n’y a aucune raison de reloger tout ce qu’il y a dans les clapiers lecorbuseriens («Là où naît l’ordre, naît le bien-être») à la campagne ou ce qu’il en reste. D’ailleurs, les barres sont tellement moches et vieilles que l’étalement urbain semble difficilement contrôlable avec leur attrait inévitable.

      Bonne année, c’est vite dit.
      Mais je prends quand même.

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      • J’avoue ne pas avoir compris la moitié de ce que vous souhaitiez exprimer. Pour ma part, je me contenterai de considérer qu’il y a d’une part des limites scientifiques finies et que nous vivons dans un monde chaotique très complexe, ce qui est l’apanage de la vie à des niveaux très développés. En conséquence, je constate que nous nous approchons de ces limites mais je ne saurais dire quels processus feront craquer notre espèce et beaucoup d’autres.

        En ce qui concerne la bonne année, ce n’est pas un souhait extérieur, à savoir que l’année soit bonne pour vous, ce qui n’a aucun sens, chacun percevant de façon différente, mais plutôt intérieur, c’est-à-dire que chacun ait la capacité de se construire un peu de bonheur quelque soient les événements à venir.

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